08 janvier 2011
Le paradoxe de la nostalgie
Plus vaste est le temps que nous avons laissé derrière nous, plus irrésistible est la voix qui nous invite au retour. Cette sentence a l'air d'une évidence, et pourtant elle est fausse. L'homme vieillit, la fin approche, chaque moment devient de plus en plus cher et il n'y a plus de temps à perdre avec les souvenirs. Il faut comprendre le paradoxe mathématique de la nostalgie : elle est plus puissante dans la première jeunesse quand le volume de la vie passée est tout à fait insignifiant.
Milan Kundera, L'ignorance.
20:50 Publié dans Le coin des livres | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Très juste cette citation de Kundera : la nostalgie est une tentation à laquelle il ne faut pas céder.
S'y abandonner est stérile...
Juste quelques bouffées de temps en temps, ne serait-ce que pour se rappeler d'où on vient...
Oui chaque moment devient précieux...
Écrit par : Rosa | 21 janvier 2011
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