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25 mars 2017

Soutien au bar de la mairie à Plourivo

 

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Plourivo, Bretagne nord, 2200 habitants, 4km de Paimpol.…
Dans ce village y a un « ti bar » : LE BAR DE LA MAIRIE et Arlette et Hervé.
Hervé a 52, et Arlette 51 ans. Arlette est atteinte d'une maladie auto immune rare.
Quand il y a 8 ans les médecins leur ont dit que Arlette ne pourrait plus chanter, jouer la comédie, qu'elle ne pourrait plus marcher et que bientôt, seule une greffe des deux poumons pourrait la sauver, Hervé a dit « on ne va pas rester comme ça les bras croisés... Viens on va au bord de la mer... » Ils étaient alors en Corrèze.
Ils ont tout vendu, signé une décharge pour que les médecins les laissent partir et ils sont allés
s'installer là, à Plourivo...
Histoire…
Juin 2013 : Hervé a rouvert le bar-tabac fermé depuis un an, Arlette en fauteuil roulant respirait avec l'aide d'une bouteille d'oxygène. Ils étaient fiers : une nouvelle vie commençait pour eux.
L'appartement au dessus du commerce, rassurait le couple car Hervé ne serait jamais très loin pour son épouse.
Janvier 2015, le téléphone sonne à 2h00 du matin. « Allo ici l'hopital Foch, nous avons des poumons pour vous... »
Un an de convalescence pour Arlette; Hervé travaille sans compter ses heures tout en s'occupant de sa femme.
Arlette reprend du poil de la bête, recommence à marcher, et même à chanter.
Le chiffre d'affaire du bar augmente, les clients se fidélisent, les fournisseurs leur font de plus en plus confiance. Jeux à gratter et services de la poste s'installent...
Eté 2015, la saison commence par une fête de la musique d'enfer. Haute en couleurs ! Riche en son!, La météo était aux anges et a conduit tout le monde sur la terrasse...
Hervé avec les copains a tout préparé : saucisse bretonne et tarte aux pommes. Même les journalistes sont présents.
Des musiciens sont là avec leur instruments, leurs voix, leur bonne humeur. Arlette et Hervé, complices se sourient d'un regard amoureux…
Aujourd'hui
La programmation artistique s'est affinée et enrichie au fil des mois.
Tous les 15 jours, le dimanche matin, ambiance Brésilienne au bar. Il semblerait que Plourivo soit devenu la capital de la « Roda de Choro ».
Rencontres musicales, scènes ouvertes, rencontres littéraires ... Le bar de la mairie est ouvert de 7h30 le matin et 19h30 le soir, y compris le dimanche jusque 13h00. Il crée du lien social autour d’événements comme des rencontres de randonneurs, de joueurs d'échec ou de boules...Même les cafés d'enterrement s'y invitent...
Malgré tout, l'entreprise est en difficulté et manque d'un fonds de roulement pour poursuive l'aventure. 4000 euros seraient nécessaires pour combler le découvert bancaire régulier et les frais qui s'ensuivent.
.et demain ??
La suite ne tient que par vous, nous vous sollicitons pour rassembler cette somme qui nous permettra de maintenir notre lieu ouvert, ainsi que ses activités et services, nécessaires au village.
 
 

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Soutenez la "Bar de la Mairie" de Plourivo ! Le dernier relais de poste du village tenu par Hérvé et Arlette, risque de disparaître !
kisskissbankbank.com
 

30 août 2015

Abjection

Jusqu'où ira l'abjection l'homme pas de H majuscule il ne le le mérite pas n'évoluera donc jamais bassesse atrocité violence indifférence cupidité stupidité soif d'argent de pouvoir

23 mai 2015

Déforestation

En Afrique, Mozambique et ailleurs. Çà continue

La déforestation illégale se déroule de façon similaire dans des pays tels que le Congo-Brazzaville, la République démocratique du Congo, la Guinée-Bissau, le Cameroun, la Gambie, Madagascar, la Russie, l’Indonésie, le Myanmar, le Laos et le Vietnam...
Alors que cette catastrophe écologique se déroule au Mozambique, la communauté internationale ne semble guère s’en soucier »,... Bien qu’elles soient moins connues que celles d’Amazonie, ces forêts constituent également les poumons de notre planète. 

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Le Monde Afrique, 22/05/2015

 

05 septembre 2014

Seuls les poissons morts nagent dans le courant

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, le contre-courant n’est pas une perte absolue d’énergie ; ce n’est pas une entreprise perdue d’avance, une cause perdue, un destin de looser. Nager à contre-courant ne permettra effectivement pas de l’inverser, ce courant, mais balisera dès lors un autre sens possible, une nouvelle liberté de mouvement pour tous. Plus encore, le contre-courant est certainement le sens le plus naturel de la vie, engagée contre la pente irrémédiable du temps. Il ne peut pas y avoir de projets dans le courant, il ne peut pas y avoir d’avenir. Nager, c’est créer son propre courant. Aussi dans le fil de nos actions, nous ne faisons pas œuvre de tacticiens ou de stratèges ; nous ne misons pas sur le courant pour aller plus vite ou plus loin, nous recherchons plutôt l’autonomie et les moyens pour tout un chacun de résister un peu. Laurent Ott http://recherche-action.fr/intermedes/2014/08/29/il-ny-a-que-les-poissons-morts-qui-nagent-dans-le-courant/

16 octobre 2013

Virage à 180°

Norvège : nouvelle équipe gouvernementale issue des élections législatives. Exit le 1er ministre socialiste, entrée de la coalition conservateurs-populistes. Politique ? : réductions d’impôts, assaisonnant de l'ouverture des magasins le dimanche, la possibilité pour les policiers de s’armer, l'interdiction possible de la mendicité dans les municipalités qui le souhaitent, le durcissement de la politique d’immigration et des investissements accrus dans les infrastructures.

25 février 2013

"Nous avons pris la décision de partir.."

Ce qui se passe en Grèce, comme ailleurs en Europe mais préfigurant l'intolérable, illustrant avec honte l'évolution de ce monde, est trop fort pour qu'on  ne puisse pas le voir, l'ignorer, le regarder passer banalement dans la somme d'infos comme une anomalie à regretter à constater. Nous savons maintenant où va ce monde où nous allons, et si npous n'avons pas encore compris alors relisons ce texte de Marie Laure Veilhan, dont je me permets de mettre un extrait, et une de ses réponses aux nombreux commentaires qu'elle a reçue. Lien ci dessous de la note dans son blog sur mediapart.

"Nous sortons peu – le temps a l’air d’avoir pris la couleur de la vie : il pleut, sans arrêt, au point que le bois doit rester longtemps dans le poêle avant de s’embraser. Nous regardons distraitement les journaux télévisés, on connaît la rengaine. Deux dizaines d’impôts créés en 2012. Chômage. Misère. Enfants non vaccinés. Facultés qui ferment. Hôpitaux en panne de chauffage, de matériel de première nécessité (compresses, instruments chirurgicaux,…). Et de yaourts aussi. Néo-nazis au parlement. Grèves. Mobilisation décrétée dans deux secteurs (marine marchande et transports en commun), sous le contrôle direct de l’armée. La folie rivalise au quotidien avec le ridicule, le trivial, le presque rigolo. Non, on n’y croit pas, quand le secrétaire du Ministère de l’Economie annonce que « le smic à 560 euros -bruts- est encore trop haut »…"

"...Me croirez-vous si je vous écris que cela m'a vidée? La catharsis évoquée plus haut par Dimitri, elle demande des forces que nous n'avons pas toujours; pourtant les échanges, leur qualité, leur profondeur me convainquent ici, si besoin était, que c'est très important pour être plus forts, ensemble, et chacun(e) seul(e) lorsque vient le moment de solitude.

Vous êtes quelques pas-tout-à-fait-inconnus à m'aider, par votre présence et vos contributions, à garder un presque équilibre, c'est primordial pour continuer, surtout pour deux êtres que j'emmène sur la barque"

http://blogs.mediapart.fr/blog/marie-laure-veilhan/170213...

Et si on parlait tous grec ?

13 février 2013

La Faim à vendre

Quatre banques françaises accusées de "spéculer sur la faim". Dans un rapport publié mardi 12 février, L'ONG Oxfam révèle que BNP Paribas, Natixis (BPCE), Société générale et Crédit agricole géraient en 2012 "au moins dix-huit fonds" qui opèrent sur les marchés agricoles (Le Monde - 13 février 2013).

13 janvier 2013

Mali

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J'aurais voulu débuter 2013 autrement. Mais les circonstances en ont décidé autrement. La guerre au Mali. On a beau être profondément pacifiste dans l'âme, on ne peut pas ne pas réagir positivement. Quand on connait un peuple, une population, quand on a des amis, quand on vibre avec une culture, on ne peut admettre qu'elle soit bafouée et sacrifiée sur l'autel d'intérêts idéologico-stratégiquo-obscurs (enfin, pas si obscurs que çà). Ah le Mali, une telle beauté, du pays, des hommes et des cultures, comment peut on en arriver là ? L'intervention militaire est vécue là bas comme un soulagement, et pourtant c'est l'escalade d'une guerre. Que faire : fuir, tout laisser, abandonner, ou combattre ou faire combattre ? Eternel dilemne.

Bonne année quand même à toi ô Mali. Je préfère pour ce soir oublier les bruits de bottes et m'évader avec Ballaké et Rokia. Bises à tous

 

 

04 janvier 2012

Djénéba Koné


Une grande artiste. Superbe voix malienne. Elle est partie le 21 décembre. Bêtement. Un accident de voiture entre Ségou et Bamako. Je ne me lasse pas de la réécouter.

Journal du Mali, 22 décembre      Afribone, 27 décembre

19 novembre 2011

Aïa du théâtre Talipot

La troupe Talipot nous avait ravi avec son précédent spectacle "Passage". Elle se produit de nouveau pour la représentation d'AÏa', son nouveau spectacle, créé en Afrique du Sud, qui met en scéne les origines de l'homme et son berceau Africain.
 
La représentation de jeudi dermier, en avant première, à la chambre de commerce et d'industrie de la Réunion, en présence d'élus, et des délégations d'outremer présentes aux Assises du commerce, a été interrompue et stoppée à peine 3 minutes après le début par le président de la chambre de commerce... 

"Le Théâtre Talipot existe depuis 25 ans (…). Ce dernier spectacle nous l'avons créé en Afrique du Sud sur l'origine commune, du berceau de l'histoire. En avant-première la CCIR a voulu que l'on présente des extraits (…). Je suis intervenu en parlant de cette origine commune, de cette origine africaine et que nous sommes tous africains", explique le directeur artistique de Talipot qui rappelle que se sont "les archéologues et historiens qui le disent" (Philippe Pelen Baldini, direteur de la troupe).
 "Il y a un berceau commun pour tous, c'est l'Afrique. Peut-être que cela dérange certains dans leur schéma de construction", souligne-t-il. 

Les acteurs sont restés trois minutes sur scène avant que la communication de la CCIR ne vienne les interrompre. "La chargée de communication est venue me voir et m'a dit : "Le président n'adhère pas, il exige que vous arrêtiez tout de suite", lâche Philippe Pelen Baldini. Une décision "choquante" pour les acteurs de la troupe mais également pour une grande partie du public. "On m'a dit que la délégation comorienne était partie choquée par cette décision", ajoute-t-il. 

Source : Julien Delarue   Zinfos974.com 
         

04 janvier 2011

Précarisation de la jeunesse

Après les libations du 1er de l'an, retour sur terre dans notre bon vieux pays de France où tout est mieux dans le meilleur des mondes. Les jeunes de plus en plus pauvres, les vieux de plus en plus recroquevillés sur leur patrimoine, la démocratie en débandade, les générations sourdes les unes aux autres, les politiques discourent et légifèrent à l'envers du bon sens, celui qui ferait regarder vers l'avenir au lieu de regarder le bout de ses chaussures lustrées avec des chaussettes à trou en dessous. Il faaudrait investir dans la jeunesse mais "l'investissement dans la jeunesse est un voeu pieux. Parions donc qu'aucun candidat n'aura le courage de s'atteler à une telle politique de générations (Louis Chauvel, sociologue, dans le Monde du 4 janvier). "

 

 

13 juin 2010

Recrutement d'enfants-soldats : jusqu'où

Qu'y a-t-il de commun entre le Cameroun, la Centrafrique, le Niger, le Nigeria, le Soudan et le Tchad ? La signature d'un accord engageant  à ce qu'"aucun enfant de moins de 18 ans ne prenne part, directement ou indirectement, à des hostilités et, le cas échéant, de prévenir toute forme de recrutement"... Le Monde du 11/06/2010

Besoin d'un accord pour çà, oui, et il n'est pas trop tôt. 6 pays seulement, un début, un tout petit début. Il a fallu 2 jours de conférence à N'Djamena. Et encore parmi ces 6 pays, 2 n'ont pas encore signé, et 2 ont signé sans ratifier l'accord. 13 ans après la 1ère conférence à Cape Town, en 1997... Rien n'avance. Dans le monde 250 000 à 300 000 sont toujours engagés, chiffre désespérément stable depuis plusieurs années, engagés souvent de force dans les conflits armés, en Afrique mais aussi en Colombie, en Afghanistan, au Myanmar, au Népal... Ils font la guerre mais aussi les esclaves, voire les esclaves sexuelles.


 

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08 mars 2010

Naufrages : jusqu'à quand

Photo d'archive

Un kwassa-kwassa a fait naufrage sur la barrière de corail de Mayotte, au Sud de Kani-Kéli, dans la nuit de samedi à dimanche. Selon la presse du jour, c'est un pêcheur qui a donné l'alerte alors qu'il venait de sauver cinq rescapés. D'importants moyens ont été déployés par le gendarmerie (deux navires et un hélicoptère), appuyé par la Police aux frontières (un navire), permettant le sauvetage de 24 rescapés sur les 33 personnes qui avaient embarqué. Neuf corps ont ensuite été retrouvés sans vie, quatre femmes et cinq bébés. 

Dix rescapés ont été admis aux urgences et une enquête a été ouverte.

06 mars 2010

Folie machine infernale

Ras le bol des barquettes aux légumes OGM.

Nos enfants se rendent-ils compte que la mondialisation va les détruire.

Après la traite de l'esclavage internet la seconde traite sur la planète. Des familles entières n'ont plus de contact en dehors de skype où va-t-on ?

Ce qui est enclenché à l'échelle planétaire est tout simplement incroyable inimaginable, voyager est devenu une folie pollueuse de gabegie.

Prenez n'importe quel congrès même les humanitaires et regardez ce qu'on sert à manger aux milliers de congressistes qui ont parcouru des milliers de km et dépensé des milliers de tonnes de kérosène.

Nous ne maitrisons plus rien on ne peut pas continuer comme ça mais qui détiens les solutions ?

Nous sommes dépassés par ce que les cerveaux humains ont créé et maintenant la machine tourne d'elle-même jusqu'à sa perte. Il n'y a pas 36 solutions, ça va craquer un jour, d'un seul coup. On n'aide l'Afrique qu'à coups de seringues mal placées et souvent mal intentionnées ou pour nos bonnes consciences.

Et quand je vois en plus des grands professeurs qui râlent parce qu'ils n'ont pas leur nom dans un article de basse classe, je suis out...

Bon je déconnecte mon ordi on va bientôt embarquer et décoller ...

 

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©Jace

17 janvier 2010

Haïti

Bouleversé par ce qui s'y est passé.

Je vous livre quelques passages du témoignage poignant de l'écrivain Dany Laferrière publié dans Le Monde du 16 janvier.

… Dans un premier temps, j'ai pensé que c'était une explosion qui venait des cuisines, puis ensuite j'ai compris qu'il s'agissait d'un tremblement de terre. Je suis aussitôt sorti dans la cour et me suis couché par terre. Il y a eu soixante secondes interminables où j'ai eu l'impression que ça allait non seulement jamais finir, mais que le sol pouvait s'ouvrir. C'est énorme. On a le sentiment que la terre devient une feuille de papier. Il n'y plus de densité, vous ne sentez plus rien, le sol est totalement mou.

.... Un énorme silence est tombé sur la ville. Personne ne bougeait ou presque. Chacun essayait d'imaginer où pouvaient se trouver ses proches. Car lorsque le séisme s'est produit, Port-au-Prince était en plein mouvement. ... Une heure d'éclatement total de la société, d'éparpillement. Entre 15 et 16 heures, vous savez où se trouvent vos proches mais pas à 16h50. L'angoisse était totale. Elle a créé un silence étourdissant qui a duré des heures... [J'ai des nouvelles de ma famille] grâce à mon ami, le romancier Lyonnel Trouillot, admirable. Bien qu'il ait des difficultés pour marcher, il est venu à pied jusqu'à l'hôtel. Nous étions sur le terrain de tennis, il ne nous a pas vus. Il est revenu le lendemain en voiture pour m'emmener chez ma mère. Après quoi, nous sommes passés voir le grand Frankétienne [dramaturge et écrivain], qui avait sa maison fissurée et qui était en larmes. Juste avant le séisme, il répétait le solo d'une de ses pièces de théâtre qui évoque un tremblement de terre à Port-au-Prince. Il m'a dit: "On ne peut plus jouer cette pièce." Je lui ai répondu: "Ne laisse pas tomber, c'est la culture qui nous sauvera. Fais ce que tu sais faire." Ce tremblement de terre est un événement tragique, mais la culture, c'est ce qui structure ce pays. Je l'ai incité à sortir en lui disant que les gens avaient besoin de le voir. Lorsque les repères physiques tombent, il reste les repères humains. Frankétienne, cet immense artiste, est une métaphore de Port-au-Prince. Il fallait qu'il sorte de chez lui.

… Après le temps de silence et d'angoisse, les gens ont commencé à sortir et à s'organiser, à colmater leurs maisons. Car ce qui a sauvé cette ville c'est l'énergie des plus pauvres. Pour aider, pour aller chercher à manger, tous ces gens ont créé une grande énergie dans toute la ville. Ils ont donné l'impression que la ville était vivante. Sans eux, Port-au-Prince serait restée une ville morte, car les gens qui ont de quoi vivre sont restés chez eux pour la plupart.

... Il faut cesser d'employer ce terme de malédiction. C'est un mot insultant qui sous-entend qu'Haïti a fait quelque chose de mal et qu'il le paye. C'est un mot qui ne veut rien dire scientifiquement. On a subi des cyclones, pour des raisons précises, il n'y a pas eu de tremblement de terre d'une telle magnitude depuis deux cents ans. Si c'était une malédiction, alors il faudrait dire aussi que la Californie ou le Japon sont maudits. Passe encore que des télévangélistes américains prétendent que les Haïtiens ont passé un pacte avec le diable, mais pas les médias… Ils feraient mieux de parler de cette énergie incroyable que j'ai vue, de ces hommes et de ces femmes qui, avec courage et dignité, s'entraident. Bien que la ville soit en partie détruite et que l'Etat soit décapité, les gens restent, travaillent et vivent.

... Il y a une autre expression qu'il faudrait cesser d'employer à tort et à travers, c'est celle de pillage. Quand les gens, au péril de leur vie, vont dans les décombres chercher de quoi boire et se nourrir avant que des grues ne viennent tout raser, cela ne s'apparente pas à du pillage mais à de la survie...