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17 avril 2006

Sceptique

Vraiment, je n'y arrive pas. Faut il que je persévère ? Suis je d'une catégorie d'"intelligence littéraire" faible ? J'ai essayé de rentrer dans l'univers de Claude Simon (disparu en 2005) en lisant "Le Jardin des Plantes". Et je n'y rentre pas. Lui, pourtant prix Nobel de Littérature en 1985, ayant fait l'objet d'une rubrique auteur dans le matricule des anges d'avril... D'ailleurs, il y a évoqué le reproche que lui ont fait certains d' "écrire pour les écrivains". Ce en quoi d'ailleurs je ne suis pas tout à fait d'accord non plus car tous les écrivains, loin de là, j'en suis sûr, ne rentraraient pas facilement dans cet univers d'écriture. Fragments de mémoire d'un homme à reconstituer comme un puizzle dès le début. Difficile d'y trouver une queue et une tête. Pas de ponctuations. Phrases parcellaires et tronquées, mots disjoints. Non, désolé, Mr Claude Simon, je ne crois pas avoir la chance de pouvoir y entrer.

Commentaires

On se cogne aux coins multiples du sieur Simon oui! ô comme je vous comprends! Souvenir ému, énervé, fastidieux et perplexe de sa Route des Flandres qui il y a des années en fac de lettres, m'a passablement éreintée. Impossible de la prendre cette route, de la situer, de la suivre, de m'y sentir en terrain vaguement carrossé; j'y baillais, je la perdais, j'y revenais pour mieux m'y éparpiller, un supplice. Je contemplais des casaques de toutes les couleurs qui prenaient un temps de plomb à être décortiquées et à prendre le départ, des histoires de militaires confuses et pour moi totalement irréelles, irrepérables, impraticables, tout m'échappait. Je l'ai empruntée jusqu'au bout pourtant cette route nébuleuse et aujourd'hui du prix Nobel de littérature qui, soyons honnêtes quitte à faire hurler les puristes, m'a tout de même royalement rasée à l'époque, j'ai comme un souvenir ému d'un raseur oui, mais qui m'avait provoquée, interpellée, mise à mal donc pas totalement laissée indifférente et comme une nostalgie s'installe. Les sensations et sentiments qu'inspire a posteriori la littérature sont en cela une marque de ce qu'est la littérature, un réseau incroyablement complexe et riche qui se dévoile dans la durée. C'est très curieux et certainement que je l'exprime mal... en tout cas bon courage pour finir votre lecteur (je vous y encourage) et bonne retrouvaille de vos souvenirs futurs... :)

Écrit par : Slanka | 17 avril 2006

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