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13 janvier 2007

Le banquet

Les nombreux invités étaient déjà au rendez-vous. Comme s’ils avaient eu peur de manquer de victuailles. Comme s’ils avaient craint de  ne pas se retrouver  aux premières loges...
 
Les tréteaux avaient été installés sous un chapeau de végétal tressé et la case de Rose-Améline se retrouvait ainsi agrandie de plusieurs mètres carrés. L’espace réservé à l’accueil du repas avait été agencé de telle façon que chacun puisse disposer d’une place assise et d’un bout de planche pour pouvoir déposer une assiette assortie d’un couvert. Ainsi, dans quelques instants, chacun se retrouverait serré contre son voisin ou sa voisine et les échanges prendraient naissance entre les divers mets avec un plaisir qui dissimulerait le manque d’aisance... La décoration était en effet très superficielle et seul un bouquet ramassé à la hâte ornait l’espace central de la table de fortune. Les mines réjouies des convives faisaient vite oublier qu’il aurait été possible de recevoir plus dignement les hôtes du village. L’essentiel était que tout le monde soit présent et que chacun puisse accompagner Amilcar avant  que l’aube suivante ne se lève sur son départ.
Dans ce tableau de visages épanouis, un seul d’entre eux semblait transporter le masque de la nuit. Rose-Améline n’avait pas adressé un seul sourire aux nouveaux arrivants et il était difficile de savoir si sa mine renfrognée signifiait la présence d’une quelconque douleur ou celle d’un agacement. Etait-ce véritablement la cause de ces rides qui semblaient traverser son front à la manière des ruisselets qui saignaient les pentes après les fortes pluies...

 

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