Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03 avril 2008

Les ONG sont parties, la malnutrition reste

 (Syfia Grands Lacs/Burundi 13/03/08) Peu fertile et ruiné par la guerre, l'est du Burundi est en proie à des disettes récurrentes. Mais, par manque de sécurité ou de budget, les Ong qui soulageaient les villageois sont parties récemment. La malnutrition gagne du terrain.
"Bienvenue au Centre nutritionnel de Ruyigi" lit-on sur une pancarte, à l’entrée de l’ex-quartier général d'Action contre la faim (l’ACF), une Ong française qui a fermé  ses portes après l’assassinat de son employée, Agnès Dury, le 31 décembre dernier. L’hôpital de Ruyigi, à l'extrême est du Burundi, a triste allure : dans la grande cour, derrière une vieille clôture en bois, quelques bâtiments en maçonnerie rudimentaire ou en bâches plastique comme celles utilisées par les réfugiés, Plus loin, les anciens bureaux, cuisine et salles d’hospitalisation, aux charpentes en bois et toitures en tôle bon marché, sont presque désertes. Visiblement, il y a à peu près cinq ans, le centre avait été installé en urgence. Les derniers malades qui y sont encore, une dizaine de mères et leurs enfants, en haillons, maigres, cheveux frisés et roux, ventres et pieds gonflés pour la plupart, illustrent les différentes maladies nutritionnelles traitées dans ce centre : le kwashiorkor, le marasme... Désespérés, ils achèvent le stock de lait et les provisions. Quatre malades sont morts quelques jours après la fermeture.

"Le centre recevait entre 30 et 40 malades par mois et il en a déjà guéri environ 9 000. Il avait créé des comités d’alerte à la malnutrition sur toutes les collines de la province et les malades étaient transportés jusqu’ici par ses véhicules", confie un ancien employé de l’Ong.

Soutenu par le PAM et l’Unicef, l’hôpital de Gitega a pris le relais et s’occupe de ces malades. Mais la structure d’alerte mise en place de la base au sommet par l’ACF n’est plus fonctionnelle et les gens ne sont plus suivis ni soignés dans les villages [....] Le long de la route Gitega–Ruyigi, le spectacle est déprimant : les villageois sont maigres, les champs presque vides de cultures, la végétation plutôt chétive avec peu d’arbres. Dans cette région sans lac et donc sans pêche, le haricot est la seule source de protéines. L’élevage lui a été anéanti pendant la guerre. Quelques tubercules et la banane cuite constituent l'essentiel du menu quotidien. L'arachide et le soja y poussent certes, mais leur consommation n’étant pas vulgarisée, toute la récolte est vendue à des commerçants qui les revendent trois ou quatre fois plus cher dans d’autres provinces...

Commentaires

Je loue au plus haut point la pertinence de vos analyses. Essayez de vous pencher aussi sur le cas de mon Pays la RDCongo, principalement dans sa partie Est, où la plus part des populations vivant en milieu rural court le risque de disparaitre dans les périphéries des centres urbains, fuillant les exactions comises sur eux par les bandes armées, dénommées Interahabwe. Une famine accompagnée de malnutrition commence déjà à surgir. Notons que ces gens setrouvant déplacés de chez eux peuvent plus fréquentés leur terroir afin d'y exercer les activités de l'économie rurale.... Je vous promets les de statistique à ce sujet prochainement.

Écrit par : Jean-Claude BALYA NO MWANZI KALALA | 04 avril 2008

A la fin du processus démocratique dans mon pays,la République Démocratique du CONGO, la plupart de citoyen s'attendait à une amélioration sensible de leurs condition d'existence, à tout le moins au niveau socioéconomique et sécuritaire. Contre toute attente les population se rendent comptent que l'insécurité s'accroie dans certains coins du Pays, surtout dans le Nord et sud Kivu..., la misère frappe fortement la population, le taux de viols et violences sexuelles s'accroie...., les parents continuent à supporter les frais de scolarité de leurs enfants, aucun agent de l'Etat n'a jusque là percu son salaire suivant le nouveau barème promis.
Nous pensons qu'une analyse encore lplus adéquate s'avère nécessaire pour sensibilité la population à pouvoir développer les mécanisme de s'autoprendre en charge pour survivre à ces piries conditions de vie et promouvoir les aspects d'un développement durable. JC B.Kalala, Tél. +243 810 863 508

Écrit par : Jean-Claude BALYA NO MWANZI KALALA | 04 avril 2008

Cher Jean Claude Kalala, merci pour votre témoignage. La RDC est effectivement dans une situation probablement encore plus critique actuellement que le Burundi ne serait ce que parce que les exactions s' y exercent encore quasi quotidiennement vis à vis des populations en milieu rural. La problématique des populations rurales "déplacées" en mileu urbain ou semi urbain existe également au Burundi, et ces populations déplacées depuis plusieurs années dans des camps transformés en néo villages aux périphéries des villes ne veulent plus retourner dans leurs terres d'origine, par peur de l'insécurité. Ce qui aggrave encore la problématique économique de subsistance, et surtout d'auto subsistance qui apparait indispensable dans ces contextes.

Écrit par : xavier | 04 avril 2008

Les commentaires sont fermés.