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21 mai 2006

Les maladies du monde moderne

Nos actualités sont bien remplies par ces "nouvelles" maladies épizootiques et épidémiques, qui effraient tant les populations. Il y a longtemps que les grandes épidémies pensaient être enrayées, contenues, mises en retrait par la médecine et la science moderne. Pourtant, les années récemment écoulées et notre actualité nous montrent qu'il n'en est rien : le sida depuis les années 80, qui reste un fléau en Afrique, le paludisme, maladie infectieuse touchant le plus de personnes dans le monde, et encore une fois l'Afrique, et les maladies virales qui menacent maintenant, grippe aviaire notamment.

Toutefois, nos maladies modernes ne se limitent pas loin de là à ces maladies infectieuses épidémiques ou endémiques, dont la caractéristique de se révéler sur un mode aigu fait en sorte qu'on en parle, et surtout qu'elles restent palpables, identifiables, du ressort de la médecine thérapeutique et symptomatique. Bien plus sournoises sont les maladies chroniques non infectieuses, liées à l'évolution de notre mode de vie : obésité, diabète, qui exposent à de nombreuses complications, sont la première cause de morbidité et de mortalité dans nos contrées et sont en voie de le devenir dans les autres. La société et la médecine sont bien mal adaptées à ces affections qui sont silencieuses pendant de nombreuses années. Leurs complications peuvent être complétement évitées, la science l'a démontré, et pourtant, cette prévention n'arrive pas à être mise en place. La santé publique est dépassée, les médecins s'occupent avant tout de l'aigu, la société ne se remet pas en question, l'individu rejette sur l'extérieur... A quand la mobilisation adéquate ? Les médias nous assénent de grippe aviaire et de chikungunya, à quand la réflexion sur notre mode de vie et notre société moderne, sources d'obésité et de maladies métaboliques chez les plus défavorisés ?

11:55 Publié dans Coin Santé | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Santé

Commentaires

Quid du stress et de la dépression dans les pays industrialisés ? Le mode de vie, les contraintes du monde du travail, tout ça est à revoir et, à mons sens, peut être plus important que l'obésité. Je n'ai pas envie d'une campagne qui culpabilise "les gros",ils s'en prennent déjà plein la figure et on voit trop d'ados anorexiques pour obéir aux diktats de la mode ...

Écrit par : MarianneKipleur | 21 mai 2006

Je viens d'écrire une note sur les maladies liées au nucléaire, très complémentaire de cette note.
L'obésité liée aux pathologies thyroïdiennes (dont souffrent un nombre croissant de français et surtout de françaises) y est directement liée.
Alors, je comprends que les campagnes de culpabilisation des "gros" soient particulièrement choquantes ...
Allons chercher du côté de l'environnement, plutôt que du mode de vie.

PS : Je souffre de diabète alors que je n'aime pas les sucreries (maladie d'Hashimoto) et j'ai pris 15 kg suite à cette pathologie très répandue, bien que mangeant quasi uniquement des légumes et des protéines.
Je bouge beaucoup.
Je sais de quoi je parle.

Bonne journée :-)

Écrit par : dominique | 23 mai 2006

Merci pour ces commentaires. Tout à fait d'accord avec vous. Hors de question de faire et refairte des campagnes culpabilisantes. Et revoyons les problèmes sociaux, et de société. Mais soyons quand même vigilants sur ces conséquences réelles, et peu dites : l'obésité et le diabète touche avant tout les couches sociales défavorisées, et les grandes firmes pharmaceutiques s'empressent de développer des molécules et médicaments, de créer des maladies pour faire du profit. Alors qu'il suffirait de donner à notre société les moyens d'avancer en vivant mieux, "écologiquement", au sens large du terme, et de faire en sorte que tout un chacun y ait accès. Non, vraiment, notre société qui avance sii vite, ne s'adapte pas.
Dominique : ok pour l'hypothyroidie comme cause de prise de poids, mais c'est une cause particulière. On ne doit pas oublier le cas le plus fréquent actuellement qui est celui de la surcharge pondérale que j'appellerais "sociale", mais j'ai peur de fiare des abus de langages. Il ne faut pas tomber dans le stigmatisme, et au contraire, se battre pour le contraire.

Écrit par : xavierd | 30 mai 2006

Moi je pense que c'est la faute de la droite et du gouvernement.
Parceque c'est que des méchants qui nous veulent que du mal.
Enfin, je crois.

Écrit par : politic_delux | 18 juin 2006

Rien à voir pour mi entre votre commentaire et le problème, politic-delux. Pourquoi mêler ici droite ou gauche au débat ?

Écrit par : xavier | 19 juin 2006

Je rappelle à toutes fins utiles que les maladies thyroïdiennes, conséquences du nucléaire, touchent dans ma région bientôt une femme sur 3 (estimation, puisque les chiffres de la sécurité sociale ne sont même plus transmis aux médecins).
Le diabète et le cholesterol y sont étroitement liés (le métabolisme ne fonctionnant plus normalement).

Donc, il s'agit d'une maladie politique plus que sociale, où gauche et droite ont les mêmes responsabilités, puisque tous continuent à ignorer allègrement le principe de précaution.

Bisous, Fred :-)

Écrit par : dominique | 21 juin 2006

euh, pardon, bisous, Xavier !!!

Écrit par : dominique | 21 juin 2006

Dominique, bien sûr. Tu as tout à fait raison de souligner la problématique de la recrudescence des maladies thyroidiennes suite à Tchernobyl : augmentation de la fréquence des cancers thyroidiens notamment, y compris chez les enfants. De l'hypothyroidie, aussi, très probablement. Et l'hypothyroidie est une cause favorisante de la prise de poids et de potentiels problèmes métaboliques (surtout cholestérol). Et le problème politique est réellement là comme tu le soulignes, pour les maladies thyroidiennes. Mais il faut faire attention ici à ne pas inverser les choses : l'hypothyroidie est une cause favorisante potentielle d'obésité, mais pas la seule, et pas la plus fréquente. Et je maintiens la problématique sociale (et politique de ce côté là, de façon évidente) de l'énorme disparité dans l'exposition aux pathologies métaboliques (hors maladies thyroidiennes) selon les différentes couches sociales. Et nos politiques et instances ne s'y attaquent pas beaucoup, de même qu'on ne préfère pas trop le dire, surtout que les principaux intéréssés ont d'autres chats à fouetter déjà pour joindre les 2 bouts dans la vie quotidienne de tous les jours. Bisous.

Écrit par : xavier | 22 juin 2006

Les commentaires sont fermés.