08 septembre 2006
Profil-type
Ces derniers temps on reparle beaucoup de nouveau du Chikungunya à la Réunion. Rentrée oblige, aidée par les visites ministérielles de rigueur en préparation de la recrudescence annoncée avec l'arrivée de l'été tropical et des pluies. Même si on pense que l'épidémie sera de moins grande ampleur, tout porte à croire que ça va reprendre : les larves de moustique sont là, pas moyen de l'éradiquer, tout au plus contenir, au moins 60% de la population reste à contaminer par le virus transmis par le moustique, et n'est pas immunisée.
La visite du ministre de l'outremer a été précédée de la diffusion des résultats d'une étude sociologique, dont les résultats, comme on l'avait deviné, ont été résumés par les médias de façon bien réductrices, quelquechose du genre : "le profil type des réunionnais infectés par le chikungunya a entre 45 et 59 ans, habite en maison individuelle avec jardin, dans des conditions socio économiques difficiles et a des croyances erronées sur l'origine de la maladie". Cette façon de faire est à dénoncer : la recherche tente d'expliquer, de rechercher des facteurs favorisants et déclenchants, qui permettent d'orienter l'action, pas de stigmatiser un profil type qui sera infecté ! Tout le monde peut l'être, avec des facteurs favorisants, sur lesquels on pourra tenter d'agir si on les connait.
08:04 Publié dans Bistro du coin, Coin Santé, Le coin pas d'accord, Science en coin | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Vive la vie, aujourd-hui-autrement, santé
Commentaires
Le type de l'info orientée ! Comme pour la reprise économique... va falloir lire entre les lignes !
Cordialement.
Écrit par : Rony | 08 septembre 2006
bonsoir Xavier.hi!hi!hi! l'aédes n'a pas pris le bottin des v.i.p., maintenant si pour ne pas avoir le chik il suffit de croire à ce qu'ils racontent dessus, donc d'avoir 'leurs' croyances ...je suis ok!
vo mié lés la mer bat, li fé riyin'k lékim. Kréol i koné koman i fo fé lo su féy sonj. kas pu la tét kréol, na tiembo debout!
Écrit par : kintana | 08 septembre 2006
Toutes ces personnes qui passent leur temps à faire des statistiques pourraient sans doute être capables de faire autre chose , mais ça limite le chômage pas vrai ?
On peut faire dire tout et n'importe quoi à des chiffres , (je dirai surtout n'importe quoi) parce que le pauvre moustique n'a qu'a bien se tenir s'il ne pique pas les bonnes personnes , tu vois c'est n'importe quoi !!!
J'arrête , à plus tard .
Écrit par : khate | 09 septembre 2006
Je connais une exception le fils de ma copine. Il vient de rentrer de l'île Bourbon où il a passé 5 ans. Moins de 40 ans, vivant en appartement et prof de collège … Plusieurs de ces collègues ayant été piqués dont une a dû s'arrêter 6 mois, doit-on penser que le corps enseignant vit des conditions socio économiques difficiles ? et a des croyances erronées …
Pour l'ami Pêcheur, la protection c'est vivre sans lumière les premières heures de la nuit … Bon, vu l'ampleur de l'épidémie et la cargaison à décharger, l'armement leur a fourni de l'anti-moustique une fois à terre !
Écrit par : Sar@h | 14 septembre 2006
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