30 août 2007
Le cyclone Dean et l'aprézan
A force de répondre à l'urgence, on oublie l'essentiel. On oublie surtout ce que toute politique conséquente n'ignore pas : que rien n'est jamais plus urgent que l'essentiel. C'est au nom de ces milliers d'emplois, toutes ces désespérances, qu'il faudrait oser l'aprézan décisif: penser, imaginer, se projeter, désirer un futur. Quitte à être massivement subventionnés, quitte à recevoir des tombereaux de secours bienveillants, pourquoi les affecter au seul réamorçage du cycle de la dépendance ? Pourquoi ne pas en faire le souffle d'une renaissance en les affectant à une restructuration déterminante ? Pourquoi ne pas préciser un aprézan à court, à moyen et long terme pour s'éloigner de l'agriculture pesticide pour une agriculture raisonnée, raisonnable, ouvrant à une agriculture totalement biologique ?
Extrait d'un article d'Edouard Glissant et Patrick Chamoiseau paru dans Le Monde du 26 août à propos du cyclone Dean en Martinique.
21:40 Publié dans Temps modernes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : vive la vie, pensées, société
Commentaires
Je serais assez d'accord, aprézan...
Écrit par : rony | 31 août 2007
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