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19 mai 2006

Pluralité de l'individu

"Nous sommes tous de lopins et d'une contexture si informe et diverse, que chaque pièce, chaque moment, fait son jeu. Et se trouve autant de différences de nous à nous-mêmes, que de nous à autrui. Magnam rem puta unum hominem agere."
Montaigne, Essais, Livre second. Cité par Bernard Lahire, L'Homme Pluriel, les ressorts de l'action, p.51 ; Hachette Litteratures.

06 mai 2006

Bio-socio-modernité

Le monde s'émerveille des progrès technologiques et scientifiques modernes. Lancement de la fusée Ariane 5, informatique et nouvelles technologies, problèmes climatiques et environnementaux, nouvelles thérapeutiques... L'inquiétude point quant aux dangers du trou d'ozone, de la déforestation, du nucléaire, du réchauffement. Mais peu se penchent sur l'évolution de nos sociétés, évolution à laquelle l'Homme ne paut s'adapter aussi rapidement qu'il serait nécessaire. Les bouleversements socio-économiques, technologiques, sont survenus en un temps record comparé à l'échelle globale de l'évolution depuis l'apparition de l'homme sur Terre. Sociologues, ethnologues, et autres scientifiques des Sciences Humaines l'analysent pourtant, mais leurs travaux, issus des Sciences "molles", ne sont que peu diffusés ou pris en compte. Les médias dans ce domaine sont beaucoup plus efficaces, et pas toujours de façon positive...

17 mars 2006

Arguments scientifques ?

Bizarre.
Une étude rapportée par divers journeaux (http://sciences.nouvelobs.com/sci_20060308.OBS9814.html?1732) faite sur des prélèvements effectués chez 567 femmes enceintes réunionnaises révèle que le chikungunya n'a atteint que 19 % de la population réunionnaise... Les chercheurs en tirent les conclusions suivantes : on n'en est qu'au début de l'épidémie, et il n'existe que très peu de "porteurs sains".
Je voudrais bien que l'on m'explique en quoi on peut assimiler 560 femmes enceintes à une population de près de 800 000 habitants.
Pour ce qui est des porteurs sains, je présume que l'on voulait parler des personnes ayant été infectés par le virus mais n'ayant présenté aucun symptome de la maladie. Là encore, comment peut on assimiler ces femmes jeunes, et ayant très probablement des comportements (notamment de protection...) particuliers au reste de la population ?

04 février 2006

La course médiatique au chik

Comment rester calme devant un nouvel exemple de folie médiatique potentialisant à l'exponentiel les informations de tout poil sur une nouvelle épidémie ? Le chikungunya, virus inconnu des contrées protégées, "sécurisées" à l'occidental y a fait son apparition. Il y est entré par l'océan Indien, là où enfin, en attaquant le peuple français tropical bien tranquille de la Réunion, il a pu se faire un nom et une renommée. Non content de se payer le luxe de paniquer une population forte de presque 800 000 habitants, il poursuit sa course virtuelle, vers le territoire métropolitain, dont la population se recroqueville un peu plus face à ce nouveau danger venu de l'inconnu. Je ne parlerai pas du virus ni des manifestations (rarement graves contrairement à la panique généralisée, mais aux symptomes et à la durée à ne pas négliger) qu'il entraine. Voilà une maladie et un virus qui touchaient des populations africaines et asiatiques depuis de nombreuses années, donc peu enclin à être très étudié sur les plans épidémiologique, clinique, biologique, thérapeutique... Enfin un espoir : abordant le monde occidental, se frayant une petite porte via la Réunion, il sera sous le feu croisé des ouvertures de crédits à la recherche, après la désinsectisation et la visite de quelques experts et d'un ministre !...
Trois petites réflexions pour finir : au lieu de précipiter sur les unes, les écrans, les ondes, et le web des photos lourdes et des mots chocs, laissons les ressources se mobiliser intelligemment; rassurez vous, le chikungunya n'empéchera pas de continuer à apprècier les contrées de l'océan Indien, ne serait ce que sur le plan humain; et quel paradoxe étrange cette panique sanitaire quand, à 2 pas de la Réunion se situe Madagascar dont la situation bien plus dramatique sur le plan sanitaire devrait faire la une quotidiennement depuis des lustres.