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26 septembre 2008

Girafes

Il n'y a plus de girafes

Parties sans épitaphes

Ni trompettes absentes

Dissoutes sans tambours

A mon appel vain et sourd

Hagard éperdu dans la sente

Elles ne répondent plus

Longs cous tête feuillue

Elles m'ont laissé tomber

Je suis là bizarre bouche bée

Perplexité descente sur terre

Mais que deviens je de quel bois

De quel trempe suis je devenu

Pour ne plus entrevoir des nues

Que les âmes aux amers abois

Et là zordi je me vois à terre

Groggy coco plein confit

Corps à coeur battant

Humant haletant le temps

Fuir les attirants défis

Girafes où êtes vous

Horizons lointains

Courage éteint

Montrez vous !

09 septembre 2008

Dieudonné Arside

Judex et Rose-Améline sursautèrent simultanément quand surgirent soudainement à leur côté une marée de mouvements désordonnés issus d’un être dont l’apparence humaine était évidente, malgré l’incongruité première de son comportement spontané. Les bras s’élançaient par saccades vers l’avant ou latéralement, décrivant d’amples mouvements dont il semblait que le but premier était de montrer un point éloigné dans le ciel ou à l’horizon, ou de se protéger d’un ennemi attaquant par surprise. Amples mouvements s’accélérant puis se freinant tout aussi rapidement, accompagnés, sans aucune coordination, par ceux de jambes dont la fonction restait pourtant de soutenir celui à qui elles appartenaient, et même de lui permettre la fonction de mobilité par la marche, si on pouvait appeler marche ce qui ressemblait plus à une danse ou un rituel étrange.
Il s’agissait bien entendu de Dieudonné, le fils de madame Arside. Son visage se lançait maintenant dans une succession de contorsions qui rappelaient à Judex les descriptions de Quasimodo. Les lèvres s’avançaient puis reculaient, s’ouvraient avec parcimonie pour laisser passer des sons aigus accompagnés de sourires. Dieudonné parlait, souhaitait la bienvenue aux visiteurs. Son corps s’était calmé, et ne lançait plus que quelques soubresauts incontrôlés. Les deux arrivants le remercièrent puis se dirigèrent vers la case et s’installèrent dans l’une des deux uniques pièces pour attendre Madame Arside que Dieudonné était allé chercher au poulailler.

IMG_0508.JPG

 

02 septembre 2008

Touffes d'oiseaux

Tagué par Rony. Je réagis avec retard : je tague (c'est bien parce que c'est toi, rony...) mais j'en profite savourer des mots magnifiques que je jette sur le clavier, et je tague à mon tour.... (Règlement : 1- Citer la personne qui nous a "tagué"; 2- Indiquer le règlement; 3- Choisir un livre, l'ouvrir à la page 123; 4- Recopier à la 5ème ligne, les 5 lignes suivantes; 5- Indiquer titre, auteur, éditeur, année d'édition; 6- Taguer 4 personnes.)


Touffes d'oiseaux qui explosent. Voltes de papillons abî-

més dans l'extase. Montées au rythme des tambours. Ordres

à la pluie. Injonctions amoureuses aux fécondes. Soumissions

au soleil. Misères des possessions dans le cercle des flammes.

Impudeurs dans l'offrande des soieries sur un ventre.

 

L'esclave vieil homme et le molosse, Patrick Chamoiseau, 1997

 

nono,rosa,oxygene,laudith