27 novembre 2007
La menace des changements climatiques pèse sur l'Afrique
Les émissions de gaz à effet de serre des pays développés pourraient dévaster l'Afrique sub-saharienne dans les décennies à venir, d'après l'édition 2007/8 du Rapport mondial sur le développement humain publiée par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).
Le rapport souligne que "dans le monde d’aujourd’hui, ce sont les pauvres qui supportent l’essentiel des conséquences du changement climatique". Et d'ajouter qu’à moins d'une action urgente, une augmentation de la température de l'ordre de 2°C pourrait causer des dégâts énormes dans l'agro-industrie, avec notamment des pertes de l'ordre de 26 milliards de dollars à l'horizon 2060 (un montant supérieur à toute l'aide reçue par le continent en 2005). 600 millions de personnes seraient exposés à la famine, en plus d'une croissance des épidémies de maladies liées aux moustiques, comme le paludisme et la Fièvre de la vallée du Rift.
"La hausse des températures peut accroître la présence et l’élévation des populations de moustiques, et réduire de moitié leurs périodes d’incubation. Pour l’Afrique subsaharienne en particulier, toute expansion des zones touchées par le paludisme pourrait présenter des risques graves pour la santé publique", précise le rapport. "Pour certains des peuples les plus défavorisés du monde, les conséquences risquent d’être apocalyptiques. En Afrique subsaharienne en particulier, les taux de croissance économique sont étroitement liés aux précipitations". Le rapport note aussi une forte incidence de malnutrition et de troubles de croissance parmi les enfants nés en période de sécheresse, comme par exemple en Ethiopie et au Kenya, ou ces taux sont respectivement de 36% et 50% chez les enfants âgés de cinq ans ou moins. Au Niger, les troubles de croissance sont de l'ordre de 72% chez les enfants de zéro à deux ans. Contrairement aux habitants des villes des pays développés qui peuvent s'adapter à une élévation du niveau de la mer, les millions de personnes qui habitent dans les deltas du Nil ou du Niger sont quasiment sans défense. D'où la nécessité d'adopter des "stratégies d’atténuation", aussi bien au niveau individuel que collectif.
Au premier rang de ces mesures, le rapport préconise l'adoption "des budgets nationaux du carbone", dont la proposition initiale remonte au Protocole de Kyoto. L'idée est pour chaque pays de trouver un équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et ses capacités écologiques en fixant un "plafond" des émissions tolérables.
21:34 Publié dans Le coin pas d'accord | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : afrique
01 novembre 2007
La grotte aux textes
Du haut de sa case, Judex humait l’odeur des textes humidifiés par la fraîcheur de la grotte. Dans sa solitude, il se laissait déjà accompagner par les personnages qu’il allait faire sortir des livres. Traces de l’histoire du village situé en contrebas... Idées, espaces, êtres inédits, séduisants, déconcertants ou redoutables... Peut-être retrouverait-il des traces de la famille qu’il n’avait jamais connue... Peut-être trouverait-il enfin l’odeur, l’âge et le visage d’un père et d’une mère dont il ne connaissait pas même le prénom... Peut-être se retrouverait-il lui-même dans cette grotte, à l’abri des regards curieux des autres, à l’abri du soleil, dans l’ombre du tamarinier qui ne cesserait de lui offrir son feuillage en guise de couverture...
Une chose le surprenait : la présence dans ce lieu d’une telle quantité de livres et autres documents, signes de temps révolus, et pourtant excellemment bien conservés. Et pourquoi là ? Ca n’avait jamais été un lieu très habité. Cette grotte lui faisait l’effet de quelque mystère d’une vie passée, qui ne pourrait que faire foisonner son imagination. Cette sensation était encore amplifiée par le fourmillement qu’il ressentait dans chacun de ses membres. Il ne savait plus si tout cela était dû au travail qu’il avait fourni dans la terre, à la sieste mouvementée qu’il s’était accordée, ou aux récits imaginaires qui commençaient à grouiller dans son esprit.
Une chose le surprenait : la présence dans ce lieu d’une telle quantité de livres et autres documents, signes de temps révolus, et pourtant excellemment bien conservés. Et pourquoi là ? Ca n’avait jamais été un lieu très habité. Cette grotte lui faisait l’effet de quelque mystère d’une vie passée, qui ne pourrait que faire foisonner son imagination. Cette sensation était encore amplifiée par le fourmillement qu’il ressentait dans chacun de ses membres. Il ne savait plus si tout cela était dû au travail qu’il avait fourni dans la terre, à la sieste mouvementée qu’il s’était accordée, ou aux récits imaginaires qui commençaient à grouiller dans son esprit.
Bien que la chaleur se soit intensifiée, il reprit le chemin de la grotte...
18:50 Publié dans Coin Fiction | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : vive la vie, écriture, nouvelles, nouvelles et textes brefs