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13 mai 2006

Faire son pain

Voilà un plaisir que je n'abandonnerais pour rien au monde. Rentrer le vendredi soir, sortir le chef du frigo, préparer mon levain, le rafraichir le lendemain, puis pétrir la pâte. Cela fait maintenant des années que le rituel s'est enclenché, que le pain de la semaine fait partie des plaisirs du week end. Il n'y a guère que dans les moments d'absence et d'éloignement, de vacances que le rituel s'arrête, et encore, souvent le pétrissage jusqu'à l'obtention d'une pâte souple et lisse me démange tant que je cède à la tentation d'une pizza ou d'un pain à la levure. Le jour où je ne ferai plus notre pain marquera quelquechose : abasourdi par le monde ? Assommé par le labeur ? Finalement défait dans le long combat du normal autrement ? Ou simplement désabusé ? Non, je n'arrêterai pas de faire mon pain avec amour et délectation.

12:24 Publié dans Coin perso | Lien permanent | Commentaires (7)

12 mai 2006

Délocalisation

En Grande Bretagne, ça y est, des hôpitaux délocalisent des tâches de secrétariat en l'occurence en Inde. Le motif est à première vue louable : économie, et de plus on fait travailler dans d'autres pays, en développement. Main d'oeuvre moins chère, donc activité plus rentable. Il y a d'autres exemples dans d'autres secteurs, comme celui de la communication et des standards téléphoniques (les numéros commençant par 118...), qui sont gérées pour France Télécom au Maroc. Mais au delà de l'économie : quid de la "lutte" contre le chomage ? Et pourquoi, les employés délocalisés seraient ils payés au rabais ? Enfin, et non des moindres, où en est la proximité nécessaire, notamment dans la santé ?

11 mai 2006

Février 2003

Tiens, ce soir, je suis retourné quelques 3 ans en arrière, histoire de tourner un peu la sauce façon politique bien de notre époque :

LA PRÉCARITÉ, GRANDE OUBLIÉE DU DÉBAT

En neuf mois de pouvoir, MM. Jacques Chirac et Jean-Pierre
Raffarin peuvent se vanter d'un bilan réussi de
démantèlement des acquis sociaux. Aucun de ces derniers
n'échappe à cette vague : aide médicale aux plus démunis,
réduction du temps de travail, droit de licencier, épargne,
indemnisation du chômage ? en attendant la prochaine loi sur
les retraites (en juin) et celle qui vise à réduire le rôle
la sécurité sociale (à l'automne). En revanche, la fiscalité
pour les familles les plus aisées s'est encore allégée. Et
le gouvernement envisage de remettre en cause l'impôt sur
les fortunes. Les directions d'entreprise se sentent encore
plus libres de licencier. « Vouloir les en empêcher, a
déclaré M. François Fillon, ministre des affaires sociales
le 27 janvier, c'est comme vouloir empêcher la maladie. »

 

Le Monde Diplomatique, 2 février 2003

10 mai 2006

Alex et David

Pas beaucoup le temps ce soir, mais je ne peux pas laisser passer çà. Faites un petit tour du côté de "Où sont les enfants", et tatez vous, mais pas trop, pour signer la pétition pour Alex et David, 10 et 7 ans, menacés d'expulsion.

A plus, pour de plus longs discours. Bises à tous ceux qui pensent autrement.


 

09 mai 2006

Matin de mai

Matin gris, à l'aube d'une nouvelle semaine écourtée par un lundi férié. Se sentir enfermé dans un carcan. Vouloir rompre les chaines. Pensées enfouies ne pouvant être dites. S'ébrouer et se rebeller. Rechercher les racines d'une liberté réfrénée. Aspirer à l'art. Fuir la politique. Comprendre que l'action publique a ses limites dans le collectif. Reprendre son individualité pour mieux suivre ses engagements et rester inséré. Vivre de nouveau avec les autres. S'éloigner des manoeuvres et sphères d'influence. Ne plus se sentir piègé... et bafoué. 

08 mai 2006

Afrique du Sud

Surtout si vous voyez passer en spectacle dans votre coin "Gumboots", un groupe de musiciens-danseurs d'Afrique du Sud, ne les manquez sous aucun prétexte ! Des corps, des rythmes, une histoire qui exsude, une prestation physique, issus de la souffrance mais aussi de la vie... Superbe.

07 mai 2006

Progrès médicaux et marketing

Les progrès médicaux et thérapeutiques actuellement passent par les financements privés à finalité essentielle de marketing. La médecine de soins, certes indispensable, domine et de loin la médecine de prévention, alors que la santé publique nécessite de travailler aussi dans le dépistage, et les actions d'éducation et de prévention. Les grands essais thérapeutiques sur lesquels sont dépensés des millions d'euros sont réalisés avant tout pour démontrer l'apport de médicaments coûtant cher, et à visée de rentabilité commerciale. Par exemple, dans le domaine des maladies cardiovasculaires, des essais portant sur des nombres importants de patients comparent telles nouvelles molécules prescrites sur plusieurs années, mais il est très difficile de mettre sur pied des recherches portant sur des actions non médicamenteuses, telles que faisant intervenir alimentation, activité physique, éducation, compréhension, actions sociales... Les grandes firmes ont bien plus intérêt à développer et mettre sur le marché des molécules "miracles". A terme néanmoins, ne devra-t-on pas faire un choix entre le tout médicament et la réflexion sur notre mode de vie et surtout l'équilibre de notre société ?

06 mai 2006

Mémoire

Dormir dormir en toi
Ou mieux m'éveiller
Ouvrir les yeux
En ton centre
Noir blanc noir
Blanc
Ëtre soleil d'insomnie
Qui brûle ta mémoire
(Et
La mémoire de moi en ta mémoire)

Octavio Paz

Bio-socio-modernité

Le monde s'émerveille des progrès technologiques et scientifiques modernes. Lancement de la fusée Ariane 5, informatique et nouvelles technologies, problèmes climatiques et environnementaux, nouvelles thérapeutiques... L'inquiétude point quant aux dangers du trou d'ozone, de la déforestation, du nucléaire, du réchauffement. Mais peu se penchent sur l'évolution de nos sociétés, évolution à laquelle l'Homme ne paut s'adapter aussi rapidement qu'il serait nécessaire. Les bouleversements socio-économiques, technologiques, sont survenus en un temps record comparé à l'échelle globale de l'évolution depuis l'apparition de l'homme sur Terre. Sociologues, ethnologues, et autres scientifiques des Sciences Humaines l'analysent pourtant, mais leurs travaux, issus des Sciences "molles", ne sont que peu diffusés ou pris en compte. Les médias dans ce domaine sont beaucoup plus efficaces, et pas toujours de façon positive...

17 avril 2006

Sceptique

Vraiment, je n'y arrive pas. Faut il que je persévère ? Suis je d'une catégorie d'"intelligence littéraire" faible ? J'ai essayé de rentrer dans l'univers de Claude Simon (disparu en 2005) en lisant "Le Jardin des Plantes". Et je n'y rentre pas. Lui, pourtant prix Nobel de Littérature en 1985, ayant fait l'objet d'une rubrique auteur dans le matricule des anges d'avril... D'ailleurs, il y a évoqué le reproche que lui ont fait certains d' "écrire pour les écrivains". Ce en quoi d'ailleurs je ne suis pas tout à fait d'accord non plus car tous les écrivains, loin de là, j'en suis sûr, ne rentraraient pas facilement dans cet univers d'écriture. Fragments de mémoire d'un homme à reconstituer comme un puizzle dès le début. Difficile d'y trouver une queue et une tête. Pas de ponctuations. Phrases parcellaires et tronquées, mots disjoints. Non, désolé, Mr Claude Simon, je ne crois pas avoir la chance de pouvoir y entrer.

16 avril 2006

Maison de banlieue

... La maison se dressait étroite au milieu du jardin refait. Du ciment avait été coulé là où se dressaient des herbes hautes, du gazon ras poussait au pied d'un jeune cerisier, des rangées de fleur ordonnées longeaient le chemin. Les murs étaient crépis et camouflés par des lauriers, des bambous ou du lierre. La porte en fer était repeinte et fermée à clé. J'ai sonné. Une femme est sortie de la maison et s'est avancée vers nous. Elle devait avoir une cinquantaine d'années ou peut-être plus, ses cheveux teints et permanentés encadraient son visage de moineau. Elle arborait un air craintif, ce même air qu'ont toujours les gens quand un inconnu les aborde, comme si le monde était peuplé seulement d'égorgeurs et de violeurs d'enfants, comme si le monde ressemblait vraiment à l'indigente fiction qu'en offrent les journeaux télévisés...

Olivier Adam, Falaises, Editions de l'Olivier / Le Seuil 2005

09 avril 2006

Un rapport OMS enfin !

Le rapport OMS rendu sur la gestion de la crise du chikungunya à l'île de la Réunion, est un rapport, enfin, qui permet de mettre un peu les pendules à l'heure, d'une part en ne négligeant pas l'étendue de l'épidémie et et de ses conséquences, mais aussi en soulignant les difficultés rencontrées. Il est temps pour la Réunion de  sortir de l'épidémie, et sur le plan individuel tout autant que collectif d'en tirer des conséquences pour maintenant et pour demain. L'épidémie a eu des répercussions importantes de par son ampleur : plus d'un tiers de la population de l'île en seulement quelques mois, et, même si cette affection est peu grave, ne menaçant qu'exceptionnellement la vie, dans ces cas d'atteinte de la majorité d'une population, les cas mortels surviennent, surtout chez les personnes fragiles. De plus, le chikungunya est caractérisé par la fréquence d'une atteinte des articulations, pouvant rester très douloureuse et invalidante pendant plusieurs mois chez certains. La société réunionnaise, les institutions et le système de santé se sont trouvés débordés, les médias ont diffusés sur des données disparates, confuses, et peu claires, la cacophonie des individus n'a pas amélioré les choses. Ce rapport peut permettre d'aller de l'avant.

20 mars 2006

Mémoire

La Liste de Schindler, de Steven Spielberg.
Un film qui a fait parler de lui quand il est sorti.
Mais il fait partie des films qu'il est bon de voir, ou de revoir, pour ne pas oublier ce dont l'homme est capable. Se rappeler aussi que la guerre est toujours possible, et d'ailleurs tellement présente encore aujourd'hui. Et que, en guerre, les hommes changent de visage, ou montrent d'autres visages enfouis.

19:10 Publié dans Coin Ciné | Lien permanent | Commentaires (1)

17 mars 2006

Arguments scientifques ?

Bizarre.
Une étude rapportée par divers journeaux (http://sciences.nouvelobs.com/sci_20060308.OBS9814.html?1732) faite sur des prélèvements effectués chez 567 femmes enceintes réunionnaises révèle que le chikungunya n'a atteint que 19 % de la population réunionnaise... Les chercheurs en tirent les conclusions suivantes : on n'en est qu'au début de l'épidémie, et il n'existe que très peu de "porteurs sains".
Je voudrais bien que l'on m'explique en quoi on peut assimiler 560 femmes enceintes à une population de près de 800 000 habitants.
Pour ce qui est des porteurs sains, je présume que l'on voulait parler des personnes ayant été infectés par le virus mais n'ayant présenté aucun symptome de la maladie. Là encore, comment peut on assimiler ces femmes jeunes, et ayant très probablement des comportements (notamment de protection...) particuliers au reste de la population ?

Santé gratuite

Aujourd'hui, je me suis mis à rêver. Et si le droit à la santé existait ? Et si de plus, cet accès était gratuit ? Que de la médecine de soins gratuits, on passait à la médecine de santé gratuite ? Mais je rêve. La médecine n'est actuellement que de soins, médicamenteux, chère (aux sens propre et figuré) à la société, gratuite pour les patients (et il faut l'être, patient !), mais en perdition sous les flots déversés de la manne publique vers le capitalisme forcené... Je me suis donc pris aujourd'hui à rêver : pourrions nous avoir accès aux savoirs qui font que nous pourrions utiliser pour déjouer les mauvais tours du progrès ? Cancer, maladies cardiovasculaires, et autres fléaux de notre temps, accessibles à ... la Prévention pour la santé... Quand allons nous passer d'une logique prioritaire de soins aigus à une logique de santé globale ?