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11 juillet 2006

Non, la coupe du monde n'a pas fait oublier les expulsions (et le reste)

medium_medium_dans-la-caravane.jpgMariam Sylla est en France depuis 1999. Ses enfants Aïssata (3 ans) et Mohamed (5 ans) y sont nés. Ils étaient scolarisés en école maternelle à Orléans. Le 13 mai, cette famille «sans papiers» a été expulsée au Mali en 48 heures. Trois jours plus tard, l'arrêté d'expulsion a été annulé et on a délivré un visa de trois mois à Mariam pour qu'elle puisse rentrer en France. Aujourd'hui, au prétexte qu'avec ce visa elle est en situation régulière jusqu'au 31 août, on lui dit qu'elle n'est pas "régularisable" au titre de la dernière circulaire Sarkozy, qui deviendra caduque le 13 août !

http://aissata.hautetfort.com 

08 juillet 2006

Régression

(13 décembre 2003). Pas beaucoup de nouvelles intéressantes du monde en ce moment. Ou peut–être est ce parce que je ne m’y intéresse plus. Le monde humain et moderne commence à me lasser. Individualisme et absence d’esprit collectif. Esprits recroquevillés sur leurs tracas dans un monde de communication planétaire. Projet d’interdiction des signes religieux ostentatoires à l’école, voile, croix,… Abus de la liberté, et liberté bafouée. On est dans une phase de régression qui sera peut être profonde. L’homme est il capable de s’adapter à une telle rapidité d’évolution ?


22 juin 2006

Radiophonie

Conseils si vous voulez écouter la radio :

- éviter les heures de grande écoute : 6-8h , et soir 18-20h, truffées d'alternance de paroles lénifiantes des pseudo-intellos pas précaires et de pubs semée à gros paniers à votre insu

- éviter les infos, et surtout les chaines spécialistes de l'info : quantité nuit à qualité

- "zaper" dès qu'arrive une page de pub

- n'allumer la radio que si vous savez ce que vous voulez écouter

- éviter les "grands débats", sauf si vous arrivez à garder l'âme froide et critique

- écouter quand vous le pouvez les politiques, en cherchant l'intéret qui guide leurs paroles

- répertorier les vraies petites émissions, d'ailleurs animées et préparées par des journalistes souvent payés au lance-pierre, ou vilipendé par nombre de "bien-penseurs"

- si vous avez peur de ne pas y arriver, mieux vaut chercher une autre occupation 

17 juin 2006

L'université en vente libre

L'université est bien malade, gagnée progressivement par la gangrène de la marchandisation des connaissances, de l'utilitarisme des recherches, de la privatisation de la pensée au profit des financeurs, grandes entreprises, et décideurs. Là où l'université était fière de sa liberté de choix des thèmes de recherche et d'enseignement, l'appauvrissement gagne par la restriction de plus en plus grande des appels d'offres à l'intéret des privés, pour le développement et la vente de leurs produits, ou pour leur image de marque. De plus, la recherche est avant tout réalisée par des chercheurs précaires, contractuels, muselés, et de moins en moins à même de développer en toute liberté et sur un temps suffisamment long leur sujet de recherche.

Pour plus de développement : Le Monde Diplomatique de mai 2006 (La guerre des idées). 

08 juin 2006

Maux de civilisation

Au sein de notre civilisation occidentale, l'élévation du niveau de vie est gangrénée par l'abaissement de la qualité de vie.

Le mal-être parasite le bien-être.

Un problème de fond est donc posé par et pour ce qui semblait devoir apporter un progrès généralisé et irréversible de civilisation. Au-delà du malaise dans lequel, selon Freud, toute civilisation développe en elle les ferments de sa propre destruction, des symptômes spécifiques à la notre sont apparus, creusant un nouveau mal de civilisation...

... Les maux de notre civilisation sont ceux qu'ont fait effectivement apparaître l'envers de l'individualisation, de la technicisation, de la monétarisation, du développement, du bien-être.

Ainsi, la technique est ce qui permet aux humains d'asservir les énergies naturelles. Mais c'est aussi ce qui permet d'asservir les humains à la logique déterministe, mécaniste, spécialisée, chronométrée de la machine artificielle. Elle impose, dans des secteurs de plus en plus étendus de la vie humaine, cette logique de la machine artificielle, et elle substitue la coexistence anonyme aux communications de personne à personne. La logique de la machine industrielle dans les entreprises, les bureaux, la vie urbaine, les loisirs impose des critères standardisés et impersonnels qui nuisent aux convivialités....

Edgar Morin. Pour une politique de civilisation. Arléa, 2002.