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31 mars 2008

Lumière Silencieuse

Avancement de la nuit étoilée, obscurité nocturne peuplée d'insectes et d'animaux, aube qui pointe lentement, ciel rouge de l'aurore, soleil écrasant du matin, lever de l'astre sur la campagne mexicaine des mennonites, communauté de plus de 100 000 individus du nord du Mexique, à la religion et à la langue si particulières, monolithique, sans classe sociale, rapports homme, femme, enfants, grands parents. Dans ce monolithisme, un homme marié avec 6 enfants tombe amoureux. Lenteur du temps dans une vie pourtant intense par ses rebondissements souterrains et ses rapports humains chaotiques malgré l'apparence. Scènes magnifiques qui savent se poser sur l'instant. Acteurs mennonites qui ne l'avaient jamais été auparavant, voire même n'avaient jamais été photographiés. Des hommes qui pleurent à chaudes larmes dans une société qui apparait tellement rigide au premier abord. Femmes au coeur arraché. Enfants se fondant avec insouciance dans le présent qui avance ressemblant tellement au passé. Superbe long métrage de Carlos Reygadas, qui réalise là encore une oeuvre artistique unique.
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22:13 Publié dans Coin Ciné | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vive la vie, cinéma

25 mars 2008

La Chine au Mali

La Chine n'est pas qu'au Tibet, elle est devenue grande puissance économique au capitalisme envahisseur... La Chine offre au Mali la construction d'un nouvel hôpital à Bamako. Mais ce n'est pas un cadeau gratuit. En échange : l'exploitation de la forêt de Kita, l'une des rares forêts de bois d'Ebène à avoir résité. Exploitation qui ferait franchir un nouveau pas vers la désertification galopante du Mali.

Les Echos (Bamako) : Courrier international, 20-26 mars 2008.

24 mars 2008

Le Tibet

Se faire une véritable opinion de ce qui se passe au Tibet n'est pas simple. Mais ce qui est sûr c'est que tant que l'on négligera l'identité d'un peuple, sa langue, sa culture, sa religion, on n'aboutira forcément qu'à un bras de fer et des tensions bien légitimes. Les tibétains aspirent à la modernité, ne sont pas tous, loin de là, comme sur l'image d'Epinal montrant le Tibet séculaire, traditionnel, immobiliste. Mais la modernité dont ils ne sont pas exclus, qui respecte leur langue et leur culture. Bien sûr, au dessus de tout cela, les intérêts "supérieurs" des grandes puissances internationales sur l'échiquer économique, la position montante de la Chine, les JO, etc... 
 
Tibet : il s'agit aussi d'économie. Le Courrier International, 21 mars 2008
 

Tibet : la révolte de la mémoire et le prix de la modernité. Open democraty, 18 mars 2008

 

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21 mars 2008

Petit matin

Petit matin grand soleil déjà silence d'or quelques pépitements d'oiseaux même pas un insecte tranquillité trompeuse du monde bleu éclatant du ciel café pain confiture yaourt café Je m'arrache enfile pantalon chemise chaussettes chaussures serrure fermée clef de contact autoradio embranchement virage descente voitures motos vrombissements klaxons feu rouge vert piétons promenades du chien jogging du matin clignotant freinage accélération infos du matin dutronc il est 5 heures Paris s'éveille je me gare lunettes de soleil contre lunettes standard parking entrée principale couloir bureau plongée en apnée.

19 mars 2008

Les Bushmen du Botswana

Les Bushmen du Botswana avaient gagné leur procès il y a quelque temps. Ils pouvaient donc réintégrer leur territoire après en avoir été expulsés. Seulement voilà, que valent des Bushmen face à l'impérieuse nécessité d'exploiter une mine de diamants ? Demain, Survival International organise une manifestation face au siège du MEDEF, où le président du Botswana doit rencontrer pour une réunion de travail les entreprises françaises. 

 

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18 mars 2008

Vu au cinéma

Ciné une fois par semaine depuis quelques temps. Des films Art et essais programmés toutes les semaines. 3 à 10 personnes dans la salle. Heureusement qu'il y a des subventions. Ca tiendra combien de temps ?

Cria Cuervos

Le parfum

I'm not there 

17 mars 2008

Le coffre

Le fauteuil au dossier fait de tiges de rotin tressé, aux formes obsolètes et incongrues, à la couleur impavide et glacée, le ramenait à une existence lointaine, dont il se demandait si elle avait vraiment eu lieu. Il avait pourtant reposé son corps nombre de fois sur ce siège qui n’en était pas moins familier à ses yeux. Il revoyait également avec précision les emplacements successifs de ce coffre en bois de tamarin qui trônait au centre, impérial, ayant l’air de prétendre à faire revivre une époque coloniale, ou du moins issue du colonialisme, déclamant la fierté d’avoir été façonné de main d’homme à l’époque de la confection à la chaîne.
Les panneaux latéraux du coffre étaient ornés de motifs sculptés au ciseau à bois, motifs qu’il avait tant de fois examinés dans tous leurs détails, tentant de percer à travers eux la psychologie ou le message de celui qui les avait tracés avec tant de finesse et d’art. Créatures mi humaines, mi animales, symbolisant des activités ou rituels divers, arbres et végétations aux proportions gigantesques entourant ces scènes, comme s’il fallait rappeler aux hommes leur petitesse face aux choses de la nature, qu’ils ne s’étaient pas empêché de détruire à petit feu, jusqu’à ce qu’elle ne reprenne le dessus par une rébellion faite d'escarmouches de plus en plus efficaces dans un monde à tel point humanifié qu’il s’était deshumanisé.
Philippe Lavergne, comme à chaque fois qu’il avait laissé ses yeux errer sur le théâtre mis en scène par le sculpteur voilà déjà bien longtemps, se sentait happé par un flot de réflexions inspirées par cette représentation naïve, douce et sensuelle, mais aussi menaçante par ses présages. Il était face à ces retables naïfs comme un lecteur prenant pour son compte un texte qui n’appartenait plus à son auteur, et qui en faisait ce qu’il voulait.
Des ouvrages et quelques vieilles coupures reposaient sur le dessus du coffre. En les remarquant, il comprit pourquoi il avait ressenti une impression insolite en entrant dans la grotte...
 

15 mars 2008

Un chouchou...

Un chouchou dans mon gamelle,

Un piment zirondelle dans mon gamelle,

Un chouchou dans mon gamelle, un piment zirondelle... 

 

14 mars 2008

Le cyclone Jokwe fait 55.000 sans-abri au Mozambique

Environ 55.000 personnes ont perdu leurs maisons après le passage du cyclone Jokwe sur le nord des côtes mozambicaines le week-end dernier, selon le porte-parole officiel du gouvernement mozambicain. Le bilan officiel des victimes de la tempête s’élève à une dizaine de personnes (Agence de presse mozambicaine, AIM). Le ministre a ajouté que plus de 90 salles de classe et environ une centaine de bateaux ont été détruits par la tempête.
La réunion gouvernementale a également passé en revue la situation d’urgence causée par les inondations qui ont frappé le centre du Mozambique de la fin de décembre 2007 jusqu’au début de ce mois. Le nombre des personnes directement affectées par les inondations est estimé à 113.571, dont la plupart se trouvent désormais dans les centres de réinstallation. Le ministre a ajouté que le travail prioritaire dans ces centres était de délimiter des parcelles de terre où les gens puissent construire de nouvelles maisons. Sur les 18.000 parcelles ciblées, 12.000 ont déjà été délimitées. Le gouvernement a déclaré avoir besoin de 20 millions de meticais supplémentaires (environ 800.000 dollars) pour le fonds d’urgence afin de mettre en oeuvre le plan destiné à aider les victimes à retrouver une vie normale.
Mercredi 12 mars 2008, par Panapress, sur 1820399219.jpgAfrik.com 
 
 
 

09 mars 2008

Le "waterboarding"

Comme prévu, George W. Bush a opposé, samedi 8 mars, son veto à un texte de loi, voté par le Congrès, interdisant aux agents des services de renseignement de recourir au "waterboarding", une technique qui soumet les suspects à un simulacre de noyade, et à d'autres méthodes d'interrogatoire controversées. "Parce que le danger persiste, il faut nous assurer que les responsables de nos services de renseignement puissent disposer de tous les instruments nécessaires pour arrêter les terroristes", a expliqué le président américain lors d'une allocution à la radio.

08 mars 2008

L'arbre et les souvenirs

 

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II regardait l'arbre. Le vent secouait les branches feuillues. Le souvenir agitait ses pensées.

Quelques feuilles tombaient et pourtant c'était l'été. Il pensait et oubliait.

La forme même du souvenir s'altérait et se liquéfiait. L'arbre restait identique à lui-même, malgré le tapis de feuilles sous lui. Les souvenirs lui arrachaient une émotion aussitôt évanouie, allant rejoindre le fonds d'états d'âme de son existence.

L'arbre ne changeait pas. Au gré des saisons, il grandissait seulement un peu plus, édifiant de nouveaux bourgeons, prolongeant ses rameaux, se couvrant éphémèrement de fleurs puis de fruits.

Les souvenirs formaient l'humus. Une séve riche était prête à inonder son coeur, alimenter ses pensées. Le tapis de feuilles n'appartenait plus à l'arbre. Dans quelques années, transformées, recyclées, disparues, elles contribueraient pourtant à l'alimenter. Il grandirait, fleurirait, fructifierait. Il rebourgeonnerait aprés la léthargie réparatrice de l'hiver.

Un moteur se fit entendre. Le passé est-iI sl insignifiant? Où sont passées ces heures, ces jours, ces mois, dont seulement quelques bribes lui revenaient par à-coups ? Le bruit de moteur s'intensifla. Le vent accentua son effort sur la multitude de feuilles qui s'accrochaient. Bonheur, douleur, joie, tristesse, plaisir, nostalgie se mélèrent. Il grlmpa sur l'arbre et s'envola.

02 mars 2008

Le Dernier Frère

Aujourd'hui, j'aime à penser que, si le bois existait encore - car évidemment, il n'est plus, à la place, il y a des immeubles modernes avec des fleurs en pots aux fenêtres et des balcons où se tiennent des familles pour regarder je ne sais quoi -, je pourrais refaire ce chemin là. Maintenant quand je repense à tout cela, pour la première fois depuis bien des années, eh bien, je vous jure que mes pieds me chatouillent et que des vieux réflexes se réveillent dans mes muscles rachitiques. A gauche, tout droit, hop, baisser la tête, se balancer sur une branche, prendre l'élan, serrer les dents, faire comme bête, un tigre, quelquechose qui n'ait peur de rien.

Le dernier frère, Natacha Appanah, Editions de l'Olivier, 2007. Roman mauricien magnifique.