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18 mai 2007

Bfff !

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Monde des hommes, monde infâme, je ne peux plus longtemps continuer à te regarder en face, je m'en vais, je te tourne le dos et préfère t'ignorer, je ne comprends plus, je ne veux plus comprendre, tes faux semblants, tes silences et négligences recherchées, tes dérobades après les clins d'oeil et grandes accolades, pouvoir contre intelligence, finances contre valeurs, oeillères contre holisme, je prèfère retourner dans ma jungle féroce, brouter le haut des arbres, les feuilles charnues et savoureuses, parler aux oiseaux et phacochères, courir avec zèbres et gnous, antilopes et springboks, m'abreuver avec dame lionne et ses rejetons, deviser sur le monde fascinant des fourmis et des termitières, ici pas de paradis fiscal, pas de multinationale, pas de réseaux financiers internationaux, que la loi de la nature, enfin presque, mais pour combien de temps ?
 
 
 
 

16 mars 2007

Babel

Un film qui m’a étonné. Longtemps que je n’avais pas vu un scénario de cette trempe, réalisé entre le Maroc, la frontière mexicaine, et le Japon. Etonnant par la simplicité du croisement du destin de 3 familles, qui n’ont rien en commun, et qui pourtant subissent les avatars du monde moderme. Jeunes Marocains subissant, éleveurs des montagnes du rif jouant avec le feu, Américains touristes en recherche d’eux mêmes, nourrice mexicaine embarquant malgré elle les enfants nantis dans une aventure bien aléatoire, pére Japonais avec une fille sourde-muette en difficultés. Entre ces 3 cultures, ces 3 lieux, ces 3 histoires singulières, le lien du hasard. Ils ne se connaissent pas et ne se connaîtront pas. En filigrane, la folie de la politique médiatique, de l’aberration discriminative ethnique, le paradoxe du rêve américain, le malaise japonais…

04 octobre 2006

Kwassa kwassa

Anjouanais faisant le va et vient en kwassa kwassa entre leur île et Mayotte la française. Femmes enceintes ne rêvant que d'une chose: faire naître leur enfant à Mayotte, de façon à avoir une chance qu'il soit naturalisé français plus tard, qu'il ne soit pas soumis à la même galère qu'elles et leurs familles. Voyages dangereux en bateau pour atteindre l'île convoitée, se cacher, trouver un travail au noir, être l'objet de ségrégation raciale de la part des mahorais, se faire dénoncer et être arrêteé, être reconduite sur Anjouan, attendre de pouvoir revenir, recommencer... Recommencer, et vivre quand même mieux à Mayotte, même si exploités par les mahorais à être payé 3 fois moins, voire ne pas être payé. Familles éclatées entre les 2 îles, la vie est trop dure à Anjouan, pas de travail, peu de resources pour vivre et manger. Combien de temps va-t-on tenir avec le problème de Mayotte et des Comores toutes proches ? 16 000 clandestins par an et ça s'amplifie. La solution n'est elle pas ailleurs que dans l'interdit et la fermeture ? Aberrations de nos temps modernes.

03 octobre 2006

Mur mexicain

Mille deux cent kilométres de murs avec protection électrifiée sont en train de se construire entre les USA et le Mexique, fruit de la peur collective du peuple américain entretenue et exploitée par son président. Encore un signe de régression de nos sociétés modernes. Se barricader contre les intrusions, protéger ses privilèges, s'enfermer plutôt que partager. Empêcher l'immigration coûte que coûte. Se comporter en barbare moderne. Pourquoi ? Ne pourrait on pas se mettre autour d'une table, retrousser nos manches, regarder l'autre autrement, échanger, partager ?

24 septembre 2006

Esclaves en Europe

Pologne. La population active fuit vers l'ouest. Les gares routières s'emplissent chaque jour, enfournant des rêves de vie meilleure et de salaires décents. Les candidats atterissent en Angleterre, en France, aux Pays Bas, en Suisse, en italie...

Sud de l'Italie. La culture des tomates. Des centaines d'étrangers, majoritairement des polonais, recrutés à distance avec promesse de salaire. Parqués, encerclés de grillage, forcés à travailler 12 à 16 heures par jour, ne voyant rien de leur soi-disant salaire retenu pour "frais d'hébergement", "nourriture",... Quelques dizaines de "disparus"...

Europe ? Modernité ?

14 août 2006

Il n'y a pas de "guerres légitimes"

 Je relaye ici une note de Thierry Lenain, reprenant un extrait du texte de Patrice Favaro.

Il n’y a pas, il n'y aura jamais de guerres légitimes.

Elles ne sont que la manifestation ultime de notre échec d’humanité.

Elles ne sont que la manifestation ultime de notre abdication devant les propagandes haineuses, les manipulations honteuses, la manifestation ultime de notre abdication devant des brutes galonnées pour qui toute intelligence est ennemie, la manifestation ultime de notre abdication devant les intérêts d’un petit nombre dont la mort est le fond de commerce.

Il n’y a pas de guerres légitimes.

Il n’y a que des victimes innocentes.

Il n’y a pas de guerres légitimes,

puisque les vrais coupables, eux, sont toujours à l'abri.

13 août 2006

Immédiate ?

1er article de la résolution 1701 adoptée vendredi : "[Le Conseil de sécurité] ... lance un appel en faveur d'une cessation totale des hostilités fondée, en particulier, sur la cessation immédiate par le Hezbollah de toutes les attaques et la cessation immédiate par Israël de toutes les offensives militaires". Immédiate ? Alors pourquoi s'entendre sur arrêt lundi matin ? Aucun argument n'est entendable.

08 août 2006

Arc en ciel

Nuit tombante
Amour espoir
Intégration
Harmonie
Création
Curiosité
A bas la guerre
 
Quelques mots couleurs pour Hervé

Médecine Humanitaire

On parle beaucoup de Cuba en ce moment, pour les raisons que vous connaissez, il n'y a qu'à parcourir n'importe quel quotidien ou hebdomadaire. Et pourtant, il y a des faits qui sont si peu connus et dont on ne parle presque pas. Cuba pourrait bien être le modèle même d'une "Internationale... de la santé" *? 25 000 professionnels de la santé répartis dans 68 nations en mars 2006, plus que ce que déploie l'OMS et 12 fois plus que Médecins sans frontières. Ca fait rêver. Quand, de surcroit, on apprend qu'en août 2005, après le passage de Katrina aux Etats Unis, l'aide de Cuba aux Etats Unis a été refusée (envoi de 1600 médecins formés, avec équipement nécessaire et 36 tonnes de médicaments), et 1800 personnes décéderont en Louisianne, faute de soins.... Sait-on également que Cuba est intervenu en Afrique et en Amérique Latine, pour les plus démunis, là où les plus pauvres ne peuvent se payer la médecine, depuis 1963, plus de 100 000 médecins et professionnels de la santé dans 97 pays, l'un des derniers en date étant le Pakistan, après la catastrophe d'octobre 2005. Cuba est également en haut de l'échelle des compétences en terme de prévention VIH/SIDA, et permet de former dans ses facultés des médecins qui ne peuvent avoir accès autrement à la formation médicale dans les pays riches dits "développés". Dites, on marche sur la tête ? La propagande est elle seulement de ce côté ? On peut dire tout ce que l'on veut sur Cuba et Castro (et il y en a certainement à dire, mais alors parlons aussi d'autres et de leurs dirigeants ?), mais quand même, ça fait réfléchir. Dire que les victimes de la folie guerrière au Moyen Orient n'auront même pas accés à l'aide humanitaire de Cuba.
*Source : Hernando Calvo Ospina, Le Monde Diplomatique, août 2006.

07 août 2006

Guerra

Lire la presse et se sentir mal à l'aise. Déchirements israëlo-palestiniens, arguments des uns et fins de non-recevoir des autres. Fruits de l'extrémisme, du fanatisme et de l'ingérance extérieure qui profite de la détresse. Fruits de la "real politik" et de la vision unilatérale de  l'autre. Populations vouées aux décisions d'attentats et de contre-attentats, de représailles aux représailles. Cette guerre n'en finira-t-elle jamais ? Comment peut-on imaginer que bombarder des habitations, des infrastructures vitales, des populations y mettra un terme ? Les victimes savent bien que la guerre et la violence n'ont jamais rien réglé. Naïveté ? Non. Bien sûr. Ils le savent très bien, mais peu leur importe, d'un côté comme de l'autre. Ecraser et montrer sa puissance et son hégémonie, seule voie envisageable vers la paix : nous décidons et vous suivez, puisque nous sommes les plus forts, nous acceptons que vous restiez, on vous octroie un territoire et c'est déjà bien, mais ne vous avisez pas de vouloir décider seuls. De l'autre côté, des mouvements extrémistes guidés par les mouvements islamistes et palestiniens radicaux partisans de la violence, mais dirigés par des extérieurs régionaux, souvent palestiniens mais exportés, sous influence, c'est par là qu'arrivent les soutiens financiers et en armement. Et la communauté "internationale" ?... Ne pas mettre le doigt dans l'engrenage israëlo-palestien, mais en même temps en faire le jeu tout en clamant son désaccord, c'est tellement simple. Fermer les yeux sur les intérêts cachés des grandes puissances, sur les influences secrètes et les accords qui se trament sous table. Tolérer l'intolérable. Que la violence réponde à la violence, que l'on continue à tuer hommes, femmes, et enfants, que l'on affame, fasse mourir de froid, que l'on fasse sauter des vies humaines dans des attentats suicides. Non, je ne prendrai pas partie, j'aime les israëliens comme les palestiniens, hommes et femmes de cultures et d'histoires passionnantes, et qui auraient tellement à s'apprendre mutuellement. Mon analyse est peut être tronquée, car je n'ai pas tous les éléments, mais il y a une chose dont je suis sûr : les terroristes ont tort de semer l'angoisse, et l'état israëlien a tort de bombarder.

22:34 Publié dans Le coin pas d'accord | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : actu, paix