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17 mars 2009

Irma

Une découverte, et j'adore. Une jeune chanteuse africaine qui s'est fait connaitre en quelques jours sur internet.

 

23 février 2009

L'arbre d'Ebène

... Au pays, avant ta naissance, avant de rencontrer ton père, dans la brousse de chez nous, ma famille n'avait pas de cabane. On vivait entourés de chèvres et de sable. Le désert était notre maison, le ciel, notre toit, les arbustes, notre point de repos. Dans le village le plus proche, il y avait une école vide que les Français ont construite et qui servait de logis aux bêtes. Le village était aussi vide que le désert. Un jour des touristes sont passés dans une grande voiture. Ils avaient tout. Ils mangeaient ce qu'ils voulaient. Une femme est venue vers moi et a voulu me photographier. Je lui ai fait un signe de refus. J'ai tourné la tête et j'ai regardé le désert. Elle m'a tendu un porte-monnaie vide. Et croyant que je ne comprenais pas ce qu'elle disait, elle m'a montré son appareil photo. J'ai pris le porte-monnaie. Elle m'a demandé de sourire en faisant la grimace. Je n'ai pâs souri parce que je ne voulais pas qu'elle me prenne en photo. Elle a dû penser que le porte-monnaie ne suffirait pas pour me prendre en photo alors elle m'a tendu quelques pièces de monnaie. Elle a pris sa photo. J'ai senti que quelque chose partait de moi. Elle m'avait prise sans mon accord, me volant ma présence dans le désert. Je n'ai pas bougé jusqu'à leur départ. C'était si simple pour elle de prendre ce qui ne leur appartenait pas.Ce jour-là, il s'est passé quelque chose d'effroyable. Je ne sais pas combien de temps je suis restée immobile après leur venue, mais en voulant reprendre mon chemin, j'ai aperçu au loin les chèvres de mon père, mortes sur le sable. Et la faim s'est répandue sur notre territoire. Ma mère couchée sous des branchages était en train de mourir de faim avec un bébé dans ses bras. J'ai pris mon petit frère et j'ai marché dans le désert sans savoir quoi faire. Les larmes réconfortent ici, mais là-bas, c'est une perte très grande. L'eau même salée est indispensable pour la survie du corps. Je n'avais pas de seins pour l'allaiter, seulement un porte-monniae avec quelques pièces à l'intérieur ...

 

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L'arbre d'Ebène, Fadéla Hebbadj, éditions BUCHET/CHASTEL, 2008

12 février 2009

Enfants-soldats

Enfants soldats hier, policiers aujourd’hui : (Syfia Grands Lacs/Rd Congo) A Beni dans le Nord-Kivu, plus de 200 ex-enfants soldats qui ont combattu dans les rangs des miliciens maï-maï sont aujourd'hui policiers. Peu formés à assumer leur tâche et pour la plupart sans salaire, ils vivent de petites primes … et sont très déçus.

Un ancien enfant soldat rassemble les jeunes en perdition : (Syfia Grands Lacs/Rwanda) Nizeyimana Seleman, enfant soldat (kadogo), lors du génocide rwandais de 1994, récupère aujourd'hui les jeunes perdus comme lui l'a été. Après avoir repris ses études, il a créé pour eux un centre de formation aux métiers.

D'un centre à l'autre, la démobilisation sans fin d'ex-enfants soldats : (Syfia Grands Lacs/Rd Congo) Ils ont combattu à l'Est de la Rd Congo, puis ils ont été démobilisés à l'Ouest. Actuellement ils sont à Kinshasa, puis iront dans d'autres centres. Ballottés sans fin, une centaine d'enfants soldats, n'en peuvent plus de vivre loin de chez eux. Parfois la révolte gronde.

Sud-Kivu : la parole à Murhabazi Namegabe, rééducateur d’ex-enfants soldats. (Syfia Grands Lacs/RD Congo) Depuis 14 ans, Murhabazi Namegabe travaille sans relâche, au sein du Bureau du service volontaire pour les enfants et la santé (BVES), à réintégrer les enfants-soldats dans la société. Une tâche immense que de convaincre les commandants militaires de les relâcher et de redonner le goût d'une vie normale à ces jeunes traumatisés, surtout les filles. Témoignage.

 

25 janvier 2009

Guerre toujours

Nord-Kivu

Le temps est chaud. Sur la rue président de la République, au centre-ville de Butembo (320 km au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu), une file de gens se forme devant l’enclos en bois de quinquina qui abrite le bureau de la Mission d’aide aux déplacés (MAD), une petite ONG locale. Dans la petite cour, une centaine de déplacés de guerre, pauvrement vêtus, sont assis la plupart à même le sol, l’air hagard. Ils viennent ici se faire identifier pour obtenir, au bout d’une procédure harassante passée sous un soleil de plomb, un petit jeton qui devrait leur donner droit à l’aide humanitaire.[...] Chaque déplacé de guerre a son histoire. Ils racontent avoir été témoins et victimes des pires sévices aussi bien de la part des rebelles du CNDP de Laurent Nkunda que des soldats de l’armée gouvernementale (FARDC). "Ils ont égorgé le fils de mon voisin à la machette, très froidement…", raconte Georgette Bizeimana, qui comme de nombreux déplacés ne sont pas prêts à regagner leurs milieux d’origine, aussi longtemps que la paix n’est pas revenue.[...]

En attendant, les autorités locales ont mis en place une cellule de crise. Elle collecte auprès des habitants vivres et autres produits à redistribuer aux déplacés. Quelques tonnes d’aide ont déjà été données de bon cœur : des sacs de haricots et de pommes de terre, ainsi que des vêtements. Au seul marché central de la ville, près d’une tonne de vivres ont été récoltés en trois jours. "Nous sommes un peuple solidaire", clame le maire intérimaire de Butembo, Godefroid Matimbya.
Cet élan de solidarité est encore plus perceptible dans les quartiers de la ville où des familles acceptent d’héberger chez elles des déplacés, parfois dans un coin de cuisine. D’autres sont logés dans des chantiers inachevés, dans des écoles. A Rwenda, des familles passent la nuit à l'école primaire avant de laisser la place le matin aux élèves.

Nord-Kivu : l'aide discrète et efficace des habitants aux déplacés (Syfia Grand Lacs/Rd Congo 27/11/2008)

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22 janvier 2009

Madagascar

Le cyclone est sorti ce matin de Mada et s'éloigne vers le sud, bien affaibli, mais le sud de Mada, de Morondave à Fort Dauphin est bien malade avec des dégats importants. Et on n'en parle pratiquement pas : rien en parcourant la presse française, sauf quelques entre-filets venant des communiqués des agences de presse, comme dans le Nouvel Obs. Aujourd'hui le Monde, se faisant le relais de l'Express de Madagascar a parlé de la Grande Ile, mais pour évoquer que la "crise" qui oppose Ravalomanana "en dérive monarchique" au maire de Tana : "Utilisant le mécontentement populaire, le maire d'Antananarivo défie le président Ravalomanana, etc ..."

Fanele

Fanele, nom de baptème du cyclone qui est en train de ravager Madagascar. Encore un. Chaque année ce sont plusieurs phénomènes climatiques de ce genre qui jettent leur dévolu sur la grande île qui n'a vraiment pas besoin de ça. Qui en parle ?

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Des nouvelles glanées sur un forum.... :

Hier midi

Les communications téléphoniques sont coupées depuis hier 17h/18h, sauf le central de Morondava centre qui a disjoncté fin de soirée.

Les communications GSM ont pu être relayées jusqu'à 5h00 locale ce matin, le relais de Morondava ayant été touché à priori puisque l'on a eu une coupure nette générale.

Les communications TSF du réseau privé de l'opération Com-test2009 ont permis de relayer 200 appels hier soir jusqu'à 00h00z pour aviser les populations, dont certaines faute de radio et faute de circulation routière se doutaient de quelques choses mais ne connaissaient même pas le nom du système.

Le réseau transmet à nouveau au coup par coup uniquement pour des appels de détresses.

Des messages reçus entre temps je peux vous assurer que la nuit et surtout la fin de nuit fut apocalyptique pour cette zone, les vents s'étant curieusement renforcés lors de l'aairvée su rterre du cyclone, et les dégâts sont très au dessus de ce que l'on pouvait prétendre.

L'onde de tempête a provoqué des raz-de-marée dans la région de Belo et Ankoba.
La mer reste très forte de Andramasay à Tulear (creux de 12m et+).

A Manometimay la rivière Maharivo aurait débordé de son lit au pont de la route d'Ankevo.

Contrairement à ce qu'annonce les autorités, et je l'affirme de source très sûre, l'atterissage du cyclone a été précédé de précipitations très soutenues pendant 3h non-stop d'une zone allant de Belo-Tsiribihina à Andranopasy au Sud d'Ankoba.

Dés hier 21h00 locale il était rapporté que des inondations étaient en cours, provoquées par la montées des eaux du Tsiribihina au niveau de Berevo et de Tsimafana...

Cette nuit :

Morondava est sous les eaux sur plus de 80% de sa surface.

Des villes comme Belo, Ankoba ou Ankevo sont détruites à plus de 60%.

Il y a des victimes d'Andranopasy à Belo-Tsiribihina et en général sur tout le territoire concerné par Fanele, mais l'état et des communications et des intervenants font que les nouvelles parviennent au compte goutte.

Les autorités seront surprises du nombre de victimes pour un cyclone pas si méchant que cela, mais à Madagascar même les dépression tropicale tuent (Asma).

Pour l'instant on se concentre à déterminer les zones potentielles pouvant être atteintes par les pluies de Fanele et actuellement c'est le déluge dans des villes comme Ranomafana, Mahatalaky, Esira, Labakoho et Manafiaty.

Fort-Dauphin est aussi sous les pluies torrentielles mais plus épisodiquement, lorsque certaines bandes nuageuses arrivent à traverser les monts Antanosy, ces fortes pluies concernent toute la zone Tanosy jusqu'à Ranopiso, Behara et même Ambosary.

Les vents sont assez forts dans cette région depuis ce matin.

J'ai eu la famille il y a quelques heures et déjà des rivières comme la Manampanihy ou la Manambolo commençait à sortir des lits dans certains districts et notamment à Ampasimena.


Fanele a été ressentie même sur Tuléar où des bulletins de mise en garde avaient été émis hier au soir.

Nous restons à l'écoute des appels et des doléances (je dors trés peu depuis 2 jours) et si des nouvelles importantes me parvenaient je ne manquerai pas de vous en faire part.

 

Revue de presse de ce matin :

L'express / Cyclone « Fanele » balaie Morondava : La ville de Morondava a été balayée, hier, pendant quatre heures par le passage du cyclone « Fanele ». Les destructions sont estimées à 80%. La population affirme n’avoir jamais connu pareille catastrophe...
Lire : http://www.lexpressmada.com...

http://www.midi-madagasikara.mg...

04 janvier 2009

Bamako

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15 décembre 2008

Le Raccommodeur de Poussières

- Ah, tu es italien alors ! Rome, Venise, Trieste. Je connais tout comme si j'y étais allé. Les voyages, c'est grâce à ma 2 CV que je les fais. Elle a déjà transporté des milliers de gens. Mais un raccommodeur de poussières, jamais. Alors, si je comprends bien, on fait peut être un peu le même travail? Pendant que je trafique les moteurs des voitures, toi, tu bricoles avec les petits bouts de tout et de rien que tu trouves, c'est ça?

- Oui, c'est à peu près ça. Mais il ne faut pas trop me poser de questions.

- Juste une. Tu connais quelqu'un à Madagascar?

...

Le Raccommodeur de poussières. Maryvette Balcou. Editions la Cheminante, 2008.

 

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29 novembre 2008

Asco

Je ne pourrai m'en passer. J'écoute et j'écoute. En boucle. Que de sensations. Que de vibrations. Que de vie tout court.

 

 

17 novembre 2008

La vache n'a plus sa place au nord du Burundi

Fini les vaches qui errent sur les collines du nord du Burundi. Depuis un an, le gouvernement interdit leur vagabondage. Les nourrir est ainsi devenu un vrai casse-tête pour les agriculteurs. Place donc aux moutons et aux chèvres moins gourmands et faciles à vendre.
"Ma propriété est de huit ares au plus. Je ne peux pas trouver une partie à cultiver pour ma famille de cinq personnes et une autre où planter de l’herbe pour ma vache qui en consomme 50 kg par jour. Pourtant, je dois élever des animaux pour avoir du fumier. Je dois nécessairement remplacer ma vache, il n’y a pas un autre de choix", explique Nyabenda Bernard, habitant de la région de Ngozi, au nord du Burundi, rencontré au marché au bétail où il venait de vendre sa vache 250 000 Fbu (250 $), pour acheter trois chèvres à 90 000 Fbu (90 $). [...] La loi prévoit une amende de 10 000 Fbu (10 $) par vache et 2000 Fbu (2 $) par chèvre ou mouton pour l'éleveur qui y contreviendra.
[...] L'herbe manque. Les petits agriculteurs doivent souvent en acheter. Ceux qui n'ont pas de bétail vendent leur herbe aux éleveurs. Comme Joseph Minani qui habite non loin de Ngozi et dit gagner 25 000 Fbu (25 $) tous les trois mois.
L'élevage de vaches est donc réservé aux gens riches ou qui ont beaucoup de terres. Pour Jérémie Nyabenda de la commune Gahombo, province de Kayanza au nord, comme pour la plupart de ses voisins, ce n'est plus possible d'avoir même une seule vache pourtant signe de prestige et souvent réservée à la dot, dans la culture burundaise. Ils sont ainsi nombreux à préférer le petit bétail moins vorace.
Selon, Nzeyimana Dismas, le chef de la colline Ntembe, en province de Ngozi, sur sa colline, 20 des 80 ménages qui avaient des vaches les ont vendues pour élever chèvres et moutons. [...]

(Syfia Grands Lacs/Burundi)

13 octobre 2008

Enfants et artistes du monde...

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28 août 2008

Sourires

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Afrique, quand tu nous tiens.
Afrique, ô merveille.
Emotions, vérités, catastrophes.
Horreurs, beauté, contradictions.
Enfants, paix, maladies.
Vivre quand même survivre partager.
Afrique, quand l'occident te bouffe.
Afrique, ô civilisation.
Afrique tu nous tiens.
Afrique, ô Afrique.
Tes vieux sont les sages que l'on respecte.
Afrique, je suis happé par toi, tes amours,
Ta sagacité, tes artistes, ta fraicheur
Et tes blessures béantes. Attention ô Afrique.
Attention à l'hypnose des rapaces.
En Occident ils se mettent sous anti-oxydants.
En Orient sous perfusion
Combien de temps tiendras tu ?

08 mai 2008

Enfants soldats

Radhika Coomaraswamy, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, a salué la libération de 232 enfants-soldats au Burundi, mais reste préoccupée par le sort d'environ 500 autres qui seraient associés au Palipehutu-FNL d'Agathon Rwasa.

« Cette libération est le résultat de huit mois de négociations concernant le gouvernement, la société civile, les agences de l'ONU et d'autres intervenants avec une faction dissidente du Front national de libération Palipehutu (P-FNL) », explique un communiqué publié aujourd'hui à New York.

Mais Radhika Coomaraswamy a cependant appelé à ce que tous les enfants recrutés par les forces d'Agathon Rwasa soient relâchés. Il y aurait environ 500 enfants dans les rangs de cette faction, qui a repris les combats contre les forces du gouvernement à la mi-avril.

 Allafrica.com, bulletin des Nations Unies du 7 mai 2008

04 mai 2008

Immensité

Immensité

    route à l'infini

        terre aride ingrate 

    beauté à en couper le souffle

Millier de kilomètres

    yeux rivés sur le relief

        une main sur le volant

            route aux courbes élancées

        faune éparse

    far west south

Immensité nue

    chaleur de plomb

        menace de l'orage

            houloulements nocturnes

                fraicheur indicise de l'aube

                    course de dames autruches

                        peuplement désert

                    hommes et femmes

                noirs blancs zoulous

            khoikhoi boers

        afrikaans

     apartheid

Terre infinie finie 

South Africa 

 

 

Décembre 2007, Karoo, Afrique du Sud.

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01 mai 2008

ça suffit !

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Quand est-ce que tout cela va-t-il s’arrêter ?

Ça y est ! Les hostilités ont repris de plus belle dans la fournaise burundaise. Alors que le pays traverse une crise alimentaire, les forces loyales ont décidé d’aller en guerre contre les rebelles des Forces nationales de libération (FNL).

De violents affrontements se sont déroulés le dimanche dernier entre les deux factions armées à quelques encablures de Bujumbura, la capitale, et ont fait de nombreux morts aussi bien chez les loyalistes que chez les rebelles. Ces attaques ont eu lieu après le 3e assaut des FNL en moins d’une semaine contre la capitale. Cela a fait plus d’une trentaine de morts et la comptabilité n’est pas près de s’arrêter.

On avait l’impression que le pays s’était pacifié et que les vieux démons étaient définitivement enterrés depuis le génocide de 1993, qui avait fait plus de 300 000 victimes. Et en pareille situation, ce sont les innocents qui payent le plus lourd tribut. Et dès lors, des milliers de civils habitant les collines d’où partent les tirs des insurgés ont commencé à fuir leur terre.

Le pire, c’est que c’est toute cette région des grands lacs qui en supportera les conséquences. En effet, les mouvements de populations qui vont en résulter entraîneront avec eux tous les maux sociaux (insécurité, épidémies, chômage, assainissement…)

Autant dire que la boîte de Pandore est en train de se rouvrir lentement mais sûrement, donnant la conviction à certains analystes que les conditions climatiques des plus favorables, dont bénéficie ce pays, ne profiteront pas de sitôt à ses habitants. Si le Burundi retombe dans un conflit armé, ça risque d’être le chaos, car les braises, qui ne se sont pas totalement éteintes, vont s’activer davantage et replonger tout le pays dans le chaos. Et ce sera un éternel recommencement.

Il est à craindre que cette contrée soit alors abandonnée à elle-même. On aurait la preuve que les protagonistes de la crise armée ne veulent pas le retour définitif de la paix.

Pourtant, la branche politique des FNL, le Palipehutu, a été belle et bien partante pour un cessez-le-feu, signé en septembre 2006. Il démontre qu’il tient à leur revendication du pouvoir politique et militaire. On peut aisément comprendre qu’il partait à la table des négociations sans avoir le cœur à la tâche ; sinon, il n’aurait pas réclamé, entre autres, le poste de chef d’état-major de l’armée ; une fonction que le président burundais, Pierre Nkurunziza, ne marchanderait pour rien au monde.

Dans un tel contexte, les positions ne seront jamais conciliables, et le spectre de la guerre civile ne peut que se concrétiser. Déjà, des dissidences se forment de part et d’autre et les deux camps s’accusent mutuellement de les entretenir. Le Burundi n’a vraiment pas besoin d’un autre génocide. C’est le moment d’interpeller la communauté internationale à parer au plus pressé avant que la cocotte-minute n’explose. Mais diable ! Quand est-ce que tout cela va-t-il prendre fin ?

Kader Traoré, l'Observateur Paalga, Ouagadougou