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18 mars 2007

Dégats cycloniques à Madagascar

16 mars, presse malgache.

Antalaha détruit à 40 %

Entré à Antalaha, hier, à 3 h du matin, le cyclone « Indlala » a causé des dégâts dans cette partie Nord de l’île. Ce cyclone restait dans cette capitale mondiale de la vanille de 3 h du matin à Midi. L’on a appris que, devant le bureau d’AIR MAD, des chaussées ont été emportées par les eaux, des bureaux administratifs dont la préfecture, le bureau de la gendarmerie ainsi que les locaux du Care ont été décoiffés. Des maisons dans les bas quartiers sont détruits à environ 60 %. Les estimations des dégâts sont évaluées à 40 % à Antalaha. Depuis hier, l’électricité est coupée et la ville se trouve dans le noir avec les dégâts assez sérieux. De même qu’à Sambava, où la ville se retrouve dans les ténèbres,une fois de plus.

Toujours à cause du cyclone, des risques d’inondations ont été signalées dans les districts d’Andapa et Ambanja. A Maroantsetra, les plantations de vanille et du café sont actuellement submergées. Ce ne sont que des dégâts partiels. Depuis hier, l’électricité est coupée.

16 mars 2007

Babel

Un film qui m’a étonné. Longtemps que je n’avais pas vu un scénario de cette trempe, réalisé entre le Maroc, la frontière mexicaine, et le Japon. Etonnant par la simplicité du croisement du destin de 3 familles, qui n’ont rien en commun, et qui pourtant subissent les avatars du monde moderme. Jeunes Marocains subissant, éleveurs des montagnes du rif jouant avec le feu, Américains touristes en recherche d’eux mêmes, nourrice mexicaine embarquant malgré elle les enfants nantis dans une aventure bien aléatoire, pére Japonais avec une fille sourde-muette en difficultés. Entre ces 3 cultures, ces 3 lieux, ces 3 histoires singulières, le lien du hasard. Ils ne se connaissent pas et ne se connaîtront pas. En filigrane, la folie de la politique médiatique, de l’aberration discriminative ethnique, le paradoxe du rêve américain, le malaise japonais…

17 février 2007

Esclavage

Il ya quelques temps, nous nous sommes perdus lors d'une ces rares soirées où l'on allume la télé, devant un reportage, de ceux qui font rêver les touristes psudo aventuriers en pantoufle. Emission animée par un jeune guide vertuel se transportant de façon tout à fait impertinente et importune d'un bout à l'autre du monde. Et ce soir là, une de ses haltes merveilleuses était la Mauritanie, dont la beauté et l'exotisme, la population et ses moeurs étaient loués et chantés. J'étais sorti de ce reportage fâché d'avoir encore subi la télévision et la vision imposée par certains.

Mais je ne me doutais pas à quel point ce reportage était à côté de la plaque, cachant le pire de ce pays moderne et soi disant paradis (des touristes). Quelques jours plus tard, je tombe sur cet article. La Mauritanie n'a toujours pas aboli dans les faits l'esclavage, même si officellement tout le contraire est avancé. Des enfants, des femmes, des hommes, sont encore traités comme des non-êtres, sans aucun droit, à la merci entière d'un maître qui peut en faire ce qu'il veut. Encore une aberration, un non sens de nos temps modernes. Solution ? Je ne sais pas, je ne sais plus.

 

22 janvier 2007

Eldorado

On les appelle "les ombres de massambalo". Elles sillonnent le continent. Du Sénagal au Zaïre. De l'Algérie au Bénin. Elles peuvent revêtir différentes formes : un enfant gardant quelques chèvres sur le bord d'une route. Une vieille femme. Un chauffeur de camion au regard étrange. Ces ombres ne disent rien. C'est à travers elles que Massambalo voit le monde. Il voit ce qu'elles regardent. Il entend ce qu'elles écoutent. A travers elles, il veille sur les centaines de milliers d'hommes qui ont quitté leur terre. Ces ombres sont toujours en route. On ne les voit qu'une fois. Le temps d'une halte. D'un voyage. Le temps de leur demander son chemin ou une cigarette. Elles ne parlent pas. Ne révèlent jamais qui elles sont. C'est au voyageur qui les croise de deviner leur identité. S'il le fait, il doit s'approcher doucement, avec respect, et poser cette simple question : "Massambalo ?" Si l'ombre acquiesce, alors, il peut laisser un cadeau. L'ombre de Massambalo prend l'offrande et la conserve. C'est signe que le périple se passera bien. Que le vieux dieu veillera sur vous.

....

Laurent Gaudé. Eldorado. Actes Sud, 2006.

Un magnifique roman, où l'on parle autrement de l'émigration africaine vers "l'Eldorado" européen. 

21 janvier 2007

Darfour

En silence. Un drame continue de se nouer, comme au Rwanda. Ca recommence, et on n'en dit ni ne sait pas grand chose. Des centaines de milliers de morts au Darfour. Peut on rester indifférent ?

20 janvier 2007

Vous voulez une photo ?

Du haut de sa hauteur elle toise le monde

Les grands mammifères et les petits hommes

Qui se prennent pour de grands penseurs féconds

Les oreilles aux aguets, à l'affut des arômes

Champ de vision aux extrêmes de son périmètre

 Elle n'a que faire de l'objectif et de son imposture

Qui prétend régenter l'entière et douce mère nature

Par ses allégations et calculs de puissant et de maître.

 Contemplant dédaigneuse par delà les cimes, 

Refoulant les insectes d'un mouvement

Avec élégance se tourne vers le soleil levant

Recommence sa lente progression intime

Au rang des passereaux et des hirondelles 

A la recherche de feuilles tendres

Elle ne daignera pas descendre

Vers les rampants et les bipèdes sans ailes. 

  

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08 janvier 2007

Nelson Mandela, ambassadeur d'Amnesty International

"Tant que régnera l'injustice, nul ne pourra prendre de repos."

Message délivré par Nelson Mandela, devenu Ambassadeur de la conscience pour Amnesty International

"Tout comme Amnesty International, je lutte pour la justice et les droits humains depuis de longues années. Je me suis maintenant retiré de la vie publique, mais tant que l'injustice et l'inégalité perdureront, aucun d'entre nous ne pourra prendre de repos. Nous devons devenir plus forts encore. Je continue ma lutte en faveur du respect des droits humains à travers la Fondation , le Fonds d'aide à l'enfance et la Fondation Mandela Rhodes. Ces trois institutions caritatives qui oeuvrent en mon nom ont pour tâche de continuer mon action dans des domaines qui m'ont préoccupé toute ma vie : l'enfance et la jeunesse, la mémoire et le dialogue, ainsi que la formation de nouvelles générations de dirigeants éthiques.

Mon souhait est que cette distinction puisse aider les militants partout dans le monde à maintenir une lueur d'espoir pour les prisonniers oubliés de la pauvreté. Comme l'esclavage ou l'apartheid, la pauvreté n'est pas naturelle. Ce sont les hommes qui créent la pauvreté et la tolèrent, et ce sont des hommes qui la vaincront. Vaincre la pauvreté n'est pas un geste de charité. C'est un acte de justice. Il s'agit de protéger les droits humains fondamentaux. Toute personne, partout dans le monde, a le droit de vivre dans la dignité, libre de toute crainte et de toute oppression, libérée de la faim et de la soif, et libre de s'exprimer et de s'associer comme elle l'entend.

Cependant, à l'aube de ce nouveau siècle, des millions de personnes sont toujours prisonnières, esclaves et enchaînées. La pauvreté massive et les inégalités sont de terribles fléaux de notre temps - à une époque où le monde s'enorgueillit des avancées formidables réalisées dans les domaines de la science, de la technologie, de l'industrie et de l'accumulation de richesses. Tant que la pauvreté persistera, il ne saurait y avoir de véritable liberté.

Les populations pauvres sont celles qui ont le moins accès au pouvoir en vue de déterminer les politiques à venir - en vue de déterminer leur avenir. Mais elles ont droit à une voix. On ne doit pas les faire asseoir en silence tandis que le « développement » se produit autour d'elles, à leurs dépens. Un véritable développement est impossible sans la participation des personnes concernées. Prenons le droit au logement. Trois millions de personnes en Afrique ont été expulsées de logements précaires depuis le début de ce siècle.

Nous avons aussi en Afrique le fléau du sida, qui décime la vie de notre peuple, particulièrement les personnes vivant dans la pauvreté. Nous partageons tous - riches et pauvres, gouvernements, entreprises et individus - la responsabilité de veiller à ce que tous aient accès à l'information, aux moyens de prévention et à un traitement. Notre point de départ pour cela doit être le respect des droits de la personne. Nous savons que ce sont les populations le plus marginalisées qui sont aussi le plus affectées par le sida. Et nous savons qu'à l'intérieur de ce groupe les femmes sont encore plus marginalisées et portent le fardeau le plus lourd. En tant que filles, mères, soeurs et grands-mères, elles font chaque jour l'expérience dans leur chair de la réalité de cette pandémie. Les femmes meurent aussi pour d'autres raisons qui pourraient être évitées. Une femme meurt toutes les minutes de complications dues à la grossesse. Et où vivent presque toutes ces femmes ? Dans les pays en développement - dans la pauvreté.

Amnesty International oeuvre pour faire en sorte que les droits des femmes existent. A travers son action sur la pauvreté et à travers sa campagne contre la violence à laquelle elles sont confrontées. Les femmes et les jeunes filles ont besoin de sécurité pour apprendre et travailler. Si les jeunes filles ne bénéficient pas d'un environnement sûr, exempt de toute discrimination, pour poursuivre des études ou obtenir un emploi, les conséquences s'en feront sentir toute leur vie. J'ai parlé auparavant de la nécessité d'un « tournant ». Nadine Gordimer a évoqué une conversation qu'elle et moi avions eue en 1998. Elle nous a rappelé ce que j'avais dit alors : « Ce que je veux arriver à voir, c'est un environnement dans lequel les jeunes gens de notre pays ont une chance réelle de développer les possibilités qu'ils ont en eux pour inventer une vie meilleure pour eux-mêmes. C'est de cela qu'il s'agit lorsqu'on parle de développement. »

Si tous les militants des droits humains à travers le monde croient cela et agissent sur cette base et s'ils arrivent à amener d'autres personnes à croire en cela, nous aurons alors atteint ce tournant dont je parlais."

Extrait d'un article paru dans Le Monde du 8 novembre 2006

16 décembre 2006

Soif ?

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09 décembre 2006

MZungu

Etranger curieux voguant de port en port

Exilé dans la patrie de ses semblables

Battant les flots, foulant les sables

Au regard des hommes cherchant les accords

A la frénésie des corps mêlant son âme

Destins croisés, misères devinées

Visages pluriels, forces de vie ravinée

Couleurs bigarrées des hommes et femmes 

Silences intérieurs cris de la vie

Souffrances perceptibles regards rieurs de vie

Joies indicibles estomacs noués

Petits bonheurs coeurs débordants 

Intestins vides dehors enjoués

Ames avides interrogations du dedans

Rythmes effrainés danse mémoire

Houle du soir éternel départ

 

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Cape Town, 2006

26 novembre 2006

Clan des girafes

Des amateurs ?

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22 novembre 2006

Mon nom est Tsotsi

Les townships d'Afrique du Sud. Un gamin de moins de 20 ans chef de gang, orphelin. Johannesburg. Choc de 2 mondes. Celui où l'on se bat par tous les moyens pour survivre, et celui on l'on se barricade pour préserver ses privilèges. Mais des ponts entre les 2 mondes se laissent parfois bâtir. A l'occasion par exemple d'un vol de voiture, dans lequel il y a un bébé....  Mon nom est Tsotsi, magnifique film. Si vous avez l'occason, ne le ratez pas.

14 novembre 2006

La tête dans les nuages

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Au dessus de la mêléée
Broutons, broutons
De notre hauteur savourons
La tête dans les nuées
Les délices de ce monde 
Ignorons la teneur de la foule d'en bas
Ne nous laissons pas arrêter
 Par de menus sentiments
Allons vivons loin
De ces basses considérations
 
(Clan des girafes au long cou) 
 

14 août 2006

Et pendant ce temps...

Allez, une fois n'est pas coutume, petite revue de presse sélectionnée, non exhaustive, et en vrac : quelques nouvelles de pays d'Afrique, ou vues d'Afrique.



Le Phare (Kinshasa). 10 août : Guerre des chiffres sur les élections. Robert Ilunga Numbi, président de l'Ong " Les Amis de Nelson Mandela pour les Droits de l'Homme " (ANMDH) a tenu un point de presse mercredi à son siège de l'avenue Victoire à Matonge. Sa communication a porté sur l'opposition de son organisation à toute campagne d'intoxication et de désinformation du peuple congolais... Il s'est dit préoccupé par l'existence de plusieurs groupes camouflés des gangs qui sèment la terreur et la désolation dans notre société. Ces groupes bénéficient souvent du soutien des partis politiques. Malgré plusieurs dénonciations de l'ANMDH, les autorités judiciaires sont restées insensibles à ce phénomène qui constitue un danger permanent pour notre société. C'est ainsi que cette organisation s'est investie depuis quelques mois dans une campagne d'explication de la population sur les causes premières des conflits politiques et électoraux à différents niveaux, afin de prendre des mesures qui s'imposent pour la reconversion des mentalités.

Le Quotidien Mutations (Yaoundé). 11 août. Cameroun: Examens officiels - des couacs sur toute la ligne. une série de textes portant suspension de 5 professeurs ...  venaient ainsi porter à 25 le nombre d'enseignants suspendus depuis le mois de mai dernier. Dans la majeure partie des cas, les motifs de ces suspensions tournent autour de l'arnaque des candidats par les enseignants, le détournement des frais d'inscription des candidats aux examens, la dissimulation des dossiers de candidature et les frais y afférant, faux, usage de faux et complicité de substitution d'identité, le rançonnement des candidats et des fautes lourdes dans l'organisation des examens...

Gabonews (Libreville), 14 août. Gabon Télécom envisage de licencier 585 agents... Le 5 août dernier, les salariés de Gabon Télécom regroupés au sein du syndicat des professionnels des postes et télécommunications (Sypropostel) ont protesté contre le non-respect, par le gouvernement, du plan social de l'entreprise notamment la réduction de l'indemnité de perte d'emploi (IPE). Ces agents , qui acceptent que la réduction des effectifs dans une entreprise en privatisation est une bonne chose, estiment cependant qu'il faut assurer des bonnes conditions de vie aux travailleurs déflatés en leur reversant une IPE conséquente...

L'Observateur Paalga (Ouagadougou), 13 août : "Si le toutou arrêtait de lécher les bottes de son maître...": Depuis jeudi dernier, l'information fait les choux gras de tous les médias ; on en parle et en reparle et chaque chaîne d'information auditionne son meilleur « spécialiste » en la matière. Que raconte-t-on ? Que des terroristes estampillés Al Qaeda préparaient, à partir du territoire britannique, l'explosion d'une bonne dizaine d'avions à destination de New York, de Washington et de la Californie, à l'aide d'explosifs liquides dissimulés dans les bagages en cabine. Dans tous les aéroports occidentaux, chacun y va de son alerte rouge, de son plan vigipirate ou de son petit topo antiterroriste. Dans le pays qui est censé être l'épicentre, à savoir la Grande-Bretagne, ce sont des mesures de sécurité drastiques et qui frisent le ridicule....
...Et puis ces soi-disant terroristes ont beau être d'origine pakistanaise, ils restent avant tout des sujets britanniques. Au lieu donc d'installer les uns et les autres dans cette paranoïa trouillardesque, le toutou devrait arrêter de lécher les bottes à son maître à tout vent. Il a tout à gagner. Le contenu de sa gamelle ne s'en porterait que mieux et comme à la bonne vieille époque, Londres ne serait plus reconnaissable qu'à son brouillard et à la tranquillité de sa « City », le centre des affaires, au lieu de toujours être dans la ligne de mire des intégristes simplement parce qu'elle est rangée derrière Washington au point de ne plus avoir de personnalité propre...

Le Potentiel (Kinshasa) : 14 août ... La 16ème conférence sur le sida devait s'est ouvert le dimanche 13 août à Toronto avec une affluence record, pour une semaine de débats scientifiques, manifestations et discours de stars destinée à aborder des défis toujours aigus...

Sahara Occidental : Intifada - la répression ne faiblit pas... Depuis fin juillet les manifestations indépendantistes se poursuivent de façon quasi quotidiennes et la répression ne faiblit pas. Foum ElOued, plage de El Ayoun, où de nombreuses familles sahraouies passent leurs vacances, est le théâtre de manifestations quotidiennes de jeunes Sahraouis, applaudies par les vacanciers. A chaque fois les forces de police interviennent brutalement, procèdent à des interpellations et à des tabassages, les tentes sont saccagées et les vacanciers expulsés de leurs campements. Les policiers sont en civil afin de ne pas être repérés ni photographiés. A El Ayoun même, des manifestations ont eu lieu les nuits du 2-3 et du 5-6 août. Les familles des prisonniers politiques se sont rassemblées le 7 août devant la Prison noire pour exiger le respect des droits des détenus. Le 9 août les interventions policières ont encore causé de nombreux blessés et des habitations ont été saccagées...