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01 mai 2009

Travail ?

par Audace Nimbona

Burundi : la pauvreté banalise le travail des enfants

(Syfia Grands Lacs/Burundi) Au nord du Burundi, la pauvreté contraint beaucoup de jeunes à abandonner l'école pour travailler. Ils sont embauchés dans des familles qui ne leur donnent presque rien en échange de leurs lourdes tâches.

"Je la paie 2 000 Fbu (2 $) par mois, car elle m’a demandé de travailler gratuitement et de lui donner à manger en échange", avoue une enseignante qui a engagé une fillette de 10 ans. L'enfant a abandonné l’école pour subvenir aux besoins de sa famille. Dans le nord du Burundi, bon nombre d'enfants cessent aujourd'hui d'être scolarisés. Ils trouvent facilement à s'embaucher comme personnel de maison parce qu’ils demandent peu en échange. La plupart d'entre eux travaillent uniquement pour être nourris tandis que d'autres perçoivent une somme d’argent souvent inférieure à 5 000 Fbu (5 $) par mois.
Les autorités scolaires s'inquiètent de ce phénomène. "Sur un total de 137 534 élèves inscrits pour l’année scolaire 2008-2009 à Ngozi, 5 752 avaient déjà abandonné à la fin du premier trimestre, s'alarme Albert Nduwimana, inspecteur provincial de l’Enseignement primaire à Ngozi. Mais à notre niveau, nous ne sommes pas en mesure de trouver une solution."
Souvent fonctionnaires, ceux qui les emploient savent pourtant qu’ils sont en infraction par rapport au Code du travail burundais. Les articles 126, 127 et 128 stipulent que les enfants ne peuvent pas être employés avant l’âge de 16 ans sauf pour des travaux légers ou un apprentissage, sous réserve que ces tâches ne nuisent pas à leur santé ou à leur développement moral. Aucune sanction n'est cependant prévue en cas de non-respect de ce code.
Un enseignant qui emploie une jeune domestique de 12 ans estime que ce système est une compensation. "Un fonctionnaire n'est pas suffisamment payé. C’est une chance pour lui de pouvoir engager un travailleur moins cher", explique-t-il. Il ajoute que ces enfants échappent ainsi à la famine. Un employé administratif partage cet avis. Pour lui, ces jeunes employés et leurs patrons sont en parfaite collaboration même si ces derniers savent qu'ils exploitent ces mineurs. "Moi aussi j’ai à mon service un jeune garçon de 13 ans. Il garde mes vaches. Ce sont ses parents qui me l’ont demandé, car ils étaient démunis. Je le verse un salaire mensuel de 3 000 Fbu (3 $) tout en sachant que c'est insuffisant. Mais je lui ai sauvé la vie !", se vante-t-il.

La pauvreté des parents
Les enfants qui cessent de fréquenter l’école le font souvent à l'initiative de leurs parents qui ne sont plus capables de les nourrir. "Quand la fin du mois approche, la famille se réjouit. Ma fille ne va plus à l'école, mais avec ce qu'elle gagne je peux acheter au moins 2 kg de riz", confie Léocadie Nsanzamahoro, 40 ans, venue toucher le salaire de sa fille, domestique à 10 ans. L'enfant gagne 2 500 Fbu (2,5 $) par mois. Mathias B., psychopédagogue déplore cette situation. "Cela s'est généralisé depuis dix ans. La raison majeure en est la pauvreté. La solution serait de conscientiser les parents afin qu’ils laissent leurs enfants étudier, mais comment alors qu'ils crèvent de faim ?", s'interroge-t-il.
Certains enfants décident seuls de stopper leur scolarité. Divine Ndikumana a abandonné l’école à l’insu de sa tutrice. Cette orpheline de 14 ans ne pouvait plus supporter la pauvreté dans laquelle elle vivait. "Je somnolais en classe à cause de la faim. Passer une journée sans manger était monnaie courante. Ma maîtresse me punissait tout le temps et je ne pouvais pas lui parler de ma situation, car je risquais d’être la risée de mes camarades de classe", explique-t-elle. C'est pourquoi elle a choisi de travailler comme domestique, même si elle a bien conscience d'être exploitée.


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16 avril 2009

Let's go to cuba

Une question est sur toutes les lèvres dans la plus grande île des Caraïbes. "Que se passera-t-il quand les Américains nés aux Etats-Unis pourront venir faire du tourisme à Cuba et qu'ils envahiront les villes de l'île ?" Car si le gouvernement de Barack Obama met réellement fin aux restrictions sur les voyages de ses ressortissants à Cuba, le pays pourrait recevoir, dès la première année, au minimum 1,5 million de touristes américains. "Quelles seront les conséquences sur la société cubaine ? ; La pureté de la Révolution s'en trouvera-t-elle affectée ? ; Les bénéfices l'emporteront-ils sur les problèmes ?" Autant de questions qui ne trouvent pas de réponse, pas plus dans les couloirs du Palais de la révolution qu'à la direction du Parti communiste cubain (PCC), moins encore dans les rues de La Havane.

Courrier international, 9 avril

05 avril 2009

Dérive de l'hôpital

L'hôpital public est en dérive, situation induite par l'évolution en sourdine des dispositions depuis l'avènement du gouvernement actuel. Est il encore permis de ne pas être inquiet, devant une évolution qui ne pêut que s'aggaver avec le passage de la loi HPST, dont on fait si peu de cas actuellement, mais qui est un signe important de dérive de la société publique et de l'aggravation des inégalités. Nous dérivons, nous régressons, il faut résister continuer malgré tout.

Ci dessous le point de vue d'un médecin hospitalier (Christophe Trivalle, hôpital Paul-Brousse) qui rend bien compte de la situation .

Pendant longtemps, le travail des médecins à l’hôpital a consisté à soigner les malades de leur mieux, à faire de l’enseignement pour les jeunes médecins et soignants, et un peu de recherche lorsque c’était possible. Depuis les années 2002-2003, les choses ont changé. On a arrêté de parler de malades, pour ne plus penser qu’en termes d’activité, d’objectifs, d’efficience, d’indices de performance.
Avec le nouveau projet "Hôpital, patients, santé et territoires" (HPST) et le regroupement des hôpitaux, il n’est question que de
"maîtrise des coûts de production" et de "positionnement face à la concurrence", comme si la santé pouvait se négocier en parts de marché. Il n’est plus jamais question des malades ni de la qualité des soins. Notre travail n’est plus de soigner mais de remplir des lits ! Les médecins sont devenus des gestionnaires qui doivent rentabiliser au mieux chaque malade.
Comment est-on passé de l’hôpital "service public" à l’"hôpital entreprise" ? La réponse est simple : en appliquant au système de santé français les méthodes utilisées en Amérique du Nord depuis les années 1980, et en particulier la tarification à l’activité (T2A), qui a entraîné un changement majeur dans le fonctionnement de l’hôpital. A chaque pathologie correspond un code qui permet de regrouper les patients par un logiciel en
"groupes homogènes de séjours (GHS)". A chaque GHS correspondent une durée "idéale" de séjour et une tarification. Un séjour trop court ou trop long équivaut à une perte financière pour le service, car l’hôpital est payé après la sortie du malade en fonction des codages.
Ce système est responsable depuis sa mise en place d’une multiplication des séjours, d’une incitation au tri des malades et d’un transfert trop rapide en soins de suite alors que le diagnostic n’est pas fait et le malade toujours instable. Malgré les dangers de ce système dénoncés par de nombreux médecins, le financement des hôpitaux est quand même passé en 100 % T2A en janvier 2008, sans qu’il y ait jamais eu d’étude sur les conséquences que cette course à l’activité pourrait avoir pour le service public. Dans un avenir proche, la T2A devrait aussi concerner, en plus du court séjour, les soins de suite et la psychiatrie.
Pourtant, les dérives de ce type de tarification ont bien été signalées. Ainsi, dans un avis du Comité national d’éthique du 7 novembre 2007, il est noté que la situation de l’hôpital
"a pour conséquence de déboucher sur un primat absolu donné à la rentabilité économique, au lieu de continuer à lui conférer une dimension sociale". Et que la T2A "s’adapte mal à la prise en charge des maladies chroniques, des soins de suite, des soins palliatifs, des personnes âgées ou des enfants malades, ou encore à la reconnaissance des actions de prévention, car elle ne prend pas en compte le temps passé auprès du malade pour l’écoute et l’examen clinique approfondi". De même, le rapport du député UMP André Flajolet d’avril 2008 signale que la T2A a aggravé les inégalités de santé avec "un risque de dérive de l’activité dans les hôpitaux au regard des besoins réels de santé de la population et des personnes les plus fragiles".
L’exemple le plus absurde de l’utilisation de la tarification à l’activité est son application aux soins palliatifs, dont la spécificité de la prise en charge est que la durée de séjour et le volume de soins nécessaires sont très hétérogènes. Du fait de la T2A, les unités de soins palliatifs sont obligées de trier les malades pour ne prendre que ceux dont l’espérance de vie est supposée être supérieure à 2 jours et inférieure à 35 jours ! Tous les autres sont refusés. Pour faire face à ce système absurde, ces services sont obligés de transférer ces malades en fin de vie dans un autre service avant de les reprendre !
Selon Martine Aoustin (directrice de la mission T2A au ministère de la santé) une nouvelle classification est en cours d’élaboration, qui
"devrait en partie améliorer la situation". Mais en toute logique, en ce qui concerne les soins palliatifs, il ne devrait pas y avoir de tarification à l’activité ni de durée minimum ou maximum de séjour. En effet, comment peut-on à la fois promouvoir les soins palliatifs et permettre leur tarification à l’activité ? L’absurdité du système a encore été aggravée par la mise en place des pôles et des chefs de pôle. Ces "supermandarins" sont plus des chefs d’entreprise que des médecins. Avec la délégation de gestion, ils doivent s’occuper de tout et faire des choix : quelles chambres vont être repeintes cette année ? Peut-on remplacer l’appareil à ECG qui ne fonctionne plus, ou faut-il acheter des appareils à tension ? Quels postes faut-il supprimer pour répondre aux plans d’économie ?
On voit bien les dangers d’un tel système : si les dépenses ne peuvent que progresser chaque année, les recettes ne peuvent augmenter qu’en faisant de plus en plus d’activité. On en arrive à sélectionner les activités rentables et à trier les malades. Le système ne fonctionne plus sur des critères médicaux, mais sur des critères économiques. Même les présidents des comités consultatifs médicaux de l’APHP, qui ont pourtant soutenu la mise en place de cette nouvelle "gouvernance", ont fini par s’en rendre compte, et ont envoyé en novembre 2008 une lettre ouverte à Mme Bachelot :
"La place n’est plus aux réorganisations et regroupements médicalement utiles et intelligents, aux investissements sur des projets prometteurs, la place est aux économies à court terme et à tout prix, soumises à une vision financière la plus drastique qui soit".
Par ailleurs, la T2A est un système faussement libéral, car c’est un système bloqué : lorsque les volumes globaux d’activité augmentent plus que prévu, les tarifs baissent ! Au final, tout le monde est perdant, ceux qui ne font pas assez d’activité et ceux qui en font plus que prévu. Avec la tarification à l’activité, l’hôpital est en train de devenir fou : d’un côté, il doit exploiter les séjours avec un codage le plus rentable possible, de l’autre la Sécurité sociale multiplie les contrôles pour essayer de payer le moins possible en revoyant à la baisse tous les codages ! Les seuls emplois créés sont des postes de codeurs à l’hôpital et d’inspecteurs à la Sécu, alors que l’hôpital manque de soignants auprès des malades. Il est urgent d’arrêter ce processus, de supprimer la T2A ou, à défaut, de la repasser à 50 % en la réservant au court séjour médical et à la chirurgie.

Sauver l'hôpital public

14 mars 2009

Amplification médiatique

Une des caractéristiques de nos temps modernes est l'amplification médiatique créée à partir d'un évènement. Certes il est bon que les choses soient dires, que l'on soit informé, que les choses qui se passent puissent être portées à la Connaissance. Mais... Ne doit on vraiment ne mettre en valeur que les évènements qui se vendent ? Doit on continuer à favoriser une sélection des évènements sur une base quelque peu orientée par le besoin de consommation, par la nécessité de production ? Et surtout, continuer à contribuer à la surenchère amenant à la violence ? Il faut que les choses soient dites, il faut que les aberrations soient sues, soient discutées. Il faut faire réellement arrêter la régression, l'évolution vers l'accroissement des inégalités. Mais avec quels moyens ? Est ce constructif ? Pourquoi doit on en arriver à de telles contradictions ?

http://www.lemonde.fr/societe/portfolio/2009/03/10/une-ma...

19 février 2009

Sur la route de Lhassa

sur la routedeLhassa.jpg

Ce pèlerin sur une route du Sichuan, est parti de son Gansu natal il y a 6 mois. Il parviendra à Lhassa dans deux ans. En rampant.

 

(Texte et photo : Un oeil sur la Chine, blog, 27 novembre 2008)

 

 

18 février 2009

Un accès au soin égal pour tous ?

Aujourd’hui, le projet Hôpital, Patient, Santé, Territoire est présenté aux députés. Il fait partie d’un plan pour réduire la part de l’hospitalisation publique en France afin de diminuer l’engagement de l’Etat dans la prise en charge des besoins de santé.

Pour forcer les hôpitaux à se restructurer, c’est-à-dire à fermer de nombreux services de spécialité, l’Etat utilise des pressions financières et met en place une réforme profonde du fonctionnement de l’hôpital.

Dans un premier temps, l’Etat commence par supprimer le budget global et demande aux hôpitaux de régler la note. Instantanément, 90% des hôpitaux se retrouvent en déficit. Soulignons que le montant de la totalité du déficit de tous les hôpitaux français en 2007 était équivalent à celui de l’argent versé par l’Etat à Bernard Tapie, au terme de la procédure d’arbitrage concernant le Crédit Lyonnais (350 millions d’euros).

Dans un deuxième temps, à partir de 2008, l’Etat applique à 100% le nouveau mode de financement, la tarification à l’activité, alors que dans les autres pays d’Europe, la part de la tarification à l’activité ne dépasse jamais 50% du budget hospitalier. Le passage à la tarification à l’activité entraînera une baisse de 30% des recettes des hôpitaux. Le déficit des hôpitaux va s’accroître.

Puis, l’Etat impose aux hôpitaux d être tous à l’équilibre budgétaire d’ici 2012. Les hôpitaux n’auront comme solution que de diminuer les dépenses de personnel qui représentent 70% de leur budget. Pour arriver à l’objectif fixé par l’Etat, il faudra supprimer 20 000 emplois dans les hôpitaux français. Cette suppression d’emplois entraînera la fermeture de nombreux services puisqu’il faut des soignants pour soigner.

Le projet HPST arrive à point nommé avec la restructuration en communauté hospitalière et en groupement sanitaire pour faire croire aux Français que l’offre de soins sera équivalente. Avec les communautés hospitalières de territoire, (plusieurs hôpitaux de différentes villes) le patient n’aura pas forcément accès à toutes les spécialités dans l’hôpital de sa ville. Il devra faire des Km pour aller les chercher dans d’autres villes.

Avec les groupements sanitaires, (regroupant hôpitaux, cliniques et médecins libéraux) certaines spécialités n’existeront plus qu’en privé. Le patient ne sera plus sûr de pouvoir accéder à des consultations et des interventions sans dépassements d’honoraires pour toutes les spécialités. Il ne sera plus assuré de ne pas faire l’avance des frais.

Avec la mise en place du directoire à la tête de chaque hôpital et la transformation du Conseil d’administration en conseil de surveillance, tous les pouvoirs sont confiés au directeur. Face au pouvoir gestionnaire, il n’y a plus aucun contre pouvoir : - ni médical : Or les médecins hospitaliers ont eu, jusqu’à présent, pour principe fondamental d’assurer la qualité des soins pour tous les patients, sans discrimination, et donc sans trier les patients selon qu’ils rapportent de l’argent à l’hôpital ou non. -ni des Elus : Or, les élus locaux sont très attachés à garantir l’égal accès à des soins de qualité pour la population locale. Ce projet de loi fait sauter deux verrous de protection de la santé des citoyens français.

En réalité, la fermeture de nombreux services de spécialité à l’hôpital aboutira à une importante diminution des lits d’hospitalisation et des consultations de spécialistes. Comme en Angleterre, les Français devront attendre des mois pour se faire soigner. Comme aux Etats-Unis, certains renonceront à se soigner, faute de moyens financiers, laissant leur pathologie s’aggraver et entraîner des complications qui seront beaucoup plus coûteuses, à terme, non seulement en soins, mais aussi en incapacités de travail, transitoires ou définitives.

Dans son discours du 17 avril 2008 à Neufchâteau, le Président de la République explicite très bien l’hôpital qu’il prépare pour les Français : « J’appelle l’hôpital à faire ce double mouvement : recentrage sur […] la phase aigue de la maladie (c.a.d les urgences ndlr) et reconversion vers la prise en charge du grand âge et de la dépendance. »

Ce projet s’oppose à l’un des principes fondateurs de la Sécurité Sociale : l’égal accès aux soins pour tous. Ce que l’Etat Français a fait au sortir de la deuxième guerre mondiale, alors que ses finances étaient exsangues, il devrait y renoncer en 2009, au nom de la prétendue valeur "rentabilité" ?

Une guerre idéologique oppose les quantificateurs, avec leur prétention croissante à régenter l’existence humaine dans tous ses aspects, et ceux qui ne plient pas devant la dictature des nombres. "Le fanatisme du chiffre, ce n’est pas la science, c’en est la grimace.(Jacques Alain Miller)"

 

Note de Béatrice Villamot publié dans Pratiques

12 février 2009

Enfants-soldats

Enfants soldats hier, policiers aujourd’hui : (Syfia Grands Lacs/Rd Congo) A Beni dans le Nord-Kivu, plus de 200 ex-enfants soldats qui ont combattu dans les rangs des miliciens maï-maï sont aujourd'hui policiers. Peu formés à assumer leur tâche et pour la plupart sans salaire, ils vivent de petites primes … et sont très déçus.

Un ancien enfant soldat rassemble les jeunes en perdition : (Syfia Grands Lacs/Rwanda) Nizeyimana Seleman, enfant soldat (kadogo), lors du génocide rwandais de 1994, récupère aujourd'hui les jeunes perdus comme lui l'a été. Après avoir repris ses études, il a créé pour eux un centre de formation aux métiers.

D'un centre à l'autre, la démobilisation sans fin d'ex-enfants soldats : (Syfia Grands Lacs/Rd Congo) Ils ont combattu à l'Est de la Rd Congo, puis ils ont été démobilisés à l'Ouest. Actuellement ils sont à Kinshasa, puis iront dans d'autres centres. Ballottés sans fin, une centaine d'enfants soldats, n'en peuvent plus de vivre loin de chez eux. Parfois la révolte gronde.

Sud-Kivu : la parole à Murhabazi Namegabe, rééducateur d’ex-enfants soldats. (Syfia Grands Lacs/RD Congo) Depuis 14 ans, Murhabazi Namegabe travaille sans relâche, au sein du Bureau du service volontaire pour les enfants et la santé (BVES), à réintégrer les enfants-soldats dans la société. Une tâche immense que de convaincre les commandants militaires de les relâcher et de redonner le goût d'une vie normale à ces jeunes traumatisés, surtout les filles. Témoignage.

 

25 janvier 2009

Guerre toujours

Nord-Kivu

Le temps est chaud. Sur la rue président de la République, au centre-ville de Butembo (320 km au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu), une file de gens se forme devant l’enclos en bois de quinquina qui abrite le bureau de la Mission d’aide aux déplacés (MAD), une petite ONG locale. Dans la petite cour, une centaine de déplacés de guerre, pauvrement vêtus, sont assis la plupart à même le sol, l’air hagard. Ils viennent ici se faire identifier pour obtenir, au bout d’une procédure harassante passée sous un soleil de plomb, un petit jeton qui devrait leur donner droit à l’aide humanitaire.[...] Chaque déplacé de guerre a son histoire. Ils racontent avoir été témoins et victimes des pires sévices aussi bien de la part des rebelles du CNDP de Laurent Nkunda que des soldats de l’armée gouvernementale (FARDC). "Ils ont égorgé le fils de mon voisin à la machette, très froidement…", raconte Georgette Bizeimana, qui comme de nombreux déplacés ne sont pas prêts à regagner leurs milieux d’origine, aussi longtemps que la paix n’est pas revenue.[...]

En attendant, les autorités locales ont mis en place une cellule de crise. Elle collecte auprès des habitants vivres et autres produits à redistribuer aux déplacés. Quelques tonnes d’aide ont déjà été données de bon cœur : des sacs de haricots et de pommes de terre, ainsi que des vêtements. Au seul marché central de la ville, près d’une tonne de vivres ont été récoltés en trois jours. "Nous sommes un peuple solidaire", clame le maire intérimaire de Butembo, Godefroid Matimbya.
Cet élan de solidarité est encore plus perceptible dans les quartiers de la ville où des familles acceptent d’héberger chez elles des déplacés, parfois dans un coin de cuisine. D’autres sont logés dans des chantiers inachevés, dans des écoles. A Rwenda, des familles passent la nuit à l'école primaire avant de laisser la place le matin aux élèves.

Nord-Kivu : l'aide discrète et efficace des habitants aux déplacés (Syfia Grand Lacs/Rd Congo 27/11/2008)

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21 janvier 2009

Kokopelli

Sauvegarder la diversité de la planète. Y penser. Certains y pensent, et c'est tant mieux. C'est déjà ça. Mais à plus grande échelle, ce sera pour quand ?

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05 janvier 2009

Voyage au bout du charbon

Un documentaire interactif à découvrir . . .

04 décembre 2008

Thailande

La crise politique en Thailande m'interroge. Un parti au pouvoir, déchu, puis remis au pouvoir, issu de la "nouvelle" classe d'affaires mais élu par la majorité rurale de la Thailande. En face, les tenants de la voie classique, traditionaliste, royaliste et nationaliste, qui vient de remporter par la voie de la force et du blocus de l'aéroport de Bangkok la destitution "constitutionnelle" du premier ministre et la dissolution de son parti. A-t-on vraiment à choisir entre dérive affairiste et dérive autoritaire monarchique ?

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©photo Joaquim Montserrat. Septembre 2004

 

Pendant ce temps le "hazard" (pour ceux qui y croient encore), a voulu que la lune soit dans ses premiers croissants, orientée dans ce sens, et que Jupiter et Venus passent pile à ce moment là. Un étrange visage qui regardait le monde des hommes futile. Hier, vers 19h, la Thailande a bénéficié d'un super bel angle puis la lune s'est couchée vers 20h30, dégradant progressivement vers le rouge (signe de pollution causée par la ville).

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Info et clichés © Joaquim Montserrat
2 décembre 2008

 

03 décembre 2008

Extra terrestres ?

Certains cherchent du travail dormir dedans vivre au chaud manger d'autres sont bien contents d'en avoir un d'aucuns profitent bien d'eux en les faisant travailler le dimanche quand ils ont la chance de ne pas travailler le dimanche ils cèdent tellement facilement à la tentation de cette foutue consommation qui fait acheter n'importe quoi en vendant du pseudo bonheur dans les magasins justement ouverts exprès le dimanche enfin d'autres vivent bien même très bien belle maison belle voiture tout çà peut être aussi que ceux là bosseraient volontiers un peu moins en partageant le travail et les revenus non je délire ils doivent être rares ceux là des extra terrestres surement quel galère pour ces quelques extra terrestres comment voulez vous que le monde "libre" permette un tel truc mais si vous voulez vraiment allez y rusez tiens pourquoi vous restez tout seul pas étonnant le monde quelqu'il soit se réfugie là dans le nid douillet espiègle de l"individualisme.

Et si on devenait des extra-terrestres ?

Chiche ?

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Johannesburg, Juillet 2003

17 novembre 2008

La vache n'a plus sa place au nord du Burundi

Fini les vaches qui errent sur les collines du nord du Burundi. Depuis un an, le gouvernement interdit leur vagabondage. Les nourrir est ainsi devenu un vrai casse-tête pour les agriculteurs. Place donc aux moutons et aux chèvres moins gourmands et faciles à vendre.
"Ma propriété est de huit ares au plus. Je ne peux pas trouver une partie à cultiver pour ma famille de cinq personnes et une autre où planter de l’herbe pour ma vache qui en consomme 50 kg par jour. Pourtant, je dois élever des animaux pour avoir du fumier. Je dois nécessairement remplacer ma vache, il n’y a pas un autre de choix", explique Nyabenda Bernard, habitant de la région de Ngozi, au nord du Burundi, rencontré au marché au bétail où il venait de vendre sa vache 250 000 Fbu (250 $), pour acheter trois chèvres à 90 000 Fbu (90 $). [...] La loi prévoit une amende de 10 000 Fbu (10 $) par vache et 2000 Fbu (2 $) par chèvre ou mouton pour l'éleveur qui y contreviendra.
[...] L'herbe manque. Les petits agriculteurs doivent souvent en acheter. Ceux qui n'ont pas de bétail vendent leur herbe aux éleveurs. Comme Joseph Minani qui habite non loin de Ngozi et dit gagner 25 000 Fbu (25 $) tous les trois mois.
L'élevage de vaches est donc réservé aux gens riches ou qui ont beaucoup de terres. Pour Jérémie Nyabenda de la commune Gahombo, province de Kayanza au nord, comme pour la plupart de ses voisins, ce n'est plus possible d'avoir même une seule vache pourtant signe de prestige et souvent réservée à la dot, dans la culture burundaise. Ils sont ainsi nombreux à préférer le petit bétail moins vorace.
Selon, Nzeyimana Dismas, le chef de la colline Ntembe, en province de Ngozi, sur sa colline, 20 des 80 ménages qui avaient des vaches les ont vendues pour élever chèvres et moutons. [...]

(Syfia Grands Lacs/Burundi)

13 novembre 2008

Chair à canons Chair à spéculations Chairs à publicités...

13 octobre 2008

Enfants et artistes du monde...

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