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29 mars 2007

Amour à Gogo

De l'amour, de quoi réparer une maman en mille morceaux, avec l'aide d'un grand père et de son jardin merveilleux. Un texte de Maryvette Balcou et des photos prises à la Réunion par Chrytelle Aguilar, à croquer. Bravo à cet ouvrage jeunesse de Où Sont Les Enfants pour Amour à Gogo.

Des commentaires dans la revue Citrouilles, sur Africultures, Ricochet-jeunes, crl-midi-pyrénées,...

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28 mars 2007

Les motifs dans le tapis

Sur le tapis, tout est en principe visible, tout est à découvert ; si un motif m'est caché, ce n'est pas parce qu'il est recouvert, enfoui ou masqué, c'est simplement que je ne parviens pas à le discerner : il est trop entremêlé à d'autres, ou trop complexe, pour se détacher bien nettement du fond....
... Pour qu'une chose soit cachée, nul besoin qu'elle soit enfermée à bouble tour ; il suffit qu'elle soit exposée aux yeux de tous dans des conditions telles que personne n'y prête attention. 

J-J Rosat, "Les motifs dans le tapis", Wittgenstein, dernières pensées, 2002 (cité par B Lahire :"La culture des individus, dissonances culturelles et distinction de soi", p.118. Editions La Découverte, 2004.) 

27 mars 2007

Et voilà...

Aujourd'hui, je leur ai dit m.... (enfin, façon de parler, je suis resté poli) . Pas envie de continuer à marcher sur la tête, ça fait trop mal aux cheveux, et puis j'en ai marre de m'abîmer pour des prunes. A bon entendeur salut, ...

25 mars 2007

Crépuscule tropical

medium_blog170307.3.jpgPromenade crépusculaire, mer d'huile, nuages noirs protecteurs. Le filao se dresse, nu. Les barques filent recherchant leurs attaches. Littoral bercé par l'histoire, envahi par le tourisme. Hôtels de luxe ayant colonisé les plages, mais ne pouvant empêcher les 2 promeneurs curieux d'arpenter la grève. Entre loisirs artificiels offerts aux voyageurs par "packaging", et dure loi de la vie. Beauté crue des reliefs, couleurs douces du rivage. Fraicheur de la pluie fine du soir. Derniers baigneurs rentrant en hâte, un chien s'ébroue, les crabes sortent, une brise balance les branches de palétuviers. Une bande de garçons courent vers le village. Un père et ses 2 fils marchent en cadence, de la même allure, physionomie et gestes stéréotypés. 

22 mars 2007

Purin d'ortie

Une note que j'avais mise de côté en septembre dernier et oubliée.
19 septembre 2006, actualités de 13 heures, France 2. Dossiers qui interrogent. Journal télévisé qui se démarque des autres. Un agriculteur qui met en avant les vertus des plantes, en l’occurrence le purin d’ortie, qui se fait épingler parce qu’il n’a pas le droit, ce « produit » n’étant pas homologué pour ses propriétés intéressantes vis-à-vis des maladies (fongicide,…), alors que les grandes firmes à côté font de la publicité et vendent larga manu leurs engrais et pesticides industriels et chimiques. Autre dossier, dans le même journal télévisé, toujours l’agriculture : pas de subvention européenne pour les agriculteurs bio de Bretagne, contrairement aux autres, la France, n’ayant pas opté pour. Et, toujours, la valse des sans-papiers…

20 mars 2007

Le faillibilisme peircien

De l'impureté des théories réellement scientifiques, de leur caractère toujours plus ou moins imprécis, c'est très exactement ce dont Pierce voulait témoigner en philosophe ayant pratiqué le laboratoire : "Une théorie qui pourrait être absolument démontrée ne serait pas une théorie scientifique"... Le faillibilisme reste donc la seule position théorique rationnelle : tout dans la science montre que la science n'est que probable et non nécessaire ; ... "trois choses sont impossibles à atteindre par le raisonnement : la certitude, l'exactitude, l'universalité absolue". Le faillibilisme peircien ne se propose nullement de dévaluer la connaissance : il constitue un rempart contre le dogmatisme et le scepticisme radical, formes paressesues de la connaissance.
(B Lahire dans "La culture des individus", La Découverte, 2004, citant C. Tiercelin : "Pierce et le pragmatisme", PUF, Paris, 1993) 

18 mars 2007

Dégats cycloniques à Madagascar

16 mars, presse malgache.

Antalaha détruit à 40 %

Entré à Antalaha, hier, à 3 h du matin, le cyclone « Indlala » a causé des dégâts dans cette partie Nord de l’île. Ce cyclone restait dans cette capitale mondiale de la vanille de 3 h du matin à Midi. L’on a appris que, devant le bureau d’AIR MAD, des chaussées ont été emportées par les eaux, des bureaux administratifs dont la préfecture, le bureau de la gendarmerie ainsi que les locaux du Care ont été décoiffés. Des maisons dans les bas quartiers sont détruits à environ 60 %. Les estimations des dégâts sont évaluées à 40 % à Antalaha. Depuis hier, l’électricité est coupée et la ville se trouve dans le noir avec les dégâts assez sérieux. De même qu’à Sambava, où la ville se retrouve dans les ténèbres,une fois de plus.

Toujours à cause du cyclone, des risques d’inondations ont été signalées dans les districts d’Andapa et Ambanja. A Maroantsetra, les plantations de vanille et du café sont actuellement submergées. Ce ne sont que des dégâts partiels. Depuis hier, l’électricité est coupée.

16 mars 2007

Babel

Un film qui m’a étonné. Longtemps que je n’avais pas vu un scénario de cette trempe, réalisé entre le Maroc, la frontière mexicaine, et le Japon. Etonnant par la simplicité du croisement du destin de 3 familles, qui n’ont rien en commun, et qui pourtant subissent les avatars du monde moderme. Jeunes Marocains subissant, éleveurs des montagnes du rif jouant avec le feu, Américains touristes en recherche d’eux mêmes, nourrice mexicaine embarquant malgré elle les enfants nantis dans une aventure bien aléatoire, pére Japonais avec une fille sourde-muette en difficultés. Entre ces 3 cultures, ces 3 lieux, ces 3 histoires singulières, le lien du hasard. Ils ne se connaissent pas et ne se connaîtront pas. En filigrane, la folie de la politique médiatique, de l’aberration discriminative ethnique, le paradoxe du rêve américain, le malaise japonais…

14 mars 2007

Avion

Sièges étriqués. Appareil bondé. Bébé hurlant dans le bruit infernal des réacteurs. Relents de plats en sauce épicé, poisson ou volaille, vertèbres cervicales endolories, crampes fessières, jambes en compote, pieds gonflés. Envie de pisser. Il faut déranger les 2 voisins voisines de droite. Je me retiens, ce n’est pas si urgent que ça. Journal. L’adieu de Chirac aux urnes, comme si on ne le savait pas déjà. Commentaires politiques. Programmes santé des candidats. Le Pen mis sur le même plan que les autres. Pourquoi tolère t-on les intolérants ? Contradictions de la démocratie et de la liberté. Dans le journal encore : l’horreur du Darfour, délaissé par la communauté internationale, je repense à ce film « Shooting dogs » sur le Rwanda. Les mêmes aberrations se reproduisent, on détruit, on tue les enfants, on viole, sous  le couvert caché des gouvernants. Intolérance, encore.  Le repas arrive. Poulet en sauce blanche et purée de légumes. Entrée classique salade améliorée. Portion de camembert enrobée en papier argenté. Pâtisserie grasse. Vin en fiole étiquette passable. Pas de fruits. Digestif peu digeste punch vanille. Café, non merci il faut que j’essaye de dormir quelques heures. Sinon demain sera in the clouds. Je reprends le journal. Les caissières transformées en machine à code barre, comme cendrillon avec sa citrouille. J’abandonne le Monde. Mon voisin se bat avec son écran tactile. Cherche, hésite entre les 12 films et le programme de musique classique. C’était plus simple avant, il n’y avait qu’un seul programme, obligé de s'y coller, sur un écran collectif. Le bébé s’y remet. La femme du voisin reprend mon voisin qui ne me laisse pas assez de place. Mais non, ne vous en faites pas, tout va bien, merci madame. Je prends les pseudo-boules quiès orange fournies gracieusement par Air France, m’enfouis les yeux sous le cache bleu clair fade insipide, me recouvre le torse de la couverture légère grise, et m’appuie généreusement la tête sur le hublot au travers du petit oreiller rouge. En avant pour une petite nuit.

12 mars 2007

Les girafes vous manquent ?

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Nimbes éthérées
Par delà le regard

Esprits hagards
Paroles circinées

Pensée vénielle
Fragrance féline

Effluves sanguines
Epanchement de miel

Couleurs douces amères
Vibrations liminales de l'intime

Hésitation de l’infime
Exhortations du cœur

Souvenirs au goût amer
Bassesse de la rancoeur

Hauteur de l'âme
Fuite de l’infâme

10 mars 2007

Quand le jour se lèverait...

Le repas se terminait. Quelques-uns des villageois se levèrent pour aller chercher leurs instruments rangés dans un  coin de la varangue de tôle, et s’installèrent face à leurs amis...
 
Le Kayambe émietta le tempo que les bongo faisaient naître, la mandoline enroba la mélodie offerte par la flûte, des voix s’élevèrent dans le crépuscule naissant pour chanter l’harmonie des hommes et de la nature, pour raviver la mémoire des hommes et des femmes. Quelques-unes spontanément se laissèrent entraîner par le rythme et firent onduler leur corps à l’unisson des musiciens, dédiant cette joie de l’instant à l’ami en partance. Rose-Améline était là aussi, les saccades de son corps exprimant les consonances harmoniques de son existence. Judex s’était levé pour allumer un feu de bois de cryptomérias, qui maintenant crépitait et envoyait ses reflets orangés sur les visages des danseuses.
 
Amilcar se tenait en retrait, le regard perdu dans ce spectacle d’un soir offert par ses amis... Plus il évoluait parmi eux, plus il avait envie de partir. Fuir cette campagne devenue déserte pour déambuler parmi les agitations et les bruits. Sortir de cette brume qui enveloppait trop souvent les hauteurs de l’île et retrouver la chaleur des espaces côtiers. Oublier pendant quelques temps ces hommes et ces femmes qui ne lui réservaient plus aucune surprise. Marcher vers les autres pour mieux se découvrir lui-même. Déjà, il les regardait tous avec un œil distant.
 
Pendant ce temps, les préoccupations des convives consistaient à rassasier leurs estomacs de nourriture et à apaiser leurs esprits par des échanges à propos de la météo des derniers jours. Il avait bien fait de prendre cette décision. Il n’aurait pas accepté de survivre plus longtemps dans cet univers dont il avait maintenant exploré les moindres recoins. Même sa caverne ne lui offrait plus de satisfactions. Il avait déjà lu tous les livres, il avait relu les meilleurs et il n’avait trouvé aucun moyen de s’en procurer d’autres. Assis sur un coin de table, il observait les invités en se disant qu’il les avait assez vus. Dès qu’il le pourrait, il emprunterait la route de l’avenir sans même prendre la peine de se retourner. Ce soir, il fixait dans sa mémoire les dernières images de l’espace dans lequel il avait déjà développé la moitié de son existence.

Ce soir, avant de les quitter, il allait tous les remercier d’être venus jouer, danser et manger sous ses yeux. Il allait, à son tour, et pour la dernière fois leur faire un numéro tel qu’il en était capable, époustouflant par sa spontanéité et étonnant par son talent.

Il leur offrirait encore une fois le son de sa voix et ses intonations changeantes. Puis, quand le calme serait revenu, il se retirerait dans sa pièce de vieux garçon, il emporterait les quelques objets dont il était le propriétaire et, sans même embrasser sa sœur, il partirait. Quand le jour se lèverait, Amilcar serait déjà loin...
 
 

08 mars 2007

Madagascar

Cliché pris à Tananarive, en novembre (les jacarandas au fond sont en fleur).  
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06 mars 2007

Buena vista social club

Nous ne nous en lassons pas. Une merveille, un bonheur, grand plaisir...

 




04 mars 2007

Un an

Un an. Déjà. Je n'avais pas réalisé. J'ai même passé la date : le 4 février. Au départ, je n'y croyais pas trop, je dois bien avouer, et puis, au fil du temps, les notes se sont succédées, réflexions, découvertes, réactions, révolte, états d'âmes... et je suis toujours là, à deviser sur le monde et ses coins multiples, à y confier quelques uns de mes écrits aussi.

Allez, il est jamais trop tard pour fêter un anniversaire, surtout le 1er, d'un tout jeune blog, et j'en profite pour saluer tous ceux que je visite, et ceux qui passent par ici. L'épisode de la note précédente en dit long sur la capacité de rebondir des blogueurs. Merci à tous. Et puisque HautetFort ne daigne plus mettre les dates et autres broutilles en français sur mon blog depuis quelques temps (un bug ?) : thanks for all !

 

 

01 mars 2007

Pensée déconfite du 1er mars

Plus envie de me battre, de remuer dans le vide, de croire en quelque chose. Plus le coeur à construire ce que les autres détruisent, à tenter de mettre quelques pierres là où d'autres s'acharnent à les remettre en question. Plus d'énergie pour mettre à l'oeuvre sur le terrain ce que la machine administrative est incapable de suivre. Plus envie de faire des projets, de répondre à des appels d'offres, de demander des moyens pour ensuite justifier, et encore justifier, là où d'autres n'ont aucun mal à faire reculer sans devoir justifier quoique ce soit. Ras le bol. J'en peux plus. Et si j'abandonnais tout ?