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28 juin 2006

Urgence pour le parrainage de Gloria et Mirade

Il manque 1150 signatures pour soutenir le parrainage de Gloria et Mirade, menacés d'expulsion. Voir et lire l'histoire de la famille sur http://gloria.hautetfort.com

25 juin 2006

Dimanche en coin

Dimanche, temps magnifique. Pétrissage. Marché du matin, légumes à foison, tomates, aubergines, courgettes, petits pois, salade, patates,... Fruits regorgeant de soleil. Sourires en tranches papaye. Repas sur la terrasse, sieste et petite lecture. Jardin, débroussaillage, nettoyage, égratignures, élagage, bois taillé, scié, remisé. Repétrissage, façonnage. Préparation de la ratatouille. Feu de bois, grillades. Enfournage. Odeur du pain qui cuit. Pastis au soleil couchant. Le bonheur.

21:45 Publié dans Coin perso | Lien permanent | Commentaires (4)

24 juin 2006

Convalescence ...

Vous êtes vous déjà pris "un camion dans la gueule" ? Si ça vous est déjà arrivé, alors oui, vous savez, vous ne pouvez pas oublier. Trace indélébile. D'abord sous le choc, groggy, comateux. Plus la force ni rien. Néant total. Absurdité de la chose. Nullité de l'action. Puis réveil, refus, révolte. Armes reprises, dépoussiérées, détérrées. On ne va pas se laisser faire comme ça, nom d'un chien. Vengeance ourdie, remachée, contre le sort et la fatalité. Et puis, tout retombe, convalescence longue, vie dans la vie.

18:47 Publié dans Coin perso | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journal intime

22 juin 2006

Radiophonie

Conseils si vous voulez écouter la radio :

- éviter les heures de grande écoute : 6-8h , et soir 18-20h, truffées d'alternance de paroles lénifiantes des pseudo-intellos pas précaires et de pubs semée à gros paniers à votre insu

- éviter les infos, et surtout les chaines spécialistes de l'info : quantité nuit à qualité

- "zaper" dès qu'arrive une page de pub

- n'allumer la radio que si vous savez ce que vous voulez écouter

- éviter les "grands débats", sauf si vous arrivez à garder l'âme froide et critique

- écouter quand vous le pouvez les politiques, en cherchant l'intéret qui guide leurs paroles

- répertorier les vraies petites émissions, d'ailleurs animées et préparées par des journalistes souvent payés au lance-pierre, ou vilipendé par nombre de "bien-penseurs"

- si vous avez peur de ne pas y arriver, mieux vaut chercher une autre occupation 

20 juin 2006

Lectures à venir ?

Je suis allé à la bibliothèque. J'ai pris 6 livres. Je crois que je commencerai par P. Coehlo, Veronika décide de mourir. Et je crois bien que je le lirai jusqu'au bout, en attendant Le Zahir, que je n'ai pas encore acheté. J'ai pris aussi Les chemins de Damas de P Bordage, Outremonde de Don DeLillo, Histoire de réussir de Russell Banks, La migration des coeurs de Maryse Condé, et Châteaux de la colère d'Alessandro Barrico. J'essaierai d'en parler ici quand je les aurai lu...

17 juin 2006

L'université en vente libre

L'université est bien malade, gagnée progressivement par la gangrène de la marchandisation des connaissances, de l'utilitarisme des recherches, de la privatisation de la pensée au profit des financeurs, grandes entreprises, et décideurs. Là où l'université était fière de sa liberté de choix des thèmes de recherche et d'enseignement, l'appauvrissement gagne par la restriction de plus en plus grande des appels d'offres à l'intéret des privés, pour le développement et la vente de leurs produits, ou pour leur image de marque. De plus, la recherche est avant tout réalisée par des chercheurs précaires, contractuels, muselés, et de moins en moins à même de développer en toute liberté et sur un temps suffisamment long leur sujet de recherche.

Pour plus de développement : Le Monde Diplomatique de mai 2006 (La guerre des idées). 

16 juin 2006

Marché du médicament

Les conditions de mise sur le marché et de suivi des médicaments "souffrent d'un manque de transparence et d'une trop grande dépendance vis-à-vis de l'industrie pharmaceutique". Tel est le constat dressé par la mission d'information de la commission des affaires sociales du Sénat consacrée aux enjeux sanitaires de la politique du médicament, dont le rapport a été rendu public mercredi 14 juin.

Qu'il s'agisse des agences sanitaires, de la formation des médecins ou des experts chargés d'évaluer les produits, l'industrie pharmaceutique est omniprésente à tous les niveaux. Chargée de délivrer les autorisations de mise sur le marché (AMM), l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) est financée à 80 % (contre moins de 50 % en 1999) par des redevances versées par les laboratoires. Quant au budget de 103 millions d'euros de la toute jeune Haute Autorité de santé (HAS), il est "sans commune mesure avec les moyens dont dispose l'industrie pharmaceutique" et apparaît "insuffisant" au regard des multiples missions dévolues à la HAS, dont l'évaluation du service médical rendu (SMR) des médicaments et l'amélioration des pratiques médicales.

Les sénateurs souhaitent "un renforcement des financements publics", surtout pour permettre le développement des études post-AMM. Ces études, dont la nécessité est reconnue, visent à repérer les éventuels effets indésirables d'un produit pharmaceutique lors de son utilisation "en vie réelle" (et pas seulement sur un échantillon réduit de personnes lors des essais cliniques). Une évaluation d'autant plus importante que, pour l'heure, les laboratoires ne sont pas obligés de fournir des essais comparatifs dans leur dossier de demande d'AMM. "Les critères retenus pour l'évaluation d'un médicament relèvent plutôt d'une appréciation par défaut que d'une évaluation de son apport novateur", estiment les sénateurs.

La mission regrette également que l'industrie pharmaceutique "se soit imposée comme le premier vecteur d'information des professionnels de santé". Pas étonnant, dans ces conditions, que la France soit confrontée à "des problèmes de prescriptions inadaptées et de surconsommation médicamenteuse". Dès leurs études, et tout au long de leur carrière, les médecins évoluent dans un environnement où "l'absence de neutralité" est la règle. Dans les facultés de médecine, la pharmacologie est "le parent pauvre" des enseignements. Par la suite, la formation médicale continue (FMC) - obligatoire depuis 1996 - est financée à 98 % par les laboratoires. Quant aux 24 000 visiteurs médicaux qui vont promouvoir les produits de leur firme dans les cabinets de ville, ils "influencent considérablement les comportements de prescription", relève le rapport. Le Vioxx, indique-t-il, avait mobilisé "plus de mille visiteurs médicaux". De plus, les laboratoires "noyautent" la presse médicale et sont parvenus, en finançant le dictionnaire Vidal, qui trône sur tous les bureaux médicaux, à "monopoliser" l'aide à la prescription.

Afin de réduire l'influence de l'industrie, la mission sénatoriale appelle de ses voeux le "développement d'un réseau de délégués de l'assurance-maladie" qui diffuserait "les recommandations des agences sanitaires" et favoriserait l'émergence de "logiciels de prescription indépendants". Soulignant enfin le problème des "conflits d'intérêt" des experts externes auxquels les agences sanitaires font appel pour examiner les dossiers d'AMM, le rapport recommande l'élaboration d'une "charte" ou d'un "statut" de l'expert.

Le Monde, 14 juin 2006. 

15 juin 2006

Enfants sans papiers

On continue d'expulser. Des enfants par dizaines reçoivent leur avis de départ. De reconduite à la frontière. Des enfants qui ont grandi en France, qui ne connaissent que la France, et qui pour la plupart n'ont jamais mis les pieds dans le pays où l'on veut les ramener. Triste France. Expulsons Sarkosy.

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12 juin 2006

Un peu de poésie

Je m'imagine un monde qui serait plein de poésie. Qu'à côté de la prosaïque vie matérielle, il soit donné à chacun de contre-balancer par la poésie. Que les politiques se permettent un peu de poésie. Que le rationnel gagne de la valeur par la prise en compte de la poésie de la vie. Que tout ne soit pas forcément la réflexion terre à terre de l'utile rentable. Que la prose s'entremêle, s'entrelace intimement à la poèsie. Que le réalisme ne s'enferme pas en deça de ses limites, qu'il les fasse éclater pour accueillir la poèsie. Oh monde cruel et orgueilleux qui prétendrait que l'homme puisse vivre sans poésie !

16:10 Publié dans Coin perso | Lien permanent | Commentaires (4)

11 juin 2006

Les oiseaux

LES OISEAUX



Wilfried ne pouvait s’empêcher de revenir sur les multiples changements survenus en observant Anita. La mutation continuait à s’opérer, imperceptiblement, jour après jour, semaine après semaine. Ils ne voulaient même plus en parler, préférant vivre au jour le jour, dégustant les étoiles du ciel austral, admirant le ballet nocturne des tortues ayant majestueusement survécu, énumérant les espèces d’oiseaux chaque jour plus nombreux, s’émerveillant devant la lente croissance des plantes et arbrisseaux qu’ils avaient replantés à proximité de leur case. Tout en la regardant tandis que l’embarcation approchait de la grève, il mesurait toute l’ampleur du schisme ayant fragmenté leur vie...
Wilfried hâla avec difficulté la barque sur le rivage tandis qu’ Anita se dirigeait vers la case, tenant entre ses dents le panier rempli de deux carangues, un beau mérou, et un vivaneau. Il ne fallait pas qu’ils traînent, la nuit tropicale s’abattant rapidement une fois le soleil ayant disparu dans l’abîme lointain de l’océan. Déjà il dardait ses rayons sur l’interface composée des nimbes célestes et de l’immensité liquide, générant une palette de couleurs changeantes. Après le repas pris autour du foyer ayant permis la cuisson des fruits de la pêche, Wilfried se leva pour son habituelle visite du soir à Gros-Mac. Rajustant son chapeau tout percé qu’il ne quittait jamais, il contourna le vieil autocar encore bariolé de multiples couleurs clinquantes malgré la rouille qui le gagnait, pour prendre la direction de la grotte. La grotte dans laquelle ils avaient trouvé refuge au début ne leur servait plus maintenant que de réserve. Là étaient entreposés les divers matériels de récupération glanés sur l’île au fil des explorations, le bois pour la cuisson et le chauffage, ainsi que les quelques vivres issus de leurs cultures. Ils s’étaient confectionné un abri plus confortable  à l’abri du flanc rocheux, abri qui s’était transformé en quelques mois en une case confortable et agréable. Ils y avaient vécu dans des conditions de rêve, si ce n’est que l’absence de vie sociale leur pesait de plus en plus. Si encore ils avaient pu se reporter sur les perspectives d’avenir. C’est bien ce qu’ils avaient fait au début, certes. Mais comment investir longtemps sur l’avenir alors que celui-ci ne pouvait même pas s’installer au-delà de leur propre existence ? Ils allaient continuer à survivre, puis disparaître, ne laissant pas de relève. Apparemment, la fonction de reproduction de l’espèce humaine avait elle aussi été perdue, et ils n’auraient pas le loisir de se projeter dans une descendance. Depuis ce jour déjà lointain où il avait cru discerner quelque chose sur l’écran, il n’était plus vraiment le même. Chaque soir il y retournait, mais rien ne se produisait. Il ne pouvait se résoudre à croire qu’il avait été victime d’un mirage, et quelque chose se reproduirait un jour, il en était sûr. Ce minime espoir le faisait avancer. Il restait esclave du seul résidu technologique hérité de la société disparue, mais les arguments d’Anita ne pouvaient désormais le faire abandonner son rituel quotidien. Des cris perçants l’arrêtèrent. Levant les yeux vers le ciel au sud, il aperçut le couple de paille-en-queue qui ne manquait jamais de se manifester à son approche. Et, comme chaque soir, les paille-en-queue lançaient leurs cris désapprobateurs. Un frisson parcourut les poils de son corps....
“Le réseau, avait-il objectivé au début, le réseau doit bien encore exister quelque part, et c’est notre meilleur moyen de rentrer de nouveau en liaison avec quelque survivant”. Quand il avait pu mettre en route la machine qu’il avait trouvé et après avoir réglé les divers problèmes pratiques, notamment d’alimentation électrique et surtout de connexion à un ancien réseau de communication, Anita s’était rebellée contre un tel gaspillage d’énergie inutile. Pourquoi vouloir compter sur cette technique ? Et de plus une de ces technologies qui avaient contribué, elle en était sûre, à la fin du monde dans lequel ils avaient grandi... Elle l’avait laissé faire, attendant patiemment qu’il s’en rende compte par lui-même.
Les mois avaient passé. Ils avaient continué d’édifier leur installation dans ce nouveau monde d’après, assurant leur subsistance future par le recensement des plantes comestibles de l’île cultivables et des animaux présents. Les réserves de vivre du début, bien qu’énormes n’étaient pas infinies. La phase obligatoire de dépression, due à cet état nouveau d’isolement, avait été accentuée chez Wilfried par l’absence de tout signe sur son écran malgré les heures passées à dévider les ressources de connectibilité. Puis il s’était résigné, avait abandonné toute tentative de rentrer dans un réseau. La grotte à Gros-Mac, comme il l’appelait, s’était habituée finalement à ne plus le voir venir jusqu’à ce jour où une subite envie non justifiée l’avait fait revenir vers l’écran. Wilfried avait exercé une pression brève sur le bouton de mise en marche, avait enchaîné les gestes successifs nécessaires qu’il avait tant de fois exécuté de façon machinale, mais qui maintenant lui demandaient des contorsions et des manipulations laborieuses. Puis il s’était mis en position d’attente. Curieusement, il n’avait pas attendu longtemps. A peine son regard s’était-il levé du clavier pour se porter sur l’écran où le cadre blanc soulignait le noir de l’expectative, que quelque chose, enfin, avait bougé. Il ne comprenait pas ce que cela pouvait être. Une simple lueur qui s’était rapidement promenée de gauche à droite, effaçant le reflet de cet appendice tortueux qu’était devenu son nez. Des figures géométriques s’étaient esquissées en une espèce de ballet harmonieux fugace. Pas de mot, pas d’image, rien d’évocateur. Un simple point lumineux balayant, à la manière du pinceau de quelque artiste peu scrupuleux de ceux qui interpréteront son oeuvre, la beauté et les mystères du questionnement sur la vie. Un faisceau lumineux résiduel sans signification et qui pourtant retournait l’estomac. Maintenant il en était sûr, ceci devait avoir un sens. Ce sens caché avait déjà frappé son inconscient, Wilfried le ressentait vaguement à l’allure du frémissement induit dans chacun des interstices de son être. Sa patte restait suspendue, là, face à l’écran. Il restait comme médusé. Il avait envie de se fondre dans les méandres des circuits électroniques, de s’immiscer parmi les particules de transmission baudienne, de se retrouver de l’autre côté, dans le no man’s land de ce qui avait ainsi caressé furtivement l’écran, son écran. Puis plus rien. Fébrilement, il avait essayé de rentrer en communication avec cet être potentiel du bout de son ordinateur. En vain, plus rien. Il s’était finalement endormi, épuisé après l’attente...
 
Le spécialiste interculturel de communication synthétique de troisième ordre virtuel montrait à son supérieur les équations permettant de déterminer la position du signal émis. Sa main se tendit brusquement vers l’écran. Ils se regardèrent, incrédules. Existait-il encore vraiment des êtres vivants sur ce monde ? “Voyons, n’était ce pas là que l’on avait connu une civilisation ayant à peine dépassé le stade primaire de développement, mais porteuse de tant de tares de base inhérentes à la nature  même de l’espèce qui avait pris le dessus sur cette planète, qu’elle n’avait pu qu’étouffer dans l’oeuf, incapable de surmonter ses contradictions ?” - “Oui, c’est bien ça” - rétorqua l’expert en communication fouillant dans ses multiples fichiers de résolution galactico-culturologiques - “et ceci avait d’ailleurs été prédit par nos socio-spécialistes du développement ethno-éthologique, avec une probabilité de plus de 95%, éliminant d’emblée toute possibilité d’intervention efficace qui ne comporte trop de dangers pour la Confédération des Unités Responsables du Savoir en Évolution Post-secondaire”.
 
Anita se secoua. Réveil après un court sommeil. Pourquoi diable la réveillait-il? Elle se redressa sur ses quatre membres endoloris et chercha les yeux de son compagnon qui la regardait avec insistance. Elle y vit une excitation inhabituelle et surprenante. Elle le suivit, bien qu’elle eut de plus en plus de mal à mouvoir ce corps qu’elle ne reconnaissait même plus. La nuit était exceptionnellement claire, offrant un plafond naturel d’une beauté inégalable. Wilfried ne s’arrêta pas. Il se dirigeait vers la grotte à Gros Mac. Elle hésita, sous l’effet d’une prémonition qu’elle jugea idiote, puis continua. Elle fut contrainte de presser le pas pour le rattraper. Réfléchir ou résister était maintenant au dessus de ses forces. Surtout qu’ils ne pouvaient même plus communiquer autrement que par des sons difformes et gutturaux sortis du fond des âges, ou par les gestes, si les mouvements laborieux de leurs résidus de membres pouvaient toutefois être ainsi dénommés. Que cherchait-il encore après tant d’années ce vieux jeune fou ? N’avait-il pas encore compris qu’ils étaient les deux seuls survivants en ce monde banni. Comment pouvait-il en être autrement depuis maintenant treize ans? Anita tentait de déchiffrer les messages et les réponses qui défilaient sur l’écran. Indubitable. Une civilisation avait donc probablement survécu quelque part. Mais, à quoi bon, maintenant ? Elle aurait voulu arrêter la patte de Wilfried se traînant sur le clavier, trouvant les lettres ou corrigeant les fautes de frappe fréquentes dues à sa maladresse. Et dire que cette créature avait été jeune chercheur en informatique de communication. Elle aurait voulu arrêter le temps. Elle savait maintenant qu’ils n’allaient pas survivre à un nouveau contact avec la civilisation humaine. D’ailleurs, de quelle civilisation s’agissait-il ? Wilfried ne l’écoutait pas, absorbé dans les circuits de communication. Il grognait, ânonnant des sons ressemblant à des jappements ou des caquètements... Quelque part,  en Amérique,... ou en Europe... Regarde... Ils demandent combien nous sommes... Si nous avons muté... Zut, j’ai du mal à comprendre leur charabia... Il y a au moins trois langues différentes... On dirait du petit nègre...
 
...Le responsable de la section 1109 d’exploration multi-faisceau inter-galactique réfléchit puis demanda que l’on transmette ces nouvelles données à la sous-division d’étude des mondes sous surveillance disparus en cours d’évolution, bien qu’il ne se fasse pas beaucoup d’illusions concernant celui-ci. Ce monde planétaire situé dans le système solaire avait en effet été considéré comme entièrement débarrassé de toute trace de vie après les diverses catastrophes écopsychologiques qui s’étaient abattues sur lui...


La mer scintillait sous l’effet du soleil déclinant. Les deux oiseaux décrivirent un arc de cercle, longeant le rivage de l’île. A cet endroit existait des restes de tôle amoncelées témoins d’une ancienne habitation qui s’était effondrée. Un peu plus loin, on pouvait distinguer un vieil amas de ferrailles qui avait dû faire office d’engin roulant il y a très longtemps. Ils se posèrent sur le rocher le plus proche, scrutant les environs à la recherche de la moindre menace. Puis ils s’approchèrent de l’anfractuosité creusée dans le roc près de l’ancien autocar. Ils se dandinaient curieusement, l’un deux portant un couvre-chef tout percé de trous, ne semblant tenir que grâce à deux appendices latérales ressemblant vaguement à des oreilles. L’autre le suivait, tenant dans son bec un panier rempli de poissons. Sous l’effet des caquètements gutturaux à la melopée curieuse émis par le premier des deux volatiles, probablement le mâle, une flopée de jeunes duveteux sortirent leurs têtes de l’anfractuosité, s’égosillant jusqu’à ce leurs parents satisfassent leurs appétit féroces. Ils s’arrachèrent les restes de poisson autour de l’écran...

08 juin 2006

Maux de civilisation

Au sein de notre civilisation occidentale, l'élévation du niveau de vie est gangrénée par l'abaissement de la qualité de vie.

Le mal-être parasite le bien-être.

Un problème de fond est donc posé par et pour ce qui semblait devoir apporter un progrès généralisé et irréversible de civilisation. Au-delà du malaise dans lequel, selon Freud, toute civilisation développe en elle les ferments de sa propre destruction, des symptômes spécifiques à la notre sont apparus, creusant un nouveau mal de civilisation...

... Les maux de notre civilisation sont ceux qu'ont fait effectivement apparaître l'envers de l'individualisation, de la technicisation, de la monétarisation, du développement, du bien-être.

Ainsi, la technique est ce qui permet aux humains d'asservir les énergies naturelles. Mais c'est aussi ce qui permet d'asservir les humains à la logique déterministe, mécaniste, spécialisée, chronométrée de la machine artificielle. Elle impose, dans des secteurs de plus en plus étendus de la vie humaine, cette logique de la machine artificielle, et elle substitue la coexistence anonyme aux communications de personne à personne. La logique de la machine industrielle dans les entreprises, les bureaux, la vie urbaine, les loisirs impose des critères standardisés et impersonnels qui nuisent aux convivialités....

Edgar Morin. Pour une politique de civilisation. Arléa, 2002.

07 juin 2006

Allons ...

Quelle fatigue cette semaine ! Je me suis traîné toute la journée. Grande lassitude incompressible. Pourquoi ça ? Psychologique ou physique ? A voir. Il faut dire que j’ai du mal à joindre les 2 bouts en ce moment. J’aurais besoin de prendre du recul… Il faut que je RELATIVISE.

21:00 Publié dans Coin perso | Lien permanent | Commentaires (2)

06 juin 2006

Revenir

Hier, cinéma. Ca faisait longtemps. Mais, pour rien au monde, nous raterions un Almodovar nouveau. Et encore une fois, pas déçus. Grand bonhomme du cinéma que ce Almodovar. Le thème de la femme, et surtout de la mère paraît inépuisable pour lui. Dans un contexte espagnol dont les traits sont rendus bien saillants, autant à la campagne, encore tellement ancrée dans les traditions, qu'en ville, enfoncée danc ses contradictions. Les personnages d'Almodovar sont tellement vrais que l'on pourrait se dire qu'il exagère. Leurs interactions ou non dits sont tellement révélateurs.

Volver, de P Almodovar. Si vous ne l'avez pas encore vu, je vous le conseille.

13:40 Publié dans Coin Ciné | Lien permanent | Commentaires (3)

04 juin 2006

Aérosols et gaz à effet de serre

Pour compléter, et même corriger ma note précédente : une autre étude plus récente encore va dans le sens de la part importante de l'homme dans la recrudescence de la fréquence des ouragans et cyclones en Atlantique Nord, par l'augmentation des aérosols et gaz à effet de serre.

15:30 Publié dans Science en coin | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Sciences

Cyclones et réchauffement climatique

Le réchauffement climatique (et l'effet des gaz à effet de serre) était jusqu'à présent l'hypothèse retenue pour expliquer l'augmentation de survenue des cyclones sur le globe ces dernières années. Une étude récemment publiée dans Science semble retrouver un lien avec l'augmentation de la surface des océans... A suivre. Comme souvent, les recherches démontrent la complexité des phénomènes, jamais attibuables à 1 seule cause, mais à des déterminants multiples.
Bon, ceci dit, ce n'est pas une raison pour vous enlever vos bonnes résolutions éco-citoyennes...

12:10 Publié dans Science en coin | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Sciences