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25 janvier 2009

Guerre toujours

Nord-Kivu

Le temps est chaud. Sur la rue président de la République, au centre-ville de Butembo (320 km au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu), une file de gens se forme devant l’enclos en bois de quinquina qui abrite le bureau de la Mission d’aide aux déplacés (MAD), une petite ONG locale. Dans la petite cour, une centaine de déplacés de guerre, pauvrement vêtus, sont assis la plupart à même le sol, l’air hagard. Ils viennent ici se faire identifier pour obtenir, au bout d’une procédure harassante passée sous un soleil de plomb, un petit jeton qui devrait leur donner droit à l’aide humanitaire.[...] Chaque déplacé de guerre a son histoire. Ils racontent avoir été témoins et victimes des pires sévices aussi bien de la part des rebelles du CNDP de Laurent Nkunda que des soldats de l’armée gouvernementale (FARDC). "Ils ont égorgé le fils de mon voisin à la machette, très froidement…", raconte Georgette Bizeimana, qui comme de nombreux déplacés ne sont pas prêts à regagner leurs milieux d’origine, aussi longtemps que la paix n’est pas revenue.[...]

En attendant, les autorités locales ont mis en place une cellule de crise. Elle collecte auprès des habitants vivres et autres produits à redistribuer aux déplacés. Quelques tonnes d’aide ont déjà été données de bon cœur : des sacs de haricots et de pommes de terre, ainsi que des vêtements. Au seul marché central de la ville, près d’une tonne de vivres ont été récoltés en trois jours. "Nous sommes un peuple solidaire", clame le maire intérimaire de Butembo, Godefroid Matimbya.
Cet élan de solidarité est encore plus perceptible dans les quartiers de la ville où des familles acceptent d’héberger chez elles des déplacés, parfois dans un coin de cuisine. D’autres sont logés dans des chantiers inachevés, dans des écoles. A Rwenda, des familles passent la nuit à l'école primaire avant de laisser la place le matin aux élèves.

Nord-Kivu : l'aide discrète et efficace des habitants aux déplacés (Syfia Grand Lacs/Rd Congo 27/11/2008)

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23 janvier 2009

L'incendie

Bras Sec était en effervescence. Il faut dire que la nouvelle était de taille, et avait de quoi nourrir les conversations de par les craintes et les incertitudes qu’elle engendrait. Rose-Améline et Judex étaient arrivés avant l’heure du midi, et avaient pu faire assez rapidement les habituels échanges et acquisitions diverses pour les habitants de Bois-Rouge. C’est en grignotant ensuite à la Taverne des Anes, avant de reprendre le chemin du retour, qu’ils avaient appris la raison du feu qu’ils avaient aperçu le matin même de chez Lavergne.
C’était bien d’un village que montaient les fumées. Le feu avait pris dans les broussailles envahissant la pente vers le nord, et s’était avancé vers les cases sans que les habitants ne puissent le stopper. Ils n’avaient pu que fuir et observer, impuissants, la destruction qui s’était étendue à la plupart des cultures entourant l’îlet. Un groupe était monté jusqu’à Bras Sec pour demander de l’aide. Il fallait en effet reconstruire, et surtout survivre, et les villages alentour allaient permettre de subvenir aux besoins de la population du village, dans l’attente de nouvelles récoltes.
La surprise, et la consternation venaient en fait de la probable cause de ce désastre, dont on pouvait difficilement imaginer qu’il fût naturel. Un des habitants avait aperçu de grand matin un groupuscule d’étrangers s’aventurer non loin des cases, sans y prêter plus d’attention, car il était relativement fréquent que les parages soient visités par des jeunes ou moins jeunes aventuriers venant de la ville par la corniche ou la montagne.
Souvent même, les villageois liaient volontiers conversation avec ces gens issus d’un autre monde, monde résidu extrait du passé, de leur passé, dont ils ne voulaient plus. Il leur était agréable d’échanger et de deviser avec ceux qui leur racontaient l’évolution là-bas, leur donnant bonne conscience, et les confortant dans le choix qu’ils faisaient de rester confinés dans les grands espaces, isolés du progrès ou de ce qu’il en restait. Certains des visiteurs restaient même pour plusieurs jours, voire s’installaient dans un des villages, parfaitement intégrés dans ces nouvelles mini sociétés.

 

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épisode précédent ? --> Scène de vie

22 janvier 2009

Madagascar

Le cyclone est sorti ce matin de Mada et s'éloigne vers le sud, bien affaibli, mais le sud de Mada, de Morondave à Fort Dauphin est bien malade avec des dégats importants. Et on n'en parle pratiquement pas : rien en parcourant la presse française, sauf quelques entre-filets venant des communiqués des agences de presse, comme dans le Nouvel Obs. Aujourd'hui le Monde, se faisant le relais de l'Express de Madagascar a parlé de la Grande Ile, mais pour évoquer que la "crise" qui oppose Ravalomanana "en dérive monarchique" au maire de Tana : "Utilisant le mécontentement populaire, le maire d'Antananarivo défie le président Ravalomanana, etc ..."

Fanele

Fanele, nom de baptème du cyclone qui est en train de ravager Madagascar. Encore un. Chaque année ce sont plusieurs phénomènes climatiques de ce genre qui jettent leur dévolu sur la grande île qui n'a vraiment pas besoin de ça. Qui en parle ?

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Des nouvelles glanées sur un forum.... :

Hier midi

Les communications téléphoniques sont coupées depuis hier 17h/18h, sauf le central de Morondava centre qui a disjoncté fin de soirée.

Les communications GSM ont pu être relayées jusqu'à 5h00 locale ce matin, le relais de Morondava ayant été touché à priori puisque l'on a eu une coupure nette générale.

Les communications TSF du réseau privé de l'opération Com-test2009 ont permis de relayer 200 appels hier soir jusqu'à 00h00z pour aviser les populations, dont certaines faute de radio et faute de circulation routière se doutaient de quelques choses mais ne connaissaient même pas le nom du système.

Le réseau transmet à nouveau au coup par coup uniquement pour des appels de détresses.

Des messages reçus entre temps je peux vous assurer que la nuit et surtout la fin de nuit fut apocalyptique pour cette zone, les vents s'étant curieusement renforcés lors de l'aairvée su rterre du cyclone, et les dégâts sont très au dessus de ce que l'on pouvait prétendre.

L'onde de tempête a provoqué des raz-de-marée dans la région de Belo et Ankoba.
La mer reste très forte de Andramasay à Tulear (creux de 12m et+).

A Manometimay la rivière Maharivo aurait débordé de son lit au pont de la route d'Ankevo.

Contrairement à ce qu'annonce les autorités, et je l'affirme de source très sûre, l'atterissage du cyclone a été précédé de précipitations très soutenues pendant 3h non-stop d'une zone allant de Belo-Tsiribihina à Andranopasy au Sud d'Ankoba.

Dés hier 21h00 locale il était rapporté que des inondations étaient en cours, provoquées par la montées des eaux du Tsiribihina au niveau de Berevo et de Tsimafana...

Cette nuit :

Morondava est sous les eaux sur plus de 80% de sa surface.

Des villes comme Belo, Ankoba ou Ankevo sont détruites à plus de 60%.

Il y a des victimes d'Andranopasy à Belo-Tsiribihina et en général sur tout le territoire concerné par Fanele, mais l'état et des communications et des intervenants font que les nouvelles parviennent au compte goutte.

Les autorités seront surprises du nombre de victimes pour un cyclone pas si méchant que cela, mais à Madagascar même les dépression tropicale tuent (Asma).

Pour l'instant on se concentre à déterminer les zones potentielles pouvant être atteintes par les pluies de Fanele et actuellement c'est le déluge dans des villes comme Ranomafana, Mahatalaky, Esira, Labakoho et Manafiaty.

Fort-Dauphin est aussi sous les pluies torrentielles mais plus épisodiquement, lorsque certaines bandes nuageuses arrivent à traverser les monts Antanosy, ces fortes pluies concernent toute la zone Tanosy jusqu'à Ranopiso, Behara et même Ambosary.

Les vents sont assez forts dans cette région depuis ce matin.

J'ai eu la famille il y a quelques heures et déjà des rivières comme la Manampanihy ou la Manambolo commençait à sortir des lits dans certains districts et notamment à Ampasimena.


Fanele a été ressentie même sur Tuléar où des bulletins de mise en garde avaient été émis hier au soir.

Nous restons à l'écoute des appels et des doléances (je dors trés peu depuis 2 jours) et si des nouvelles importantes me parvenaient je ne manquerai pas de vous en faire part.

 

Revue de presse de ce matin :

L'express / Cyclone « Fanele » balaie Morondava : La ville de Morondava a été balayée, hier, pendant quatre heures par le passage du cyclone « Fanele ». Les destructions sont estimées à 80%. La population affirme n’avoir jamais connu pareille catastrophe...
Lire : http://www.lexpressmada.com...

http://www.midi-madagasikara.mg...

21 janvier 2009

Kokopelli

Sauvegarder la diversité de la planète. Y penser. Certains y pensent, et c'est tant mieux. C'est déjà ça. Mais à plus grande échelle, ce sera pour quand ?

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19 janvier 2009

Envol

22h24. L'appareil commence à se positionner sur le tarmac on le voit au loin derrière les bâtiments de l'aéroport où les derniers retardataires du vol suivant se pressent encore. La lumière rouge clignotante bouge l'avion tourne doucement sur lui même se dirige vers l'ouest de la piste tourne de nouveau sur lui même extrémité face aux vents légers du début de soirée face à la longue piste d'envol. Comme à chaque fois je suis en attente sur la terrasse en attente du signal du départ plein gaz vrombissement d'abord subtil rapidement très rapidement là bien là grondement dans la nuit grondement d'arrachement de oh combien de tonnes vers le ciel vers l'azur vers cette métropole d'où l'on vient et où l'on va. Hommes et femmes d'affaires affairistes enfin délivrés de leur prothèse-téléphone d'oreille. Autochtones goûtant le premier voyage vers leur famille émigrée immigrée . Etudiants tout jeunes avec aux lèvres le goût salé encore tout frais des larmes du permier arrachement familial. Jeunes diplômés bardés tendus vers l'embauche prometteuse. Touristes vacanciers encore enduits du sel de la mer muscles tendus par les dénivelés des cirques yeux-oreilles-nez pleins des fragrances maloyesques et métis île surprenante contradictoire entre créolité soutenue et passivité arrangeante. Le monstre s'est extrait de la piste il a entamé son virage à 120° vers le nord-ouest vers la terre patrie métropolitaine cordon ombilical maintenu en attendant la maturité le monde sera créole ou ne sera pas la phrase me revient et je me demande le monde sera-t-il qu'importe il l'est pour l'instant pour le moment l'avion a disparu désormais derrière la ligne d'horizon point minuscule puis infime emmenant ma mie vers là bas dix mille kilomètres une broutille une nuit de non sommeil courbaturée cassée vers la capitale.

17 janvier 2009

La Porte des Enfers

Garibaldo pouvait faire ce qu'il voulait avec le café. Personne ne savait ce qu'il mettait dedans, à quels ingrédients il avait recours, mais il avait le don de savoir épicer son breuvage en fonction de la demande du client. Ces cafés-là, le patron allait les faire dans l'arrière-boutique. Il avait aménagé un percolateur spécial, entouré probablement d'une multitude de boîtes contenant des épices et des ingrédients en tout genre : poivre, cumin, fleur d'oranger, grappa, citron, vin, vinaigre, piment en poudre. Il procédait à l'élaboration de sa mixture et cela ne prenait jamais plus de temps qu'il n'en aurait fallu pour un café normal. Aucun client ne s'était jamais plaint. L'effet espéré était toujours au rendez-vous. On pouvait tout demander : des cafés pour ne pas dormir trois nuits d'affilée ou pour avoir la force de deux hommes, des cafés langoureux, aphrodisiaques... Il n'y avait qu'une seule règle : celui qui le demandait est celui qui le buvait. Garibaldo ne voulait pas se transformer en empoisonneur.

Laurent Gaudé, La Porte des Enfers. Actes Sud, 2008.

12 janvier 2009

Soir mâlin

Soir mâlin chaleur qui s'estompe souffle léger enfin rafraichissant pluie du crépuscule escadrilles de femelles moustiques avides de chevilles tendres esprit qui voudrait s'échapper feuillages qui s'agitent arbre du voyageur palmier bouteille au loin des moteurs poussant sur la colline quelques abois un margouillat qui gloglotte derrière un cadre le clavier continue à vibrer sous les doigts concentrés projet presque à point inquiétude il faut que ça marche temps donné temps passé temps suspendu souci du travail bien fait secondes minutes heures jours nuits mois semaines samedis dimanches murmures du silence chaque son entité disctincte quelles vies derrière ces bruits clarté tintinabulante de la pénombre écriture du monde chaleur mâline esprit tendu réflexions en émoi constructions de la pensée il ne pleut plus plus un souffle pesanteur de l'air soir estompé pleine lune moite spirale envoûtante l'air ne bouge plus j'écris je vibre je vis.

06 janvier 2009

L'année où mes parents sont partis en vacances

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Brésil 1970, le pays vire à la dictature. Brésil, 1970, la Coupe du Monde de football bat son plein et l'équipe nationale est en passe de la remporter. Le monde a les yeux rivés sur le Brésil, grâce au foot, mais ne voit que ça. Mauro a 12 ans. Ses parents lui annoncent qu'il vont « partir en vacances ». Résistants au régime, ils fuient la dictature en confiant leur fils à son grand-père, qui malheureusement décède le jour même. Mauro est recueilli par lle voisin du grand père, membre de la communauté juive de Sao Paulo.

 

Superbe film de Cao Hamburger.

L'année où mes parents sont partis en vacances, Brésil, 2007.

19:53 Publié dans Coin Ciné | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : vive la vie, cinéma

05 janvier 2009

Voyage au bout du charbon

Un documentaire interactif à découvrir . . .

04 janvier 2009

Bamako

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01 janvier 2009

2009

A toutes celles et ceux qui passèrent par ici bonne année merveilleuse année à venir contents de finir une année encore pourquoi année passée pleine de goût amer année aussi remplie de bonheur et de projets quand même aboutiront ils la société eh! la société Dire Creuser

A tous ceux et celles qui passent par ici moment de passage singulier d'une année sur l'autre 8 vers 9 après 7 vers 8 ou 6 vers 7 An Neuf du vingt et unième dérive totalitaire rêves à ne pas trop vite enfouir regarder les enfants vivre rester poète Parler Crier

A toutes celles et ceux et les uns et les autres qui passeront si vous passez et même si vous ne passez pas année excèle lente à passer mère veilleuse de nos jours qui lèvent avancent s'écoulent se lovent vers le jour suivant année qui vient espoir dans l'âme Rire Pleurer

A ceux et celles A celui et celle qui lit mes mots jetés farfouillés accollés enlacés sur le clavier état singulier fait de diversité osons le soyons créoles par dessus les murs par dessus les mers par delà les murmures par delà les îles osons encore dire parler creuser crier rire pleurer

Bonne année à tous je vous embrasse je ris je pleure je crie je vole...

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Quand les sirènes se taisent les rapaces gueulent ...  je répète ... Quand les sirènes se taisent les rapaces gueulent

Le jour de l'occident est la nuit de l'orient ... deux fois ... Le jour de l'occident est la nuit de l'orient