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05 avril 2014

Changement climatique

Ce lundi, le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a rendu le deuxième volet de son nouveau rapport. Un texte qui énumère les conséquences potentielles du réchauffement et les solutions d’adaptation possibles.

Terraeco - 2 avril 2014

01 février 2014

Charlotte Delbo

Ce matin tôt, superbe émission, rediffusion de l'émission Nous Autres de Zoé Varier, émission consacrée à Charlotte Delbo, femme extraordinaire, résistante, rescapée d'Auschwitz, qui a écris entre autres Aucun de nous ne reviendra, récit sur les femmes d'Auschwitz, les femmes du convoi du 24 janvier 1943, écrit avec force et poésie. Je ne connaissais pas, j'ai été happé.

09 décembre 2013

Pluie

Bruit régulier de la pluie gouttes indissociables et joyeuses se fracassant en douce harmonie du ciel chantant la terre avide

Brise coulis caressant les lataniers faisant danser les palmes dans ses subits sursauts

Nuages confus dans l'uniformité grise des cieux joyeuse tristesse des matins pluvieux tropicaux

08 décembre 2013

Une forme d'empathie absolue

Nelson Mandela nous lègue la certitude que, sans cette forme d'empathie absolue – cet effort d'imagination pour se mettre à la place des autres, les marginaux, les pauvres, ceux qui n'ont toujours pas voix au chapitre, qui possèdent le moins –, il ne pourra y avoir aucun changement personnel, social ou politique, et, à coup sûr, aucune justice. Cette partie de l'héritage de Nelson Mandela continuera d'inciter et d'aider les générations futures à ouvrir leur horizon moral, à développer leur sens des responsabilités envers la société.

Où que soit maintenant Nelson Mandela, il s'agit d'un lieu qui se situe au-delà de la gloire et des prix, de la solennité des cérémonies honorifiques, des couloirs de la politique internationale. Loin des nombreuses salves de vingt et un coups de canon et des avions de chasse s'élevant vers le ciel lors de son entrée en fonctions comme premier président élu de l'Afrique du Sud démocratique.

Pour l'heure, je préfère imaginer que son esprit a trouvé le repos. Que sa mémoire s'arrête quelques instants sur une image de lui, un enfant parmi d'autres. En hiver, au milieu des collines dominant le village de Qunu, par-delà le fleuve Kei, à l'intérieur des terres bordées de bleu par l'océan Indien. Avec ses copains, il surveille le bétail et joue dans la douce chaleur du soleil d'hiver. Tout autour d'eux, des aloès illuminent le veld, comme autant de torches enflammées se détachant sur les étendues d'herbe décolorée.

Mark Berh, écrivain

Le Monde du 7 décembre

07 décembre 2013

Nelson Mandela, les chemins inattendus

[....], il est vain d’ériger des frontières, de construire des murs et des enclos, de diviser, classifier, hiérarchiser, de chercher à retrancher de l’humanité celles et ceux que l’on aura rabaissés, que l’on méprise, qui ne nous ressemblent pas, ou avec lesquels nous pensons que nous ne nous entendrons jamais. Il n’y a qu’un seul monde, et nous en sommes tous les cohéritiers, même si les manières de l’habiter ne sont pas les mêmes — d’où justement la réelle pluralité des cultures et des façons de vivre. Le dire ne signifie en rien occulter la brutalité et le cynisme qui caractérisent encore la rencontre des peuples et des nations. C’est simplement rappeler une donnée immédiate, inexorable, dont l’origine se situe sans doute au début des temps modernes : l’irréversible processus d’emmêlement et d’entrelacement des cultures, des peuples et des nations.

Souvent, le désir de différence émerge précisément là où l’on vit le plus intensément une expérience d’exclusion. La proclamation de la différence est alors le langage renversé du désir de reconnaissance et d’inclusion. Pour ceux qui ont subi la domination coloniale ou pour ceux dont la part d’humanité a été volée à un moment donné de l’histoire, le recouvrement de cette part d’humanité passe souvent par la proclamation de la différence. Mais, comme on le voit dans une partie de la critique africaine moderne, celle-ci n’est qu’un moment d’un projet plus large : le projet d’un monde qui vient, d’un monde en avant de nous, dont la destination est universelle ; un monde débarrassé du fardeau de la race, et du ressentiment et du désir de vengeance qu’appelle toute situation de racisme.

Achille Mbembe : Nelson Mandela, les chemins inattendus. Août 2013, Le Monde Diplomatique


06 décembre 2013

A Nelson Mandela

Je me souviens, des pétitions signées il y a déjà bien longtemps alors qu'il était encore à Robben island. Je me souviens de l'embarcadère de Robben island, là où il fut emprisonné quand je n'étais pas plus haut qu'un arbuste qui n'a encore rien vu. Je me souviens de ce 1er voyage en Afrique du Sud tout juste sortie de l'apartheid, je me souviens de ces villages, que dis-je : de ces villes noires, même pas indiquées sur les cartes. Je me souviens de la fête en pleine campagne du Kwazulu Natal liesse et danses zoulou quelques blancs étaient là. Je me souviens de Soweto, de ces visages, de ces enfants croyant en un monde meilleur issu du pire. Je me souviens de l'espoir des uns, je me souviens de la peur et de l'incrédulité des autres.

Il n'est plus, ce combattant pacifiste révolté contre l'intolérable. 

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"Bring Back Nelson Mandela", Hugh Masekela, 1987

« Bring back Nelson Mandela, bring him back home to Soweto ;

I want to see him walking down the streets of South Africa ;

I want to see him hand in hand with Winnie Mandela. »

(« Ramenez-nous Nelson Mandela, ramenez-le chez lui à Soweto ;

Je veux le voir marcher le long des rues d’Afrique du Sud ;

Je veux le voir la main dans la main avec Winnie Mandela. »)

 

01 décembre 2013

Un arbre

Un après-midi d'octobre, surgit un arbre en gloire, dressé au fond d'une prairie, à la lisière d'un bois. Son léger retrait, qui l'isole de la masse des autres arbres comme s'il s'était détaché du troupeau forestier, met en relief sa singularité. Barbara, qui rentre à bicyclette de la gare distante d'une huitaine de kilomètres de la maison, l'aperçoit en atteignant le sommet d'une côte. Vision très brève, éblouissante comme un éclair, elle le perd de vue aussitôt en descendant la côte, le vélo file, suit les méandres de la route. Barbara a beau se tordre le cou, elle ne voit plus l'arbre, ce corps de foudre silencieuse. Mais soudain, à un tournant, elle se trouve près de lui. Il se tient là, immense triangle isocèle très légèrement bancal. Triangle de soleil végétal. C’est un tulipier haut d'une trentaine de mètres, vieux de plus d'un siècle, peut être davantage...

Sylvie Germain. Petites scènes capitales

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30 novembre 2013

Nous avons tous deux vies...

« Nous avons tous deux vies,
la seconde commence
lorsque je réalise que je n’en ai qu’une »
Confucius

28 novembre 2013

Ce soir ce sera Tom Yum

Ce soir c'est repas thaï : un Tom Yum aux crevettes, facile, rapide, mais il faut avoir de préférence la pâte de Tom Yum, que nous avons ramenée de Thaïlande à notre dernier voyage, mais ça se trouve facilement, notamment dans les magasins asiatiques. Excellente soupe aux crevettes et champignons à accompagner de riz ou de nouilles, chinoises de préférence. Attention, pour ceux qui craignent le piment : s'abstenir, ou alors doser très finement la pâte (ne pas hésiter à en mettre moins du 1/4 de la dose).

Vous diluez dans 1/2 litre d'eau bouillante la pâte pour Tom Yum, puis versez les crevettes nettoyées décortiquées (on peut prendre des crevettes congelées), environ 100g par personne, et des champignons, environ 50g par personne. Salez avec de la sauce de poisson, et laissez cuire à petits bouillons pendant quelques minutes. Agrémentez du jus d'un citron vert, et si vous en possédez, de 2 ou 3 feuilles de combavas (citron "kaffir"), d'une tige de citronnelle africaine coupée en morceaux de 1 à 2 cm. Juste avant de servir, parsemer d'un peu de coriandre fraiche et de feuilles de basilic (de préférence basilic thai, au goût citronné).

Bon appétit !

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Soupe Tom Yum aux crevettes, Bangkok - image : wikipedia

26 novembre 2013

Le piton des rêves

Une île pour un séjour de repos et de rêves mais quelque chose sonne faux. La violoniste qui fait partie du voyage, sensible aux moindres sons et ondes sensibles, pressent l'inimaginable. Que recèle cette île dans ses bas-fonds ? Une belle écriture, poésie des mots douceur des images, glissement progressif d'une sérénité artificielle et construite à la révélation des contre-parties infâmes. La fiction pour regarder crûment notre monde en n'oubliant pas sa beauté et la richesse des hommes et des peuples à préserver à tout prix.

A lire !

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Editions La Cheminante


[...] interroger la variation et la continuité, bien plus que les ressemblances et les différences. Voir le monde comme une continuité qui s’enrichit de multiples variations est une façon de bien vivre partout, de garder la curiosité en éveil et de préserver sa propre jeunesse. C’est une aventure extrêmement porteuse qui donne sens à la vie, à l’écriture, à la création, au voyage, à l’amour. Dans ces conditions, nul besoin d’aller très loin : le voyage se fait aussi sur place, avec ceux qui sont tout autour de vous. Encore faut-il être convaincu que chacun mérite que l’on s’intéresse à lui. Encore faut-il savoir écouter et regarder en enlevant les lunettes du jugement perpétuel et en ouvrant ses sens, sans œillères. (Maryvette Balcou, interview dans Culture Chronique

24 novembre 2013

Deca Dance

Ruptures mélodies des corps harmonie saccadée tout en finesse rude le spectacle de la compagnie Batsheva Dance est une découverte, extraits de dix ans de création du chorégraphe israelien Ohad Naharin

Énergie sauvage rythme communicatif des corps chaloupée mécanique désordre rythmé On est emporté on en sort pas indemne.

 

22 novembre 2013

Se fondre s'arrêter s'émerveiller

Se fondre dans la vie palper les bords de la route s'attarder sur les couleurs et les senteurs l'émerveillement de chaque fleur éclose au monde laisser passer les trains et bolides à grande vitesse ne pas regarder leur objectif futile et immédiat leurs cibles faisant fi des bas côtés dont ils ignorent tout de la grandeur beauté invisible par ceux qui courent intensité de l'instant comme au ralenti je regarde effaré les mouvements désordonnés du monde qui croit tout résoudre Oh monde aveugle arrête toi ne serait ce qu'un instant regarde comme c'est beau

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20 novembre 2013

Cari papayes vertes

Ce soir ça va être cari papaye vertes. Cinq belles papayes sur mon papayer attendaient patiemment le moment de mûrir. Las, une invasion de cochenilles a du faire prendre les grands moyens. Récolte prématurée des dernières papayes et taille du tronc en espérant qu'il est encore temps. Ce sera ensuite le nettoyage régulier nécessaire des nouvelles pousses et feuilles pour éviter la réinvasion.

L'Océan

L'Océan. Sa première rencontre avec l'immensité marine lui chavire tous les sens. Il y a un trio vocal : l'eau, le vent, les oiseaux. L'eau massive, convulsée, vert violâtre huileux ; son bruit brutal et mou comme un afflux de sang aux tempes. Le vent feulant, fouaillant cette masse visqueuse, en écharpant la peau qui se couvre d'écume; son odeur violente qui se fait intime à l'instant même où elle la découvre. Les goélands et les mouettes louvoyant autour du port, leurs cris aigres, entre geignement et colère ; leur âpre ostinato.

Sylvie Germain. Petites scènes capitales

Matin du monde

Matin soleil levant joyeux guilleret découverte des news du monde sur ma petite fenêtre 13 pouces Gargarismes borborygmant sur les bleus pauvre Ukraine Et là bas outre atlantique nord le Canadien de Montreal sur la glace contre le Wild du Minnesota à chacun ses passions Cleopatra en Sardaigne inondations meurtrières un cyclone en Méditerranée ? Deux bébés lions symboles nés en Palestine Afrique les Etalons burkinabe battus par les Fennecs algériens la Centrafrique dans un chaos ignoré des médias L'Europe dans la course aux drones Quoi d'autre ?