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15 mars 2009

La ville

Cette fois ci les visiteurs n’avaient rencontrés ni parlé à personne. Certains les avaient vu fuir pendant l’incendie. Les discussions allaient bon train à Bras Sec sur les raisons d’un tel acte, et sur les implications d’une telle évolution quant à l’avenir. Ceux de Bras Sec qui avaient l’habitude de se rendre à la ville pour vendre leurs produits au marché forain émettaient leur opinion sur l’état actuel de la société qu’ils observaient là-bas. Les marcheurs-marchands de Bras Sec répétaient à cette occasion la crainte qui les animaient depuis un certain temps déjà. Pendant combien de temps pourraient ils continuer à se rendre dans cette ville devenue de plus en plus dangereuse et invivable à leurs yeux ? En attestaient le nombre croissant de ceux qui la fuyaient, de ceux qui avaient choisis depuis longtemps de reconstruire autre chose après la désertification des campagnes hâtée par la folie des hommes et par les catastrophes naturelles du siècle dernier.
D’autres atténuaient le discours pessimiste, soulignant les incertitudes quant aux instigateurs inconnus du feu. Et puis cet incendie pouvait après tout être naturel étant donnée la conjonction d’un fort vent et d’un soleil puissant quand s'atait déclaré l'incendie. Et puis, tout n'était pas si noir que ça à la ville. La disparition des contacts avec la métropole lointaine qui avait trop à faire avec ses propres problèmes, avait mis en place des communautés de citoyens de mieux en mieux ancrées et développant non seulement l’entraide à l’intérieur de la ville, mais aussi les échanges avec le reste de l’île, notamment l’est, resté moins isolé géographiquement. Des contacts commençaient même à se refaire avec les autres îles de la région par voie de mer, puisque d’avions il n’était plus question. Ces dernières paroles plutôt rassurantes avaient permis de rasséréner quelque peu Rose-Améline qui avait commencé par imaginer son frère Amilcar aux proies des plus infâmes individus, dans un univers fantasmagorique fait plus de monstres faméliques que de créatures accueillantes et dévouées ...

 

L'incendie

10 mars 2009

Hiver lointain

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Arbres nus froid vif dénuement des sens esprit en errance pieds dans les feuilles tombées à l'automne printemps qui pointe premiers bourgeons des marroniers fleurs de fin d'hiver ciel bleu terne limpide gel du matin pensée vagabonde présent passé à venir instants temps se poser repartir.

Là bas dans le Nord, 1er février 2009

23 janvier 2009

L'incendie

Bras Sec était en effervescence. Il faut dire que la nouvelle était de taille, et avait de quoi nourrir les conversations de par les craintes et les incertitudes qu’elle engendrait. Rose-Améline et Judex étaient arrivés avant l’heure du midi, et avaient pu faire assez rapidement les habituels échanges et acquisitions diverses pour les habitants de Bois-Rouge. C’est en grignotant ensuite à la Taverne des Anes, avant de reprendre le chemin du retour, qu’ils avaient appris la raison du feu qu’ils avaient aperçu le matin même de chez Lavergne.
C’était bien d’un village que montaient les fumées. Le feu avait pris dans les broussailles envahissant la pente vers le nord, et s’était avancé vers les cases sans que les habitants ne puissent le stopper. Ils n’avaient pu que fuir et observer, impuissants, la destruction qui s’était étendue à la plupart des cultures entourant l’îlet. Un groupe était monté jusqu’à Bras Sec pour demander de l’aide. Il fallait en effet reconstruire, et surtout survivre, et les villages alentour allaient permettre de subvenir aux besoins de la population du village, dans l’attente de nouvelles récoltes.
La surprise, et la consternation venaient en fait de la probable cause de ce désastre, dont on pouvait difficilement imaginer qu’il fût naturel. Un des habitants avait aperçu de grand matin un groupuscule d’étrangers s’aventurer non loin des cases, sans y prêter plus d’attention, car il était relativement fréquent que les parages soient visités par des jeunes ou moins jeunes aventuriers venant de la ville par la corniche ou la montagne.
Souvent même, les villageois liaient volontiers conversation avec ces gens issus d’un autre monde, monde résidu extrait du passé, de leur passé, dont ils ne voulaient plus. Il leur était agréable d’échanger et de deviser avec ceux qui leur racontaient l’évolution là-bas, leur donnant bonne conscience, et les confortant dans le choix qu’ils faisaient de rester confinés dans les grands espaces, isolés du progrès ou de ce qu’il en restait. Certains des visiteurs restaient même pour plusieurs jours, voire s’installaient dans un des villages, parfaitement intégrés dans ces nouvelles mini sociétés.

 

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épisode précédent ? --> Scène de vie

19 janvier 2009

Envol

22h24. L'appareil commence à se positionner sur le tarmac on le voit au loin derrière les bâtiments de l'aéroport où les derniers retardataires du vol suivant se pressent encore. La lumière rouge clignotante bouge l'avion tourne doucement sur lui même se dirige vers l'ouest de la piste tourne de nouveau sur lui même extrémité face aux vents légers du début de soirée face à la longue piste d'envol. Comme à chaque fois je suis en attente sur la terrasse en attente du signal du départ plein gaz vrombissement d'abord subtil rapidement très rapidement là bien là grondement dans la nuit grondement d'arrachement de oh combien de tonnes vers le ciel vers l'azur vers cette métropole d'où l'on vient et où l'on va. Hommes et femmes d'affaires affairistes enfin délivrés de leur prothèse-téléphone d'oreille. Autochtones goûtant le premier voyage vers leur famille émigrée immigrée . Etudiants tout jeunes avec aux lèvres le goût salé encore tout frais des larmes du permier arrachement familial. Jeunes diplômés bardés tendus vers l'embauche prometteuse. Touristes vacanciers encore enduits du sel de la mer muscles tendus par les dénivelés des cirques yeux-oreilles-nez pleins des fragrances maloyesques et métis île surprenante contradictoire entre créolité soutenue et passivité arrangeante. Le monstre s'est extrait de la piste il a entamé son virage à 120° vers le nord-ouest vers la terre patrie métropolitaine cordon ombilical maintenu en attendant la maturité le monde sera créole ou ne sera pas la phrase me revient et je me demande le monde sera-t-il qu'importe il l'est pour l'instant pour le moment l'avion a disparu désormais derrière la ligne d'horizon point minuscule puis infime emmenant ma mie vers là bas dix mille kilomètres une broutille une nuit de non sommeil courbaturée cassée vers la capitale.

17 janvier 2009

La Porte des Enfers

Garibaldo pouvait faire ce qu'il voulait avec le café. Personne ne savait ce qu'il mettait dedans, à quels ingrédients il avait recours, mais il avait le don de savoir épicer son breuvage en fonction de la demande du client. Ces cafés-là, le patron allait les faire dans l'arrière-boutique. Il avait aménagé un percolateur spécial, entouré probablement d'une multitude de boîtes contenant des épices et des ingrédients en tout genre : poivre, cumin, fleur d'oranger, grappa, citron, vin, vinaigre, piment en poudre. Il procédait à l'élaboration de sa mixture et cela ne prenait jamais plus de temps qu'il n'en aurait fallu pour un café normal. Aucun client ne s'était jamais plaint. L'effet espéré était toujours au rendez-vous. On pouvait tout demander : des cafés pour ne pas dormir trois nuits d'affilée ou pour avoir la force de deux hommes, des cafés langoureux, aphrodisiaques... Il n'y avait qu'une seule règle : celui qui le demandait est celui qui le buvait. Garibaldo ne voulait pas se transformer en empoisonneur.

Laurent Gaudé, La Porte des Enfers. Actes Sud, 2008.

12 janvier 2009

Soir mâlin

Soir mâlin chaleur qui s'estompe souffle léger enfin rafraichissant pluie du crépuscule escadrilles de femelles moustiques avides de chevilles tendres esprit qui voudrait s'échapper feuillages qui s'agitent arbre du voyageur palmier bouteille au loin des moteurs poussant sur la colline quelques abois un margouillat qui gloglotte derrière un cadre le clavier continue à vibrer sous les doigts concentrés projet presque à point inquiétude il faut que ça marche temps donné temps passé temps suspendu souci du travail bien fait secondes minutes heures jours nuits mois semaines samedis dimanches murmures du silence chaque son entité disctincte quelles vies derrière ces bruits clarté tintinabulante de la pénombre écriture du monde chaleur mâline esprit tendu réflexions en émoi constructions de la pensée il ne pleut plus plus un souffle pesanteur de l'air soir estompé pleine lune moite spirale envoûtante l'air ne bouge plus j'écris je vibre je vis.

01 janvier 2009

2009

A toutes celles et ceux qui passèrent par ici bonne année merveilleuse année à venir contents de finir une année encore pourquoi année passée pleine de goût amer année aussi remplie de bonheur et de projets quand même aboutiront ils la société eh! la société Dire Creuser

A tous ceux et celles qui passent par ici moment de passage singulier d'une année sur l'autre 8 vers 9 après 7 vers 8 ou 6 vers 7 An Neuf du vingt et unième dérive totalitaire rêves à ne pas trop vite enfouir regarder les enfants vivre rester poète Parler Crier

A toutes celles et ceux et les uns et les autres qui passeront si vous passez et même si vous ne passez pas année excèle lente à passer mère veilleuse de nos jours qui lèvent avancent s'écoulent se lovent vers le jour suivant année qui vient espoir dans l'âme Rire Pleurer

A ceux et celles A celui et celle qui lit mes mots jetés farfouillés accollés enlacés sur le clavier état singulier fait de diversité osons le soyons créoles par dessus les murs par dessus les mers par delà les murmures par delà les îles osons encore dire parler creuser crier rire pleurer

Bonne année à tous je vous embrasse je ris je pleure je crie je vole...

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Quand les sirènes se taisent les rapaces gueulent ...  je répète ... Quand les sirènes se taisent les rapaces gueulent

Le jour de l'occident est la nuit de l'orient ... deux fois ... Le jour de l'occident est la nuit de l'orient

 

22 décembre 2008

Mme Arside

La vieille femme exhalait encore une fraîcheur et un dynamisme hors du commun. Elle était arrivée en sautillant, supportant le lourd fardeau que constituaient deux jarres remplies d’eau, complétées par un panier rempli de fruits posé sur sa tête. Elle affichait une maigreur qui pourtant n’entravait pas l’aspect extérieur de robustesse qu’elle donnait. Elle posa les récipients et le panier dans un coin, lança un bref bonjour aux jeunes gens, avant de leur servir de quoi se désaltérer. Tous trois s’échangèrent les dernières nouvelle et parlèrent d’Amilcar et de son départ pendant un bon moment. Madame Arside aimait les visites que ce dernier lui faisait épisodiquement, seul ou accompagné de sa soeur ou de Judex. Les discussions avançaient toujours autour des livres anciens, et la vieille femme avait toujours été étonnée des connaissances littéraires de ce jeune africain d’origine, de sa mémoire des textes et des auteurs du siècle précédent. Elle se demandait ce que ce jeune passionné pouvait bien aller chercher dans les méandres des résidus de la civilisation post-moderne. Elle exposa ses théories à Rose-Améline, en tentant de convaincre la jeune fille de ne pas se morfondre au sujet de cet éloignement, qui ne serait, elle en était sûre, que provisoire. Pour sûr, Amilcar était parti chercher la trace des livres dans les seuls endroits où il avait encore une chance d’en trouver...
La matinée avançait, et les deux jeunes durent prendre congé s’ils voulaient être de retour avant la tombée de la nuit. Ils sortirent les provisions destinées aux deux occupants isolés de l’ilet, en échange des fruits collectés pour eux par Madame Arside, puis reprirent le chemin de Bras Sec, où ils pourraient se réapprovisionner en matériels, consommables, et ingrédients divers en échange des quelques kilos de légumes qu’ils transportaient. Ils auraient peut-être aussi des nouvelles du monde extérieur, qui ne représentait plus pour eux qu’une menace potentielle, même s’il continuait à leur procurer quelques éléments de facilité et de confort, bien que ceux-ci soient de plus en plus difficiles à trouver...

L'épisode précédent ? ---> Dieudonné Arside

L'épisode suivant ? ---> Scène de vie

Le début ? ---> Terres du passé


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Cirque de Mafate, La Réunion, juillet 2003

15 décembre 2008

Le Raccommodeur de Poussières

- Ah, tu es italien alors ! Rome, Venise, Trieste. Je connais tout comme si j'y étais allé. Les voyages, c'est grâce à ma 2 CV que je les fais. Elle a déjà transporté des milliers de gens. Mais un raccommodeur de poussières, jamais. Alors, si je comprends bien, on fait peut être un peu le même travail? Pendant que je trafique les moteurs des voitures, toi, tu bricoles avec les petits bouts de tout et de rien que tu trouves, c'est ça?

- Oui, c'est à peu près ça. Mais il ne faut pas trop me poser de questions.

- Juste une. Tu connais quelqu'un à Madagascar?

...

Le Raccommodeur de poussières. Maryvette Balcou. Editions la Cheminante, 2008.

 

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05 octobre 2008

Faim par milliards

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" ... Quoi de plus important que de sauver les banques, à l'heure où des milliers d'enfants taisent leur faim ? ... "

Maryvette Balcou, 30 septembre 2008

 

09 septembre 2008

Dieudonné Arside

Judex et Rose-Améline sursautèrent simultanément quand surgirent soudainement à leur côté une marée de mouvements désordonnés issus d’un être dont l’apparence humaine était évidente, malgré l’incongruité première de son comportement spontané. Les bras s’élançaient par saccades vers l’avant ou latéralement, décrivant d’amples mouvements dont il semblait que le but premier était de montrer un point éloigné dans le ciel ou à l’horizon, ou de se protéger d’un ennemi attaquant par surprise. Amples mouvements s’accélérant puis se freinant tout aussi rapidement, accompagnés, sans aucune coordination, par ceux de jambes dont la fonction restait pourtant de soutenir celui à qui elles appartenaient, et même de lui permettre la fonction de mobilité par la marche, si on pouvait appeler marche ce qui ressemblait plus à une danse ou un rituel étrange.
Il s’agissait bien entendu de Dieudonné, le fils de madame Arside. Son visage se lançait maintenant dans une succession de contorsions qui rappelaient à Judex les descriptions de Quasimodo. Les lèvres s’avançaient puis reculaient, s’ouvraient avec parcimonie pour laisser passer des sons aigus accompagnés de sourires. Dieudonné parlait, souhaitait la bienvenue aux visiteurs. Son corps s’était calmé, et ne lançait plus que quelques soubresauts incontrôlés. Les deux arrivants le remercièrent puis se dirigèrent vers la case et s’installèrent dans l’une des deux uniques pièces pour attendre Madame Arside que Dieudonné était allé chercher au poulailler.

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02 septembre 2008

Touffes d'oiseaux

Tagué par Rony. Je réagis avec retard : je tague (c'est bien parce que c'est toi, rony...) mais j'en profite savourer des mots magnifiques que je jette sur le clavier, et je tague à mon tour.... (Règlement : 1- Citer la personne qui nous a "tagué"; 2- Indiquer le règlement; 3- Choisir un livre, l'ouvrir à la page 123; 4- Recopier à la 5ème ligne, les 5 lignes suivantes; 5- Indiquer titre, auteur, éditeur, année d'édition; 6- Taguer 4 personnes.)


Touffes d'oiseaux qui explosent. Voltes de papillons abî-

més dans l'extase. Montées au rythme des tambours. Ordres

à la pluie. Injonctions amoureuses aux fécondes. Soumissions

au soleil. Misères des possessions dans le cercle des flammes.

Impudeurs dans l'offrande des soieries sur un ventre.

 

L'esclave vieil homme et le molosse, Patrick Chamoiseau, 1997

 

nono,rosa,oxygene,laudith

 

29 juin 2008

Hébétude

Le soir a doucement jeté sa cape

Avec lui la fraicheur s'est installée

Hébétude lente torpeur de l'esprit

De paresse douce je me suis épris

L'aiguillonante ferveur s'en est allée

La lassitude a fait son travail de sape

Chants des insectes rythme insolent

Vrombissement de la ville agression

Je ne sais pas je ne sais plus guère

Ignorer oublier le sel de la terre

Laisser aller ne pas faire diversion

Laisser faire le tempo indolent

Glisser en sourdine dans l'onde

Gouter le nirvana sans retenue

Pensée onctueuse larvée

En ton sein je vais me lover

Paisiblement m'abandonner nu

A la délicatesse féconde 

 

28 juin 2008

L'îlet de Mme Arside

L’ilet était maintenant bien visible. Il avait été nécessaire de pénétrer quelques dizaines de mètres dans le bois relativement touffu pour commencer à apercevoir le toit de la première et seule case encore vaillante, là où une dizaine d’entre elles se serraient encore les unes contre les autres quelques années auparavant. De loin, on aurait cru plutôt à un amoncellement de tôles traversées parfois par une plante envahissante tentant de regagner à mesure du terrain sur cet amas artificiel dont l’anachronicité n’était plus mesurée que par les quelques insectes, oiseaux, ou animaux ayant gardé dans leur mémoire ancestrale les traces du lent combat de l’homme contre lui-même.
Sur la droite, l’oeil était d’emblée attiré par l’harmonie de couleurs que madame Arside s’appliquait à maintenir grâce à la complémentarité de plantes et de fleurs choisies avec art et scrupuleusement entretenues. Le poinsettia n’avait rien à envier de l’exubérance humide des forêts tropicales, et rivalisait de hauteur avec le frangipanier aux tâches blanches. Bougainvilliers, azalées et rosiers tempéraient le rouge claquant du poinsettia et des hibiscus, offrant à l’oeil une note intermédiaire s’accordant parfaitement avec les bleus, jaunes légers, et verts aux différentes nuances disposés dans le parterre de fleurs qui accueillait le visiteur. Dans un coin, l’amas de bananiers bien fournis dont les feuilles se promenaient délicatement sous l’effet d’une légère brise apaisait la toile de fond au centre de laquelle trônait le vert rude du manguier...
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Suite...

13 juin 2008

Soi

Non, ce n'est pas simple. Il fut un temps où j'ai du confronter cette difficile nécessité de passer d'une vie à l'autre, de me confronter au passé tout en en voulant plus, de me retrouver dans l'avenir et de me demander si j'étais vraiment moi, et, pour finir de me rendre compte que je n'étais plus tout simplement au présent et qu'il était important que je le retrouve. On a chacun notre individualité, notre histoire, nos dispositions. On peut se rendre compte un jour justement que l'on peut être aussi ça, ou ça, ou ainsi, selon les circonstances, les configurations. Peut être peut on rester soi, mais qui est le soi ? Les évènements de la vie nous amènent un peu plus vers ce que l'on est ou vers ce que l'on est susceptible d'être. Se connait on vraiment, quelles sont les parcelles inconnues enfouies ou enfuies de notre être que l'on aimerait bien découvrir tout de suite ? Ou redécouvrir?