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12 juin 2008

Le passage

Chacun des pas de la jeune femme ne s’effectuait que sous l’ordre de Judex, lui-même peu rassuré de devoir traîner sur de telles passerelles. Il ne connaissait pas le vertige, mais il savait, ou plutôt ne pouvait s’empêcher, d’imaginer les conséquences d’une chute ou d’un faux pas.
Le dernier passage délicat se situait dans un lieu humide du fait de l’écoulement d’eaux de ruissellement depuis le haut des remparts surmontant le sentier. Rose-Améline aurait certainement rebroussé chemin si cela ne l’avait pas contrainte à affronter en sens inverse les mêmes difficultés. C’est en rampant sur le ventre, centimètre par centimètre, fixant Judex dans les yeux pour être sûre de ne pas jeter son regard vers l’abîme, qu’elle réussit à franchir glorieusement cette ultime épreuve...

(passage précédent.)

17 mai 2008

Orage

J’aime ce moment déchainement des éléments martèlement du grain décuplement de l’esprit débridement de la pensée orage pluie battement incessant rythmant le raisonnement tonnerre suivant l’éclair fulguration intransigeante volets battants enivrement de la conscience tourmente du ciel jubilation de la création tonnes d’eau tarissant la sècheresse de l’âme imperceptibilité de l’instant lumière dans le noir silence dans le vacarme solitude dans l’immensité déferlement des perceptions étonnement de l’être défoulement exquis Je vis

02 mai 2008

Nuit tombante

 
Nuit tombante champs de canne route sinueuse sérénité troncs blafards épars Journée décalée famille paroles futiles profondeur non dévoilée Nuit tombée retour à la case mois de mai le 1er puis le 8 puis le 18 Des années de mois de mais la vie continue elle va elle vient Amour nu sauveur pansant les blessures cicatrices du mois de mai Tu es là fidèle inquiète pure que de bonheur tu m'enlaces de ton âme tes pensées me caressent Elle est là aussi, toujours, tellement lointaine et tellement présente faisant partie de moi faisant partie de nous
 
 
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  1er mai 2008

30 avril 2008

Vertige

Le chemin avait maintenant entrepris une lente courbe horizontale le long d’un coteau surplombant un bras de rivière à sec jusqu’à la prochaine pluie tropicale suffisamment violente ou jusqu’au prochain cyclone. De ci, de là, pointait du sol aride une tige frêle et jaune, souvent déjà sèche, parfois cependant étalant quelques folioles ou exhibant une fleur timide que le pied pouvait facilement éviter. A cet endroit, le passage était quelquefois étroit, obligeant celui qui l’empruntait à se dispenser de soutenir trop longtemps l’échange visuel avec le bas de la crevasse, à s’agripper même pour plus de sûreté aux racines dont il fallait vérifier auparavant la solidité, ou aux cordes disposées là par quelque prévoyant.
C’était le passage qui avait jusqu’alors rebuté Rose-Améline, qui préférait, quand elle devait se rendre à Bras-sec, faire le détour par le piton et emprunter l’antique passage marron vers le cirque. C’est parce qu’elle accompagnait Judex, en qui elle avait toute confiance, qu’elle avait accepté de prendre ce raccourci par la corniche de l’ancienne canalisation. Mais elle avait été loin d’imaginer l’état dans lequel le chemin était désormais. Des éboulis supplémentaires l’avaient en de nombreux endroits rendu plus étroit. Des pans du chemin escarpé s’étaient même effondrés sur quelques mètres, remplacés, pour permettre le passage, par quelques planches solides mais surplombant le vide. La seule idée de devoir traverser ces passes vertigineuses paralysait la jeune femme, et Judex avait toutes les peines à l’aider à surmonter l’immense vague qui montait en elle. Il entreprenait d’abord chaque traversée à deux reprises afin d’acheminer les marchandises de l’autre côté du gué, puis revenait seconder sa compagne qu’il enjoignait de regarder vers la paroi tout en la tenant fermement par le bras pour la guider...
 
 

27 avril 2008

Journée solitude

Journée solitude radieuse et frustrée soleil de plomb brise apaisante se couler dans l'onde vivifiante les palmes s'entrechoquent l'ombre joue sur les voilages à l'envi du vent coulis océan à l'infini terre indécise inquiète Still Life Kills inscription en peinture rouge sur la 4 voies Sweet Dreams Save les mots sont là la pensée se creuse un chemin d'autres mots s'agitent pensées creuses les mots sont las ils sont las de remplir fossés de la civilisation vagues déferlantes vague à l'âme houle contraire tsunami de l'incompréhension Les palmes s'agitent le cocotier s'effraie l'océan impavide narcois reste d'huile folie des hommes solitude des âmes portes ouvertes sur les mots mots doux mots question mots caresses mots révolte mots frivoles mots pensée maux pansés

24 avril 2008

Colères du Présent

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1er mai : 7éme Salon du Livre d'Expresion Populaire et de Critique Sociale à Arras organisé par l'association Colères du Présent. 40 ans après 68, et dans un contexte dont on ne peut vraiment pas être fier. Mais il y en a qui continuent à rester éveillés, qui réveillent ou maintiennent éveillés, secouent et dérangent. Ici par la plume, l'écrit, le dit et le lu, par les textes, les slams, la musique et la scène. Vive l'Internationale Littéraire !

Site : www.coleresdupresent.com

Programme à télécharger 

16 avril 2008

L'autre demi qui commence

Eveil calme serein bien dormi café au lit je suis gâté journée grand soleil dehors salle de bains douche vivifiante Je me regarde dans la glace cheveux poivre et sel surprise je ne pensais pas qu'il y en avait autant aurais je un autre regard aujourd'hui ou a-t-elle déjà fait son oeuvre la nuit de passage dans l'autre demi

Descente de la colline pas un souffle mer étale au loin en bas en contrebas petites dames au chapeau pour leur marche quotidienne matinale journée zen je la voudrais zen je suis tout à ma fête en douceur c'est pas tous les jours que ça nous arrive passer subrepticement dans l'autre demi

Feu rouge bruit de la ville rond-point bouché klaxon ça me passe au dessus j'ai tout mon temps il fait beau la vie est belle j'ai 36 trucs en cours à penser régler manager rédiger corriger projeter négocier réguler et alors ça se fera bien et si c'est pas aujourd'hui ce sera advienne que pourra je passe dans l'autre demi

Pensées ennuagées retour sur le passé comme à chaque passage je n'y peux rien c'est plus fort que moi un brun de nostalgie une pincée de douleur pinçant le coeur déchirures du temps remontée brutale avril et bientôt mai c'est plus fort que moi c'est derrière mais c'est toujours là même dans l'autre demi

Chaleur qui monte journée qui avance alléger l'agenda de l'air de la lumière se fondre dans la nature et le silence savourer l'harmonie des sens immanité des sensations douceur du relâchement détension de l'esprit prendre du recul comprendre mais se protéger carapace ou sagesse de l'âme dans l'autre demi
 
Midi passé coup de fil amitié infaillible pour rien au monde il n'aurait manqué ce jour comme tous les ans mais cette année est spéciale il est là fidèle même si je le suis peu c'est toujours lui qui téléphone il va bien les orages de la maladie sont passés et je lui avait peu signifié que j'étais là comme lui maintenant je suis dans l'autre demi
 
Autres coups de fil band'zanfan dalons papa momon soir sucré salé surprise dulcinée bulles repas chandelles quel bonheur calme retrouvé j'y suis passé présent avenir Dans l'autre demi-siécle
 
Xavier, 15 avril 2008

12 avril 2008

Vers Bras Sec

Le raidillon s’enfonçait dans une végétation arbustive exubérante. Les pas devaient être pesés, afin de permettre aux marcheurs d’arriver au terme de leur parcours sans obliger aux haltes trop fréquentes. La pente était telle à cet endroit qu’il était difficile de ne pas rester les yeux fixés sur le sol rouge caillouteux du sentier. Les souffles du jeune homme et de la jeune femme commençaient à se faire entendre, bien que demeurant posés et contrôlés. Tous deux étaient endurcis à ce genre d’exercice qui faisait partie de leur vie, sans pouvoir imaginer un seul instant que marcher puisse devenir un acte autre qu’indispensable et prédominant. Ils avaient tous deux sur le dos un sac accroché à la manière des anciens sacs à dos, et sur la tête, protégée d’un petit coussinet de tissu, un panier. Le tout devait représenter un peu plus d’une vingtaine de kilos.
Cela faisait maintenant plus de quatre heures qu’ils avaient quitté Bois-Rouge, alors qu’il faisait encore presque noir et que les coqs n’avaient pas entamé leur premier chant. Seuls les chiens avaient fait retentir leurs incontournables jappements, relayés uniquement par le bruit des alizés dans les branches des eucalyptus surplombant la case de Rose-Améline. La seule halte qu’ils s’étaient accordée avait consisté à déposer quelques légumes frais et des oeufs chez Lavergne. L’expert en mécanique en avait profité pour leur offrir dans des noix évidées un peu d’eau fraîche de la source des calumets, tout en convenant avec Judex d’un rendez vous le surlendemain pour l'achèvement du raccordement et du branchement électrique.

21 mars 2008

Petit matin

Petit matin grand soleil déjà silence d'or quelques pépitements d'oiseaux même pas un insecte tranquillité trompeuse du monde bleu éclatant du ciel café pain confiture yaourt café Je m'arrache enfile pantalon chemise chaussettes chaussures serrure fermée clef de contact autoradio embranchement virage descente voitures motos vrombissements klaxons feu rouge vert piétons promenades du chien jogging du matin clignotant freinage accélération infos du matin dutronc il est 5 heures Paris s'éveille je me gare lunettes de soleil contre lunettes standard parking entrée principale couloir bureau plongée en apnée.

17 mars 2008

Le coffre

Le fauteuil au dossier fait de tiges de rotin tressé, aux formes obsolètes et incongrues, à la couleur impavide et glacée, le ramenait à une existence lointaine, dont il se demandait si elle avait vraiment eu lieu. Il avait pourtant reposé son corps nombre de fois sur ce siège qui n’en était pas moins familier à ses yeux. Il revoyait également avec précision les emplacements successifs de ce coffre en bois de tamarin qui trônait au centre, impérial, ayant l’air de prétendre à faire revivre une époque coloniale, ou du moins issue du colonialisme, déclamant la fierté d’avoir été façonné de main d’homme à l’époque de la confection à la chaîne.
Les panneaux latéraux du coffre étaient ornés de motifs sculptés au ciseau à bois, motifs qu’il avait tant de fois examinés dans tous leurs détails, tentant de percer à travers eux la psychologie ou le message de celui qui les avait tracés avec tant de finesse et d’art. Créatures mi humaines, mi animales, symbolisant des activités ou rituels divers, arbres et végétations aux proportions gigantesques entourant ces scènes, comme s’il fallait rappeler aux hommes leur petitesse face aux choses de la nature, qu’ils ne s’étaient pas empêché de détruire à petit feu, jusqu’à ce qu’elle ne reprenne le dessus par une rébellion faite d'escarmouches de plus en plus efficaces dans un monde à tel point humanifié qu’il s’était deshumanisé.
Philippe Lavergne, comme à chaque fois qu’il avait laissé ses yeux errer sur le théâtre mis en scène par le sculpteur voilà déjà bien longtemps, se sentait happé par un flot de réflexions inspirées par cette représentation naïve, douce et sensuelle, mais aussi menaçante par ses présages. Il était face à ces retables naïfs comme un lecteur prenant pour son compte un texte qui n’appartenait plus à son auteur, et qui en faisait ce qu’il voulait.
Des ouvrages et quelques vieilles coupures reposaient sur le dessus du coffre. En les remarquant, il comprit pourquoi il avait ressenti une impression insolite en entrant dans la grotte...
 

08 mars 2008

L'arbre et les souvenirs

 

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II regardait l'arbre. Le vent secouait les branches feuillues. Le souvenir agitait ses pensées.

Quelques feuilles tombaient et pourtant c'était l'été. Il pensait et oubliait.

La forme même du souvenir s'altérait et se liquéfiait. L'arbre restait identique à lui-même, malgré le tapis de feuilles sous lui. Les souvenirs lui arrachaient une émotion aussitôt évanouie, allant rejoindre le fonds d'états d'âme de son existence.

L'arbre ne changeait pas. Au gré des saisons, il grandissait seulement un peu plus, édifiant de nouveaux bourgeons, prolongeant ses rameaux, se couvrant éphémèrement de fleurs puis de fruits.

Les souvenirs formaient l'humus. Une séve riche était prête à inonder son coeur, alimenter ses pensées. Le tapis de feuilles n'appartenait plus à l'arbre. Dans quelques années, transformées, recyclées, disparues, elles contribueraient pourtant à l'alimenter. Il grandirait, fleurirait, fructifierait. Il rebourgeonnerait aprés la léthargie réparatrice de l'hiver.

Un moteur se fit entendre. Le passé est-iI sl insignifiant? Où sont passées ces heures, ces jours, ces mois, dont seulement quelques bribes lui revenaient par à-coups ? Le bruit de moteur s'intensifla. Le vent accentua son effort sur la multitude de feuilles qui s'accrochaient. Bonheur, douleur, joie, tristesse, plaisir, nostalgie se mélèrent. Il grlmpa sur l'arbre et s'envola.

16 février 2008

Traces du monde d'avant...

... Le travail allait être assez aisé, consistant d’abord à masquer les quelques meubles sous des pierres et des galets qu’il devait pouvoir trouver en nombre suffisant à l’intérieur, ensuite à camoufler l’entrée extérieure de la grotte de façon à son franchissement ne soit pas trop aisé.
Il s’arrêta net. Un bruit furtif lui était parvenu pendant qu’il progressait dans sa marche et dans ses réflexions. Impossible de pouvoir définir ce qui avait effleuré ses oreilles. Un frôlement, un crissement, un choc sourd lointain ? Un animal, lézard ou musaraigne, s’enfuyant à son approche. Pourquoi était-il aussi nerveux ? L’impression de violer le domaine privé d’un autre, alors qu’il avait lui-même contribué à son existence. C’était néanmoins effectivement devenu le domaine privé d’Amilcar, et c’était d’autant plus tangible que celui-ci était désormais parti.
Il était maintenant réellement dans la peau d’un intrus, aux intentions peu louables, de vouloir dissimuler une richesse dont pourraient profiter d’autres. En avait-il vraiment le droit ? Mais son devoir était peut-être de détruire ces traces de la civilisation passée, afin de laisser évoluer la communauté sans autres pensées que celles spontanées de la nécessité de vivre dans leur milieu, voire de survivre, toute idée ou concept parasites n’étant plus à redouter. Toutefois, se disait-il, il était probablement mauvais de laisser des hommes ignorants de ce qui peut leur arriver de l’extérieur. L’éventualité d’un événement nouveau extérieur au monde clos du village, apportant de nouveau une intrusion dans ce petit monde, était en effet loin de pouvoir être exclue.
En arrivant dans la grotte, il fut surpris. Non pas que la disposition des éléments composant cet intérieur secret soit différente de celle qu’il connaissait déjà, mais quelque chose d’insolite pourtant était présent, qu’il n’était pas en mesure de définir. Cette impression était si tenace qu’il ne put s’empêcher de faire l’inventaire de chaque objet, de s’en remémorer l’origine et les étapes par lesquelles il était arrivé là...
 

18 janvier 2008

Camouflage

Lavergne passa près des cases vides avec précaution, s’assurant qu’aucun regard indiscret ne l’accompagnait dans sa progression. Il refaisait ce chemin qu’il avait déjà tant parcouru quelques années auparavant. Un brin de nostalgie lui mordait le coeur. il s’arrêta un instant pour s’assurer qu’il était bien seul, qu’Amilcar n’était pas là, dans ses pas, revenu par il ne savait quel miracle. Sa fougue l’accompagnait encore. Il la sentait à ses côtés...
Il reprit sa progression, tout en réfléchissant à la manière de dissimuler cette grotte aux livres qui était dans son esprit la seule responsable de l’éloignement du jeune africain. Les traces du passage encore récent de ce dernier étaient visibles à l’embouchure du sentier qui s’enfonçait dans un apparent embroussaillage extérieur. La vigne marron avait bien progressé à cet endroit et avait effectué d’elle-même un camouflage efficace. La végétation était néanmoins écrasée au devant, pouvant attirer le regard et la curiosité. Lavergne traversa le rideau végétal et se dirigea vers l’entrée dans le roc située quelques mètres plus loin. Il se retrouva bientôt dans le goulet étroit le menant à ce qui était devenu l’antre magique et fantasmatique d’Amilcar.
 

17 décembre 2007

L'ivresse de la lecture

Quand il ressortit de l’antre magique, la descente du soleil vers l’océan indigo était déjà bien avancée. Il était tout embroussaillé, enchevêtré, décontenancé, emporté. L’esprit en déroute, mais bien présent, encore dans les multiples sensations que lui avaient procuré les quelques découvertes, fatigué par la lecture dont il n’avait plus l’habitude, après toutes ces années. Confusément, il pressentait que désormais, plus rien ne serait identique. Déjà, les mondes dévoilés par les lignes de texte défilaient et s’emparaient de sa propre existence. Tout son être s’embarquait dans un long voyage, dont les différents chemins semblaient sans fin, se divisant, et se recoupant, à l’assaut de nouveaux paysages extraordinaires, banals, angoissants ou paisibles. Ses neurones bouillonnaient, laissant à ses membres le soin d’effectuer les automatiques mouvements lui permettant de marcher. Il redécouvrait le monde. Littéralement. Il se secoua et, admirant à nouveau l’astre déclinant, il réalisa qu’il était trop tard pour remonter vers la bananeraie. Il n’aurait que le temps de repasser à la case avant de rejoindre Rose-Améline pour les derniers préparatifs en vue de l’habituel périple hebdomadaire prévu pour le lendemain vers Bras Sec...
 
 

02 décembre 2007

dimanche océan

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Aujourd'hui dimanche je me suis installé sur la table ronde face à l'océan bleu bleu foncé ligne d'horizon blanche grise couronne de nuages bas ciel bleu palot. Groggy face à l'immensité étroitesse du monde musique Perpetua de Renaud Garcia Fons violon crissant nostalgie croquant à pleine dent Les chemins sauvages de Garbarek trompette criant la vie contre vent et piano mots dispersés recherchés les corps sont beaux sans les âmes si mon slip est en kangourou têtes raides harmonie de l'acordéon parce qu'il n'attachait pas son chapeau les marécages l'ont avalé tout cru tout beau les corps sont beaux sans les hommes. Immensité vibration de l'âme back to Breizh d'Alan enlacement de la harpe avec les profondeurs des entrailles Tassilé de Tarsagh et Ohman merveilles des cultures rythmes endiablés ou lancinants je revis loin des carcans mouvements de l'âme mouvements de l'homme xylophone de zambezi marima band déhanchement évasion terre d'asile terre de folie misére et beauté paradoxes clavier de mots jetés.