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24 août 2007

On vient tous du même pétrin



23 août 2007

Un petit whisky

Ce soir un petit whisky je me sens l'âme chagrine bizarre un coin dans le vague un autre coin à me dire que je devrais faire quelque chose quoi ? il y a tant de choses à faire mon âme divague est à gué du temps qui passe et qui repasse en boucle un petit whisky qui me titille ça me tintinabulle dans le gosier quelle heure est il déjà seulement je fais du surplace les pensées s'entrechoquent mollement contre la vitrine de mon espace temps le whisky me réchauffe la mer vague se retire à l'âme flux et reflux marée lente vide après le trop plein scotch réparateur attention à la tête tant pis pour la tête ce soir je me sens le coeur chagrin l'âme en vagues paresseuses qui caressent mon ego celui qui se cherche un coin cocon d'où rééclore peu importe quand ni où à tout là l'heure demain plus tard.

Souvenir écrt d'un soir où il fait bon divaguer 

22 août 2007

Cauchemar

Sur la place grouillante. Il était ballotté de tous les côtés. Le soleil irradiant une chaleur étouffante se mêlait à la chape des nuages lourds charriés par le vent. Une femme en haillon l’accrochait par la manche, un enfant presque nu courait derrière lui, ânonnant des paroles par onomatopées en espérant recevoir quelque trésor pour survivre. Les hommes tantôt pressaient le pas, n’ayant que faire d’une rue étrangère à eux et contrastant avec leur mise impeccable et intouchable de blancheur, tantôt courbaient le dos sous le poids de l’existence, regardant le bout de leurs pieds pour ne pas avoir à supporter d’autres regards. D’autres hommes, en uniforme ceux-là, étaient plantés aux quatre coins, ils semblaient enracinés, on ne voyait pas leur regard, si toutefois ils en avaient un, ils faisaient baigner les odeurs de l’espace dans des relents menaçants d’inhumanité, ils ne bougeaient pas, mais leur immobilité se tordait, se lovait dans des grimaces immondes et redoutables, donnant aux couleurs de reflets tragiques et horrifiants, le jaune se mêlant à l’ocre, et le vert au rouge, les couleurs montaient, s’enroulaient, s’associaient en spirales recouvrant la place et la foule. Il sentait en lui un grand vide se propager, en même temps que son corps transperçait par tous les pores de sa peau un liquide chaud, qui égouttait comme une substance purulente qu’il fallait évacuer. Il fallait qu’il fuit, qu’il prenne les jambes à son cou...
 
 
épisodes précédents : Le coin Fiction
reprendre depuis le début : voir Amilcar

19 août 2007

De l'Afrique aux chants de marins ...

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... à Paimpol. Un vrai bonheur, savouré pleinement. Et il faisait très beau, n'en déplaise aux détracteurs en tous poils de notre chère Bretagne, bien vivante !
 
 
Pas beaucoup  échangé ici depuis plus d'un mois, et pour cause... d'abord boulot, et re-boulot, intense, avant de partir quelques temps par monts et par vaux. Puis, départ vers des contrées pas si lointaines que ça à notre échelle  démoniaque du vingt- et- unième- siècle-  resplendissant- décadent- communicant- pour- le- meilleur -des- mondes, et pourtant.
Un peu d'Afrique, donc.  Quel continent ! Quels pays ! Couleurs, humanité, contrastes, misère, accueil, guerre, chaleur humaine, climat, relief, végétations, forêts en péril, reconstruction,  maladies, rires, mort, jeunesse, dignité, histoire, langues. L'Afrique, quand on y est, il faut vivre avec, laisser l'Afrique aux africains, arrêter avec ces incursions des je-sais-tout. On est en plein contraste, aider, certes, mais pas n'importe comment...
Puis, après l'Afrique, la Bretagne, repos, soleil (eh oui), mer, marche, lecture, gueuletons, galettes, et les chants de marins, où les Africains étaient à l'honneur : Ismaël Lo, Dobet Gnahoré, Johnny Clegg, Roki Traore, et bien d'autres, africains ou bretons ou celtes ou autres, marins ou pas marins. J'ai dû sacrément résister à l'envie de partir là, sur un des boutres accastillés, toutes voiles dehors. Sentir le vent et les embruns, être seul face à l'immensité, me sentir vivre...
Enfin le retour, il faut bien, replongée en apnée, mais bien décidé à ne plus se laisser bouffer, vive la vie !

05 juillet 2007

Le carreau patates

... Il la regardait s’éloigner maintenant avec surprise. Toute la matinée, Judex et Rose-Améline avaient travaillé à l’arrachage des racines dans le carré jouxtant la bananeraie, ne s’arrêtant que pour se désaltérer, ne s’échangeant que de rares paroles. Leurs yeux s’étaient pourtant croisés fréquemment, en disant plus long que d’éventuels discours. Il était tout à coup surpris de la trouver là, alors que la matinée avait avancé en sa compagnie. Il réalisait le chemin parcouru depuis la veille, sans que rien n’ait été dicté d’une manière ou d’une autre...
Ca s’était passé naturellement, elle l’avait suivi après le départ d’Amilcar, et elle était venue partager sa couche là-haut, sous les étoiles, à l’abri des bambous... Une longue partie de la nuit avait été dépensée en discussions sur le présent, le passé, l’avenir, les hommes, l’homme, la vie, leurs vies, leur vie. Et ils avaient mêlé leurs bouches puis leurs corps, comme si cela avait été inscrit depuis la nuit des temps, se rendant compte sans difficulté qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Le sommeil qu’ils s’étaient permis avait été très court, ce qui ne les avaient pas empêché d’unir leurs efforts dès le matin pour en finir avec le carré où devaient être plantées les patates.
Elle avait maintenant disparu derrière le rideau des acacias qui bordait le chemin du bas, et il reprit le labeur interrompu, espérant bien arriver à déterrer la souche sur laquelle il s’acharnait depuis plus d’un quart d’heure. Il ne pensait plus. Son attention était toute entière fixée sur le sol et la pioche qui commençait à lui meurtrir la paume de la main droite. Entre deux coups, la vision de Rose-Améline se surimposait  et lui arrachait un sourire sur son visage qui pourtant grimaçait la seconde d’avant.
Le nettoyage du champ était maintenant bien avancé. Il ne restait que quelques mètres carré encore encombrés par les restes de défrichage, avant de se retrouver devant les manguiers. Tout en faisant craquer la racine qui commençait à céder sous les coups répétés, il se rendait compte que son esprit restait vide, incapable de formuler la moindre pensée soutenue, la moindre réflexion construite. Il le laissait errer dans des nimbes immatérielles, lui faisant entrevoir ce que pouvait être le bonheur absolu. Il voguait dans un nirvana fait de lumière douce, de sons feutrés, et de sensations chatoyantes, puis, l’instant d’après, sursautait au choc sourd de l’outil heurtant un galet, surpris de la violence qui pourtant était le fruit de sa propre action...
 

22 juin 2007

carte scolaire

… Le problème de la défense de la carte scolaire, aujourd'hui, c'est que la carte scolaire est devenue une perfusion plantée dans un corps sacrément moribond. D'accord, arracher la perf risque de faire défintivement crever le malade. Mais faudrait peut-être aussi d'urgence rêver l'école autrement - et pas seulement nous demander de la maintenir en état végétatif. Note du 29 mai chez Thierry Lenain

20 juin 2007

Sur le chemin..

Ses méditations le ramenaient maintenant au-delà de sa propre existence, à la folie de l’humanité qui n’avait jamais compris qu’elle était une partie intégrée à la nature et issue d’elle, et non une conquérante devant livrer un combat avec elle pour survivre. Il pensait à Amilcar qui démontrait de nouveau le fond de l’homme, jamais contenté par la simplicité, recherchant toujours plus. Lavergne espérait seulement que le jeune homme reviendrait sur des conceptions plus saines de l’existence, après l’exploration de toutes les tentations auxquelles il avait cédé. Il se remémorait les conditions dans lesquelles il avait connu l’africain et sa soeur, dans quel état ils avaient erré. Lavergne sentit s’immiscer en lui le mordillement habituel de l’évocation du passé tellement imbriqué à celui de ces deux là.

Les années avaient passé, reléguant le souvenir de la souffrance à la marge de la réalité de la vie, et masquant petit à petit le bonheur d’une existence paisible derrière des rêves chimériques occasionnés par des images issues d’un autre monde, qui d’ailleurs n’existait probablement plus tel quel.

... suite ...

...épisode précédent

 

... début du récit... 

 

17 juin 2007

Mohamed et Nicolas

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16 juin 2007

La vie, encore


... La vie, encore. Un matin, encore. J’ai envie d’être heureux… chez Rony

14:28 Publié dans Blogs en coins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vive la vie

10 juin 2007

Enfants de Madagascar



27 mai 2007

Le Temps Qu'il Fait

Encore une maison d'édition indépendante menacée ! Comment faire face au monde de concentration sur les grosses maisons commerciales, comment éviter à ceux qui continuent à faire valoir uen autre vision, d'autres écritures, d'autres regards ? Il faut aider les Editions du Temps Qu'il Fait, allez fouiner chez votre petit libraire, commandez, lisez, offrez, ne laissez pas faire la soi-disant loi du marché (Commandes possibles également sur lekti-ecriture).
 
Ci dessous l'appel des éditeurs, relayé par la revue Le Matricule Des Anges :
 
Depuis quelques mois, il ne se passe pas une semaine sans que nous apprenions la disparition d’une revue de création littéraire ou celle d’un éditeur. Les systèmes de diffusion et de distribution, la concentration aux mains des mêmes industries de la chaîne du livre, l’incurie des médias concernant la création condamnent beaucoup à cesser leur production. S’il ne s’agit pas de faire le procès des uns ou des autres, il est devenu nécessaire, nous semble-t-il, d’opposer un refus à cet état de fait. Aujourd’hui, nous vous faisons donc parvenir un appel lancé par les éditions Le Temps qu’il fait dont nous avons souvent souligné l’excellence. Pourquoi faire suivre cet appel et non ceux lancés précédemment par d’autres éditeurs ? Parce que Le Temps qu’il fait est aussi un symbole : celui de l’indépendance, celui du soin apporté à la qualité des livres, de leur impression, de leur réalisation.

Soyons clairs : il ne s’agit pas tant de venir en aide au Temps qu’il fait en achetant leurs ouvrages que dire, par nos actes, combien nous répugne aujourd’hui la disparition de tout un pan de l’édition de création.
Alors, levons-nous plus tôt que tôt, faisons joyeusement nos heures supplémentaires pour gagner plus d’argent. Et offrons ces livres qui peu ou prou ont changé nos vies, nous ont aidé à y trouver du sens.

Bonnes lectures


 

LE TEMPS QU’IL FAIT : APPEL

Quelques années après l'incendie de l'entrepôt de notre distributeur Les Belles Lettres qui nous avait valu un formidable élan de solidarité, Le temps qu'il fait est à nouveau en grande difficulté.

Nous traversons en effet une tempête sans précédent, dont nous craignons fort qu'elle nous soit fatale : après notre changement de distributeur à l'automne, nous avons été contraints l'hiver dernier de renoncer aux activités de l'imprimerie et, comble de malchance, nous enregistrons chez notre nouveau distributeur CDE/SODIS un taux de retour record, auquel notre petite économie ne saurait survivre bien longtemps.

Après bien des hésitations liées à notre désir de réserve et surtout à notre volonté farouche de tout tenter pour trouver les solutions dans notre travail d'abord, nous nous décidons à vous informer de ces difficultés et à venir une nouvelle fois vous demander votre soutien.

Bien sûr, la meilleure aide que vous puissiez nous apporter consiste avant tout à acheter les livres du Temps qu'il fait, pour vous, vos parents, vos amis...

Nous joignons pour cela un catalogue complet en pdf, tirages de tête compris, dont vous pouvez voir les images sur notre site Internet.

En vous remerciant d'avance de votre amitié et de votre fidélité.

Georges Monti - Marie Claude Rossard

 

Éd. Le temps qu'il fait
31, rue de Segonzac
16121 COGNAC CEDEX


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24 mai 2007

Evénements

"Un événement devient une nouvelle non parce qu'il est typique ou représentatif mais au contraire parce qu'il est extraordinaire et qu'il a subi la violence routinière d'un rédacteur, aussi honorable soit il. Le choix des histoires qu'on nous rapporte, tout comme la manière de les rapporter, est précédé et déterminé par notre compréhension du monde. Les histoires à sensation illustrent de manière caricaturale l'intérêt porté à ce qui est extraordinaire et se caractérisent par leur unité, leur cohérence, leur caractère significatif, choses qu'on est loin de trouver dans la vie de tous les jours..."  Erving Goffman, Les cadres de l'expérience, 1974.

22 mai 2007

Tout et son contraire

Alain Juppé, le nouveau ministre d'Etat chargé de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables, a affirmé dimanche que "le nucléaire n'est pas la solution pour les prochaines années", mais qu'"il n'y a pas de solution sans le nucléaire".

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21 mai 2007

La paysannerie chinoise

C'est un livre-document important sur la Chine qui sort enfin en français: "Les paysans chinois aujourd'hui", une enquête de deux journalistes et écrivains chinois, Chen Guidi et Wu Chuntao, qui a fait sensation à sa sortie en Chine, avant d'être interdite.... Chen Guidi et sa femme Wu Chuntao ont sillonné pendant trois ans l'Anhui, la province natale de Chen, et ont recueilli des histoires de paysans. Ils ont découvert une misère choquante, mais surtout des injustices criantes, une corruption généralisée, l'arbitraire et le népotisme des cadres locaux du parti communiste. En un mot, des campagnes au bord de l'explosion....
...Article complet sur Rue 89

20 mai 2007

Reconstruire

Ce n'est pas la politique qui m'interesse, la politique est trop faite pour les politiques qui sont dominés par la conquête et l'accession au pouvoir, le système paradoxalement despote du suffrage universel, la rhétorique, la force des médias, et tout le reste. Ce qui m'interesse c'est de construire et d'avancer. N'empèche que la politique nous amène actuellement là où je ne vois qu'un mur. Ca ménera où, quel choc vivra-t-on ? 

"Au-delà des querelles d’appareil et de personnes, ce qui est en cause, c’est d’abord l’incapacité à penser une politique anticapitaliste à l’échelle de la France et de l’Europe. C’est sur ce terrain qu’il faut commencer à rebâtir, et sans attendre. Car la droite et l’extrême droite au pouvoir, si elles l’emportent aux élections législatives, tenteront de faire passer en force leur politique de destruction sociale : contrat de travail unique précaire imité du « contrat nouvelle embauche » (CNE) ; augmentation du temps de travail ; obligation d’activité en échange des minima sociaux ; limitation du droit de grève ; casse du Code du travail ; suppression des droits de succession et, via « le bouclier fiscal », de l’impôt sur les grandes fortunes ; poursuite du démantèlement des services publics, de la protection sociale et des retraites ; franchise évolutive sur les frais de santé ; non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ; liquidation de la carte scolaire ; nouvelles remises en cause des retraites ; chasse aux immigrés doublée d’un appel à la main d’œuvre « choisie » du Sud ; relance de l’Europe libérale et soutien à la politique américaine… La gauche aura besoin de toutes ses forces pour résister à cette offensive sans précédent, mais aussi pour rouvrir une perspective de changement." Extrait de l'éditorial des éditions internationales du Monde Diplomatique.