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22 octobre 2006

Crépuscule


 
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Avant le crépuscule

Soleil couchant

Retraite de la lumière

Chant des passereaux

Fredouillis du vent

Feuillages légers

Pensées à la rescousse

Réflexions profondes

Fermentation de l'esprit

Moment sacré

Refuge de la paix

Intériorité de l’extérieur revivifiant

Se fondre dans l’environnement

18 octobre 2006

Le temps palpable

Il ya des moments privilégiés où le temps se décompresse, se désentortille. Rien de tel pour cela que de sortir, dépoussièrer les photos rangées, soigneusement ou non dans des cartons. Les souvenirs que vous croyiez ensevelis, effacés, oubliés, viennent soudainement vous titiller, aussi frais et clairs que ceux d'hier ou de ce matin. Souvenirs pas seulement d'images, mais aussi de sons, de voix, de sentiments, d'émotions, d'odeurs, d'interactions, ... Le temps est ainsi, inconsistant sur l'évocation du moment, lointain, sans concrétisation, choses révolues comme si elles n'avaient jamais existées. Temps pourtant tellement palpable dans ces moments de replis salvateurs où tout vous revient, et toujours tellement là, à vous toucher le coeur prêt à être renversé, chamboulé par cette révélation du passé vous faisant aller vers l'avenir. Le passé nous construit, le présent est à happer, l'avenir est l'existence pleine du présent.

10 octobre 2006

Science

Dans l'oeuvre de la science seulement on peut aimer ce qu'on détruit, on peut continuer le passé en le niant, on peut vénérer son maître en le contredisant. G Bachelard, La Formation de l'esprit scientifique. Contribution à une psychanalyse de la connaissance.

29 septembre 2006

Dispositions, contextes, et pratiques

... Plutôt que de présupposer la systématique influence d'un passé incorporé nécessairement cohérent sur les comportements individuels présents, plutôt que d'imaginer que tout notre passé, comme un bloc ou une synthèse homogène (sous la forme d'un système de dispositions et de valeurs), pèse à chaque moment sur toutes nos situations vécues, le sociologue peut s'interroger sur le déclenchement ou le non-déclenchement, la mise en oeuvre ou la mise en veille, par les divers contextes d'actions, des dispositions et des compétences incorporées. La pluralité des dispositions et des compétences d'une part, la variété des contextes de leur actualisation d'autre part sont ce qui peut rendre raison sociologiquement de la variation des comportements d'un même individu, ou d'un même groupe d'individus, en fonction des domaines de pratiques, des propriétés du contexte d'action ou des circonstances plus singulières de la pratique... Bernard Lahire. La culture des individus, dissonances culturelles et distinction de soi. Editions la Découverte, 2004.

27 septembre 2006

Temps qui fuit

Matin qui pointe. Soleil timide, à l'affût. Fraîcheur humide. Attente du jour, fuite de la nuit. Jours qui passent, folie du monde.
Rendez vous à ne pas oublier, réunions à s'enfiler, rapports à fournir, planning, programmation, projets, contrats, formation, évaluation, téléphoner, répondre aux mails, négocier, modérer, argumenter, exposer, écouter, planifier. Temps compté, temps avalé, temps qui passe. Qu'ai je fait de ma journée, de ma semaine, du mois dernier, de l'année qui passe ?
Temps que l'on goûte, assis sur le bord d'une rivière, à écouter les poissons et voir voler les oiseaux, s'agiter les roseaux et les libellules. Temps que l'on savoure, un accordéon dans les mains, et avec des amis. Temps recherché pour parcourir le monde et découvrir les multiples facettes de l'homme. Temps qui coule, qui fuit, que l'on accroche, qui nous accroche, qui nous fuit, que l'on rattrape. 

16 septembre 2006

Volcan

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Volcan, feu de la terre

Terre, folie des hommes

Feu de la sagesse

Eruption de tendresse

Feu des entrailles rebelles

Incandescence des esprits

Générosité de l'âme

Âmes révoltées

Transport des corps

Elan de l'amour 

 

 

 

03 septembre 2006

Les c...

Je me suis longtemps demandé ce qu'était un c... J'en voyais tous les jours, bien cachés derrière leur sourire ou leur air affairé, leurs lunettes fumées ou leurs belles paroles. A quoi reconnait-on un c.. ? Pas facile. Il ya les vrais c..., les faux c..., les faux vrais c..., et les vrais fauc.... En tout cas comme quelqu'un qui m'est cher le dit fort justement, heureusement qu'ils n'ont pas d'ailes, on n'y verrait plus goutte. En tout cas, il y en a trop, et je leur en veux. De ne pas partager, d'être individualiste sous leurs faux airs, prétentieux, bornés, d'avoir des oeillères, de ne pas être capable de s'ouvrir l'esprit, de revendiquer avant de construire, d'abaisser son prochain avant de lui ouvrir les bras. Non, je ne veux plus les voir. Comment construire un monde meilleur avec eux ? Si vous avez la réponse ou des bribes d'avancemant, je suis preneur.

18 août 2006

Je ne sais pas

Je ne sais pas, je ne sais plus. J'avance, je recule. Je parle, je me tais, je marche, je contemple. Non, je ne recule pas vraiment. Je pose, j'hésite, je reviens, je ... Je tourne, ou je continue ? Straight, come on, don't stop. You're on the right way, don't look backwards. Stop running around and around.

Non, vraiment, je ne sais pas. Trop de gens savent, disent qu'ils savent, et qu'est ce qu'ils savent. Que savent-ils que les autres ne savent pas ou plutôt, que ne savent-ils pas que les autres savent. Et puis, quel que soit le niveau de "savoir" (qu'est ce que le savoir ?), comment peut on avoir l'outrecuidance de dire qu'on sait, ou de ne pas le dire mais de l'imposer ce qui est pire. Alors, non , je ne sais pas. Je sais que je ne sais pas. Comment peut on être sûr ? On peut être sûr d'une chose, c'est qu'on ne saura jamais. Nous ne pourrons jamais dénouer tous les fils de la connaissance. Et c'est là le noeud. Savoir cela : on ne peut qu'avancer, dénouer, renouer, lier, délier, analyser, reconsidérer, affirmer, remettre en question, douter, mais avancer. Caillou par caillou, pierre par pierre. Déconstruire ce qu'on a construit. Pour mieux reconstruire.

16 août 2006

Pluie chagrine

Pluie chagrine

    Coeur chaviré

        Chagrin rivé

           Ravine de coeur

                 Nuage de rage

                 Âmes  otages 

            Abîmes de la peur

         Esprits qui grondent

    Orage des sens

Ruines immondes

                        Silence

 


 

 

14 août 2006

Il n'y a pas de "guerres légitimes"

 Je relaye ici une note de Thierry Lenain, reprenant un extrait du texte de Patrice Favaro.

Il n’y a pas, il n'y aura jamais de guerres légitimes.

Elles ne sont que la manifestation ultime de notre échec d’humanité.

Elles ne sont que la manifestation ultime de notre abdication devant les propagandes haineuses, les manipulations honteuses, la manifestation ultime de notre abdication devant des brutes galonnées pour qui toute intelligence est ennemie, la manifestation ultime de notre abdication devant les intérêts d’un petit nombre dont la mort est le fond de commerce.

Il n’y a pas de guerres légitimes.

Il n’y a que des victimes innocentes.

Il n’y a pas de guerres légitimes,

puisque les vrais coupables, eux, sont toujours à l'abri.

08 août 2006

Médecine Humanitaire

On parle beaucoup de Cuba en ce moment, pour les raisons que vous connaissez, il n'y a qu'à parcourir n'importe quel quotidien ou hebdomadaire. Et pourtant, il y a des faits qui sont si peu connus et dont on ne parle presque pas. Cuba pourrait bien être le modèle même d'une "Internationale... de la santé" *? 25 000 professionnels de la santé répartis dans 68 nations en mars 2006, plus que ce que déploie l'OMS et 12 fois plus que Médecins sans frontières. Ca fait rêver. Quand, de surcroit, on apprend qu'en août 2005, après le passage de Katrina aux Etats Unis, l'aide de Cuba aux Etats Unis a été refusée (envoi de 1600 médecins formés, avec équipement nécessaire et 36 tonnes de médicaments), et 1800 personnes décéderont en Louisianne, faute de soins.... Sait-on également que Cuba est intervenu en Afrique et en Amérique Latine, pour les plus démunis, là où les plus pauvres ne peuvent se payer la médecine, depuis 1963, plus de 100 000 médecins et professionnels de la santé dans 97 pays, l'un des derniers en date étant le Pakistan, après la catastrophe d'octobre 2005. Cuba est également en haut de l'échelle des compétences en terme de prévention VIH/SIDA, et permet de former dans ses facultés des médecins qui ne peuvent avoir accès autrement à la formation médicale dans les pays riches dits "développés". Dites, on marche sur la tête ? La propagande est elle seulement de ce côté ? On peut dire tout ce que l'on veut sur Cuba et Castro (et il y en a certainement à dire, mais alors parlons aussi d'autres et de leurs dirigeants ?), mais quand même, ça fait réfléchir. Dire que les victimes de la folie guerrière au Moyen Orient n'auront même pas accés à l'aide humanitaire de Cuba.
*Source : Hernando Calvo Ospina, Le Monde Diplomatique, août 2006.

08 juillet 2006

Régression

(13 décembre 2003). Pas beaucoup de nouvelles intéressantes du monde en ce moment. Ou peut–être est ce parce que je ne m’y intéresse plus. Le monde humain et moderne commence à me lasser. Individualisme et absence d’esprit collectif. Esprits recroquevillés sur leurs tracas dans un monde de communication planétaire. Projet d’interdiction des signes religieux ostentatoires à l’école, voile, croix,… Abus de la liberté, et liberté bafouée. On est dans une phase de régression qui sera peut être profonde. L’homme est il capable de s’adapter à une telle rapidité d’évolution ?


08 juin 2006

Maux de civilisation

Au sein de notre civilisation occidentale, l'élévation du niveau de vie est gangrénée par l'abaissement de la qualité de vie.

Le mal-être parasite le bien-être.

Un problème de fond est donc posé par et pour ce qui semblait devoir apporter un progrès généralisé et irréversible de civilisation. Au-delà du malaise dans lequel, selon Freud, toute civilisation développe en elle les ferments de sa propre destruction, des symptômes spécifiques à la notre sont apparus, creusant un nouveau mal de civilisation...

... Les maux de notre civilisation sont ceux qu'ont fait effectivement apparaître l'envers de l'individualisation, de la technicisation, de la monétarisation, du développement, du bien-être.

Ainsi, la technique est ce qui permet aux humains d'asservir les énergies naturelles. Mais c'est aussi ce qui permet d'asservir les humains à la logique déterministe, mécaniste, spécialisée, chronométrée de la machine artificielle. Elle impose, dans des secteurs de plus en plus étendus de la vie humaine, cette logique de la machine artificielle, et elle substitue la coexistence anonyme aux communications de personne à personne. La logique de la machine industrielle dans les entreprises, les bureaux, la vie urbaine, les loisirs impose des critères standardisés et impersonnels qui nuisent aux convivialités....

Edgar Morin. Pour une politique de civilisation. Arléa, 2002.

30 mai 2006

Heureux ?...

Pourquoi ça, disait il ?

Il y a des fois où on a vraiment envie de pas en savoir de trop.

29 mai 2006

Homo Sapiens Demens

Edgar Morin, citations en vrac

Homo Sapiens Demens

Parlant de l’auto-éthique, j’ai grand peine à faire comprendre l’éthique de la compréhension. La compréhension est ce qu’il y a de plus difficile à faire comprendre. Je vois d’ailleurs les limites de la compréhension : elle conduit à l’impuissance devant le mal. A la limite, la compréhension paralyse. Il y a une contradiction entre compréhension et action, que l’on peut et doit assumer.

… quant au matérialisme, alors il provoquera le contre-courant : la satisfaction matérielle crée une nouvelle insatisfaction, psychique et morale.

Retour de la polémique sur les QI…. L’idée que l’intelligence se mesure est une idée inintelligente, et non moins inintelligente est l’idée de fixer un pourcentage à l’hérédité.

Le développement de l’être du troisième type qu’est la société humaine avec désormais son système neuro-cérébral artificiel et ses possibilités de manipulation à partir de son centre de décisions ne va-t-il pas submerger l’autonomie individuelle ? La conscience individuelle n’aura-t-elle été qu’un moment transitoire ? L’idée d’individu souverain n’a-t-elle été qu’un stade provisoire qui doit disparaître ?